> Les rubriques antérieures à nov. 2025 (archive) > EVALUATION, ORIENTATION, Redoublement, Brevet > Brevet, Prépa-seconde > En Italie, un examen de fin de collège auquel on n’échoue pas (tribune de (…)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

En Italie, un examen de fin de collège auquel on n’échoue pas (tribune de Roger-François Gauthier dans Le Monde)

2 octobre 2024

« Avec un examen de fin de collège auquel on n’échoue pas, venant conclure une scolarité véritablement commune, l’école italienne donne l’idée d’une tout autre logique  »

Tribune
Roger-François Gauthier
Spécialiste de l’éducation comparée

Le chercheur en politiques éducatives comparées Roger-François Gauthier invite, dans une tribune au « Monde », à réfléchir à l’exemple du système scolaire italien, « peu ségrégué » et rarement réformé, contrairement au système français.

La comparaison internationale en éducation peut facilement être piégeuse : on en attend à tort des solutions miracles, qu’il suffirait de copier en important quelques « bonnes pratiques ». Hors contexte. Hors cultures.

Cela dit, le regard sur d’autres systèmes d’école n’est pas oiseux, en ce qu’il permet de découvrir ce qui semble étrange, et par là de décoller de la référence au seul système que chacun connaît. Des problèmes qui semblent indépassables du côté français des Alpes, par exemple, ne se trouvent tout simplement pas posés du côté italien… Si nous pensons par exemple à l’échec en 6e, à l’orientation stressante et pour beaucoup subie en cours et fin de collège, ou encore à cette propension du système français à fabriquer du ghetto, qu’il s’agisse de certains établissements ou de certaines sections ou filières… Acceptons quelques éléments de dépaysement, le temps de la lecture de cette tribune !

Commençons par la fin du collège en Italie : un examen et un diplôme, du nom de licenza media. La licenza media parvient à réaliser cette gageure d’être à la fois un examen auquel on n’échoue pas et un diplôme reconnu par les acteurs. La culture scolaire française conduit à se récrier en lisant cela, tant est ancrée l’habitude de déconsidérer un examen dont le taux de succès est très (trop ?) élevé.

Or, en Italie, il y a bien un examen en fin de « collège », comptant pour 50 % des points, avec trois épreuves « classiques » (italien, mathématiques et anglais), et une épreuve orale multidisciplinaire d’une demi-heure, appelée colloquio, à laquelle tous les professeurs assistent et qui permet en quelque sorte un bilan complet des acquis.

Tradition du rattrapage
Cette importance accordée au regard professoral a d’autres [...]

Extrait de lemonde.fr du 01.10.24

Répondre à cet article