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Prof d’anglais en ZEP et auteur de BD

15 septembre 2006

Extrait du site « Krinein », le 15.09.06 : Wisher - Tome 1 - Nigel

[ Les éditions du Lombard ont ] 60 ans cette année. Et comme c’est son anniversaire mais que personne ne lui fera de cadeaux, la maison d’édition a décidé d’aller les chercher elle-même en mettant en place une nouvelle collection orientée vers l’imaginaire : les collections « Portail ». Un moyen de montrer que Le Lombard vous aime et espère que cet amour soit réciproque. Pour inaugurer le bal fantastique, c’est Wisher qui a été désigné apte à jouer les cobayes. Ont-ils eu raison ?

(...)

Sébastien Latour rédige ici sa première histoire et s’en sort plutôt bien. Certes l’urban fantaisy reprend les éternels codes manichéens de la narration. Une confrontation classique entre les gentils féeriques et les méchants magiciens où seul un “ élu “ peut résoudre définitivement la situation. L’auteur aurait-il caricaturé de manière plus fantaisiste des éléments réels qui auraient été susceptibles de l’inspirer ?

Professeur d’anglais enseignant dans un établissement situé dans une Zone d’Éducation Prioritaire, il est facile de savoir où Latour à puisé son inspiration pour faire en sorte que le MI 10 soit dirigé par le ministère de l’Intérieur ... britannique. « Oui c’est vrai, j’ai failli être mauvaise langue, pardonnez-moi ». Outre cette supposition sans fondement, les dialogues introduisent de manière un peu exagérée la situation des personnages. Le scénariste parvient cependant à bien construire son récit en dosant efficacement scènes d’actions et dragues commerciales. Cela n’enlève en rien quelques passages maladroits. En effet, il arrive au cours de la lecture que nous nous demandions comment Nigel a réussi à échapper au sort tragique qui l’attendait ou encore la transition un peu brutale du pouvoir qu’il est censé dominer.

Globalement, Wisher est un récit qui tient la route, pas désagréable à lire sans être innovant ,et qui peut donner envie de connaître la suite. Dommage que le dessin, non dénué de qualité, soit victime d’un lynchage informatique dénaturant le charme graphique. Espérons que les tomes suivants connaîtront un sort plus enviable de ce côté. En attendant, les amateurs d’héroïc fantaisy en quête de récits plus contemporains ne feront pas un mauvais investissement en achetant l’ouvrage si on l’accepte tel qu’il est. Décidément, les personnes trouvent toujours quelquechose à redire sur leurs cadeaux.

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