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44% des postes sont vacants dans la médecine scolaire : une alerte de l’Unsa-éducation

23 janvier 2023

Médecine scolaire : état du patient docteur ? pronostic vital engagé...

A l’instar de la médecine générale, la médecine scolaire n’échappe pas aux maux de sa cousine. Elle cumule, en plus, ceux du monde de l‘éducation et la maladie ne fait que s’aggraver.

Avec un médecin scolaire pour 16686 élèves, on est très loin des 5000 élèves préconisés par le ministère.
Et encore, il s’agit d’une moyenne ! Avec une grande disparité selon les territoires, certains médecins ont une patientèle de plus de 30000 élèves, certains départements n’ont pas de médecin du tout.

En 2018, seulement 18% des élèves avaient vu un médecin scolaire, en 2022 le bilan n’est pas meilleur.

Comment est-ce possible avec les visites obligatoires prévues en 6ème et 12ème année ?

Les enseignant.es de maternelle, dont ce n’est pas absolument pas le métier, doivent désigner les élèves nécessitant un dépistage aux infirmièr·es de l’éducation nationale surchargé·es (quand il y en a). Ensuite, ces derniers·ères, qui en ont l’expertise, repèrent les élèves qui ont besoin de rencontrer un médecin scolaire surchargé également.

Il est très difficile, avec un tel manque d’infirmier.ères et de médecins, de s’occuper efficacement tous les cas de violences familiales, des enfants dits à hauts potentiels, des situations encore trop nombreuses de harcèlements scolaires. Leur engagement au service de leurs missions est remarquable mais encore faut-il que les postes soient suffisants et pourvus !

Depuis toujours, le rdv avec le médecin est un temps protégé et sacré. Un temps pour s’exprimer et se livrer. Un temps, dans une société de plus en plus complexe et angoissante, dont nos enfants sont malheureusement privés.

44% des postes sont vacants dans la médecine scolaire.
Cela va au-delà d’un manque d’attractivité, pour ces médecins dont les perceptives d’évolution sont nulles. Acteurs incontournables de la formation de citoyens autonomes par l’éducation à la santé, il faut les considérer à leur juste valeur.

Pour l’UNSA Éducation, la bonne ou mauvaise santé de notre école passe aussi par la médecine scolaire.
Le suivi de la santé des élèves fait partie des missions de l’école aussi bien dans le repérage, la prise en charge que dans l’accès aux soins.

Extrait de unsa-education.fr du 12.01.23

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