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Pour la CFDT, les suppressions de postes découragent les enseignants d’aller en ZEP

7 septembre 2006

Extrait du site de la CFDT, le 06.09.06 : De nouvelles suppressions de postes font leur rentrée

De nouvelles suppressions de postes font leur rentrée
Excédées par les nouvelles suppressions de postes dans l’Éducation nationale, les fédérations de l’enseignement appellent à une mobilisation unitaire.

La rentrée scolaire ressemble souvent, pour les élèves, à un nouveau départ. Pour les enseignants, les départs ont chaque année un goût plus amer. Depuis trois ans l’Éducation nationale s’est vue amputée de près de 20 000 emplois équivalents temps plein, et l’annonce par le gouvernement en juin dernier de 8 700 suppressions de postes pour la rentrée 2006 (sur les 15 000 suppressions d’emplois de fonctionnaires) suscite de vives réactions dans la profession. Dès le lendemain, les fédérations dénonçaient d’ailleurs dans un communiqué commun « une politique à courte vue, rétrograde dans ses choix et dangereuse pour l’avenir ». Une dégradation progressive du service public d’éducation qu’ils jugent en parfaite contradiction avec l’ambition affichée par le gouvernement de donner un enseignement de qualité aux jeunes comme gage de leur avenir professionnel.

Des enseignants découragés.

La mise en place dès cette rentrée du socle commun de connaissances pour l’ensemble du système éducatif en est le dernier exemple (...) Pour Catherine Ducarne, secrétaire confédérale, « lorsqu’il n’y a plus de marge de manœuvre et que les heures sont restreintes au minimum, cela porte forcément atteinte à la réflexion nécessaire pour la mise en place des réformes et à l’investissement personnel des enseignants dans celles-ci ».

L’annonce de ces suppressions de postes est aussi dangereuse à court terme, les heures amputées aux enseignants risquant de porter préjudice aux conditions d’enseignement, notamment dans les zones sensibles.
Annoncée en décembre 2005 suite à la crise des banlieues, la réforme des ZEP (Zones d’éducation prioritaire) devait permettre dès cette rentrée un meilleur suivi des élèves en difficulté avec le recrutement de 1 000 professeurs expérimentés pour renforcer les équipes enseignantes et de près de 3 000 assistants pédagogiques. Or en juillet dernier, à peine plus de la moitié des postes étaient pourvus, l’annonce des suppressions de postes ayant quelque peu découragé les enseignants. « Les enseignants se sentant privés de moyens ont tendance à se replier sur eux-mêmes. Comme ils ne sont pas assurés de la pérennité de leur poste, ils ne se bousculent pas pour une mission qui leur demanderait un investissement supplémentaire », relève Catherine Ducarne.

Ces contradictions entre les annonces et les moyens mis en œuvre pour les réaliser désabusent un peu plus les enseignants. L’appel lancé le 19 juin par les fédérations à un rassemblement unitaire le 6 septembre semble donc être aujourd’hui le seul recours pour maintenir une certaine pression sur le gouvernement, avec un possible recours à la grève courant septembre, si les choses ne bougent pas.

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