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L’Institut du Monde Arabe pourrait s’intéresser aux problèmes sociaux et aux banlieues et recruter en ZEP

29 novembre 2006

Extrait de « Libération » du 28.11.06 : Derrière la scène, coule l’IMA

Grève à l’Institut du monde arabe demain, au moment où Dominique Baudis devrait, selon toutes probabilités, en prendre les rênes. Depuis sa création, il y a vingt ans, la fondation franco-arabe, vrai succès populaire, vit au-dessus de ses moyens. Etat des lieux.

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S’ouvrir à « la créativité des banlieues »

Vingt ans après sa création, l’IMA ne peut en réalité faire l’économie d’une réflexion de fond sur sa mission. « Peut-être avons-nous trop misé sur la fidélisation de notre public et pas assez sur la création de nouveaux publics », concède François Baudet. Une manière d’admettre que la crise financière ne doit pas être prétexte à repousser une refondation. Car l’IMA ne peut plus se contenter d’être une vitrine officielle du monde arabe au moment où les questions identitaires se posent dans toute l’Europe et où des projets analogues sont lancés à Madrid et Amsterdam.

« Il a vocation à se transformer en l’un des outils d’une politique de cohésion sociale et à aider à réfléchir à l’identité complexe et multiple de nos sociétés européennes. Il doit rebondir sur la créativité des banlieues, les labels lancés par les jeunes, valoriser le mouvement rap, recentrer les débats sur l’égalité des chances, le recrutement privilégié dans les ZEP au lieu de ressasser de grands débats sur l’immigration », estime un proche du dossier.

Une évolution indispensable quand l’IMA affronte la concurrence d’autres institutions parisiennes : le musée de l’immigration, le musée des Arts premiers, l’institut de culture musulmane. Sans parler de l’ouverture par le Louvre d’un « département des arts islamiques ».

José Garçon

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