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Une école qui peut mieux faire, par Monique Canto-Sperber, Albin Michel, août 2022 (sur "l’autonomie scolaire", avec dossier de presse)

30 septembre 2022

Une école qui peut mieux faire
Monique Canto-Sperber
Albin Michel, 24 août 2022

L’école publique française, qui se situe, par ses résultats, dans la moyenne basse des pays européens, a le triste privilège d’être l’une des plus inégalitaires de tous les pays de l’OCDE.

Depuis une trentaine d’années, la plupart des réformes scolaires conduites dans les pays développés ont consisté à octroyer une large autonomie aux écoles et établissements publics, la puissance publique se chargeant de définir les objectifs du curriculum national et de s’assurer qu’ils sont atteints. Avec le recul, on sait que les établissements autonomes sont sous certaines conditions plus aptes à mener les élèves vers la réussite.

Pourquoi l’école française n’a-t-elle pas pu faire face aux changements, sociétaux notamment, qui ont bouleversé l’école d’hier et trouver des solutions adaptées comme l’ont fait les autres pays européens ?

L’autonomie scolaire peut être une solution pour renouveler l’école française nous dit, preuves à l’appui, Monique Canto-Sperber. L’enjeu est de taille : recréer un système éducatif qui favorise la croissance, renforce la cohésion sociale et crée aussi l’espoir en l’avenir.

Monique Canto-Sperber est philosophe, directrice de recherche au CNRS. Spécialiste de philosophie ancienne et de la pensée morale et politique, elle a publié de nombreux ouvrages, dont récemment Sauver la liberté d’expression, Albin Michel, 2021.

Extrait de albin-michel.fr du 24.08.22

 

« Une école qui peut mieux faire » : pour une autonomie prudente des établissements scolaires
A la lumière des expériences menées à l’étranger, Monique Canto-Sperber décrit dans son livre les libertés pédagogiques et administratives dont pourraient profiter certaines écoles françaises. L’autonomie serait alors un choix par établissement.

Par Luc Cédelle

Livre. Philosophe, directrice de recherche au CNRS après avoir dirigé, de 2005 à 2012, l’Ecole normale supérieure puis présidé l’université Paris sciences et lettres, intellectuelle à la recherche d’un libéralisme compatible avec la tradition républicaine de gauche, Monique Canto-Sperber se désole des piètres performances de l’école française. Elle explique comment celle-ci, selon elle, « peut mieux faire ». Sa conviction résulte d’un travail suivi, à l’origine matérialisé dans un rapport de 2013 pour le think tank GenerationLibre. Dans un livre précédent, L’Oligarchie de l’excellence (PUF, 2017), la philosophe proposait pour l’enseignement supérieur des solutions pragmatiques… que les politiques ont ignorées.

Sa proposition, cette fois, est concentrée sur un concept : l’autonomie des établissements scolaires. Mais pas n’importe laquelle. Car l’idée est une vieille histoire à droite, où, dans un parallèle avec l’entreprise, la possibilité pour les chefs d’établissement de recruter eux-mêmes leur équipe pédagogique a été présentée (notamment par l’UMP en 2010) comme une mesure-phare pour redresser l’école. [...]

Extrait de lemonde.fr du 28.09.22

 

Monique Canto-Sperber : « Les écoles françaises doivent être plus autonomes »
« L’autonomie d’un établissement doit s’appuyer sur un contrat, rédigé par le directeur et les enseignants, qui expose une stratégie pédagogique, présente des objectifs de réussite ambitieux et des indicateurs de réussite », estime Monique Canto-Sperber. Samuel Kirszenbaum

ENTRETIEN - La philosophe s’inspire des réformes conduites en Angleterre et aux États-Unis pour démontrer que l’autonomie des établissements engendre de meilleurs résultats.

Les écoles françaises sont à la fois « les moins autonomes » et « les plus inégalitaires » d’Europe, rappelle Monique Canto-Sperber, en préambule de son ouvrage Une école qui peut mieux faire (Albin Michel). Dans ce plaidoyer pour une autonomie réelle des établissements scolaires, la philosophe, ancienne directrice de Normale Sup, invite à sortir de l’idée, portée par « les nostalgiques de l’école d’autrefois », que « traiter les élèves de manière égale » est une garantie d’efficacité et d’égalité républicaine.

