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Pourquoi les « jeunes de cité » défient les institutions (The Conversation)

21 février 2023

Pourquoi les « jeunes de cité » défient les institutions

auteur
Eric Marliere
maître de conférences HDR en sociologie à l’université de Lille, Université de Lille

Les histoires de bandes ou de violences dans les défrayent régulièrement la chronique chez les jeunes de « quartiers ». Si les parcours sociaux de ces jeunes sont plus hétérogènes qu’il n’y paraît, comme je le montre sur mon terrain mais aussi à travers de nombreux travaux universitaires comme le souligne la sociologue Emmanuelle Santelli, il existe également des déterminismes sociaux mais aussi ethno-raciaux qui scellent la plupart des destins des jeunes des quartiers populaires urbains qui les conduisent, certes en fonction des trajectoires spécifiques, à des confrontations avec les institutions d’encadrement comme la police, l’école ou le travail social.

Nous sommes donc en droit de nous demander si ces différentes manifestations de violence et d’agressivité véhiculées par certains jeunes adultes ne sont-elles pas en quelque sorte l’expression de formes politiques par le bas ? Une forme de résistance infra-politique qui prend la forme d’incivilités, que l’anthropologue James C. Scott appelle le « texte caché ».

Cette question nous paraît désormais centrale dans la mesure où les revendications politiques et sociales de la majorité des habitants des quartiers populaires et notamment des différentes générations de jeunes n’ont jamais été véritablement prises en compte par les institutions.

L’exemple des révoltes urbaines récurrentes depuis les années 80 [...]

Extrait de theconversation.fr du 14.02.23

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