Il faut enfin « accepter l’idée d’une diversité dans les moyens utilisés », estime-t-elle. Un sujet porté par Emmanuel Macron, qui, après le lancement en septembre 2021 d’une expérimentation à Marseille, a annoncé, en juin, une généralisation de ces « écoles du futur ». Sur la base de projets pédagogiques innovants, les établissements volontaires bénéficieraient de financements supplémentaires et d’une liberté de recrutement de leurs enseignants.

LE FIGARO.- Que dire de l’expérimentation lancée… [...]

Extrait de lefigaro.fr du 01.09.22

 

Monique Canto-Sperber : "Contre les inégalités à l’école, vive l’autonomie scolaire !"
La philosophe publie un plaidoyer pour la transformation des écoles publiques volontaires en établissements autonomes. Emmanuel Macron l’a entendue, en partie...

Monique Canto-Sperber, directrice de recherche au CNRS et ancienne directrice de l’Ecole normale supérieure.

L’"autonomie scolaire" : voilà un terme souvent évoqué dans le débat public, plébiscité par les uns, diabolisé par les autres, mais en réalité trop peu discuté. Depuis les années 1990, des projets ambitieux ont fleuri en Suède, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni pour créer, sous l’égide du système public, des établissements d’enseignement primaire et secondaire gratuits mais libres dans une large mesure du recrutement de leurs enseignants, de leur curriculum et de leurs exigences pédagogiques. A la clef, une diversité de choix pour les parents et une émulation entre établissements considérée comme favorable à la qualité de l’enseignement.

C’est à la question d’une possible version française de cette autonomie que s’attelle Monique Canto-Sperber, directrice de recherche au CNRS et ancienne directrice de l’Ecole normale supérieure, dans un ouvrage documenté, Une école qui peut mieux faire (Albin Michel), qui scrute les exemples étrangers tout en répondant avec minutie aux arguments hostiles à la liberté scolaire. Alors que la centralisation excessive de l’éducation nationale française peine aujourd’hui à produire des résultats satisfaisants, il est temps de tenter une autre voie, plaide la philosophe, fidèle au libéralisme de gauche qui l’anime. Emmanuel Macron semble l’avoir entendue, en partie. Après son déplacement en juin à Marseille, le président a réaffirmé jeudi 25 août, devant les recteurs d’académie réunis à la Sorbonne, son engagement pour une plus grande autonomie des établissements scolaires, ce qu’il a qualifié de "révolution copernicienne"...

L’Express : Vous défendez l’autonomie scolaire au sein du système public. Pourquoi cette bataille plutôt qu’une autre - la focalisation sur les matières fondamentales, l’augmentation du nombre d’heures de cours, ou le salaire des enseignants ?

Monique Canto-Sperber : Parce que toutes les mesures que vous citez - hormis les salaires des enseignants, qu’il faudrait vraiment augmenter, car ils sont dans la moyenne basse de l’OCDE - devraient pouvoir être prises à l’échelle d’un établissement dans le modèle que je conçois. Léon Bourgeois, quand il était ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts de 1890 à 1892, puis à partir de 1898, avait refusé, au moment de la révision à la baisse du nombre d’heures au lycée, d’imposer une mesure uniforme, et demandé aux enseignants de chaque établissement dans quelles matières il était judicieux selon eux de réduire les heures. Une telle façon de faire serait difficile à défendre aujourd’hui vu l’organisation actuelle du lycée, mais dans les écoles et au collège le nombre d’élèves par classe, le regroupement d’élèves de niveaux différents pour certains apprentissages, les heures supplémentaires pour certaines matières, l’ordre des matières enseignées, ou encore la formation continue et l’échange de bonnes pratiques entre enseignants, tout cela peut découler de [...]

Extrait de lexpress.fr du 28.08.22

 

Voir (très en vogue actuellement) :
la sous-rubrique Pilot. local. Autonomie des établissements*
le mot-clé Autonomie des établissements (gr 5)/

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