> Enseignement supérieur et Ouverture sociale > Ouverture sociale > Ouverture sociale. Sciences Po > Les conventions ZEP-Sciences Po (Généralités) > La première promotion de Sciences Po termine son cursus (La Croix)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

La première promotion de Sciences Po termine son cursus (La Croix)

1er juin 2006

Extrait de « La Croix » du 01.06.06 : Etudes et mixité sociale

Document 1

Etudes et mixité sociale. Venir de banlieue et sortir de Sciences-Po. Après cinq années à Sciences-Po, la première promotion issue des ZEP termine maintenant son cursus. Le directeur de l’Institut d’études politiques, Richard Descoings, dresse un bilan très positif. L’effort d’ouverture sociale s’étend parmi les grandes écoles, les classes préparatoires et les universités.

En juillet, Sébastien Aubert et Iva Tankosik présenteront le grand oral de Sciences-Po. Plus qu’un simple examen de sortie, le « grand O » constitue l’un de ces rites initiatiques qui font la renommée de l’institution. Une porte se fermera sur cinq années d’efforts pour s’ouvrir à des rêves de carrières prestigieuses en entreprise ou dans la haute administration. Sébastien veut percer dans le marketing, tandis qu’Iva s’apprête à jongler avec les chiffres de la finance internationale.

Mais pour ces deux étudiants et treize de leurs camarades, « le grand O » aura un goût supplémentaire de revanche sur le destin.

En septembre 2001, ils composaient la première promotion de lycéens issus de zones d’éducation prioritaire (ZEP) de la banlieue parisienne admise à l’Institut d’études politiques. L’initiative avait alors déclenché de vives controverses. Mais cinq ans plus tard, ces 15 jeunes pionniers expliquent que, si ce dispositif n’avait pas été mis en place, ils n’auraient jamais imaginé pouvoir réaliser un tel parcours. Sébastien Aubert, 23 ans, a grandi et suivi sa scolarité à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Son père, artisan boulanger, lui a transmis une culture du travail. Mais côté héritage, c’est tout. Ni antécédent familial ni relations sur lesquels prendre exemple pour envisager une formation d’élite. « Avec un 14 au bac dans un bon lycée parisien, tu vas en prépa. Mais avec la même note dans un lycée de banlieue, on te dirige vers un BTS. Tu veux faire médecine, on te répond école d’infirmière », explique Sébastien. Une petite école de commerce, c’est au mieux ce que ce lycéen aurait osé si ses professeurs ne l’avaient convaincu de tenter Sciences-Po.

L’histoire d’Iva est encore plus singulière. Arrivée en France à l’âge de 10 ans avec sa mère bosniaque qui fuyait la guerre, Iva a préparé son bac économique au lycée Auguste-Blanqui de Saint-Ouen. « Je ne connaissais Sciences-Po que de nom, avoue la jeune fille âgée aujourd’hui de 24 ans. Je n’aurais jamais eu l’idée de m’y présenter si on n’était pas venu me solliciter. » Manque d’information, ainsi qu’une certaine forme d’autocensure.

En ce mois de septembre 2001, la polémique battait son plein. La « banlieue débarque sur le boulevard Saint-Germain », alertaient de gros titres dans la presse. Certains syndicats s’offusquaient : atteinte au principe d’égalité, risque de dévaluation du diplôme de l’école, dérive dans la discrimination positive... Les reproches s’abattaient de toutes parts.

« Ce n’était pas facile, on était surmédiatisés », se souvient Sébastien. Mais la direction de l’IEP a tenu bon. Grâce à des conventions passées avec sept lycées de banlieue, cette voie d’admission parallèle a permis pour la première fois de recruter des lycéens non pas par concours, mais sur dossier et après entretien. Puis les cinq années de scolarité se sont déroulées exactement à l’identique pour les étudiants issus des ZEP et les autres, mélangés au sein des mêmes classes. Sébastien se souvient d’une première année très éprouvante. « J’étais un peu juste en connaissances de base et, surtout, je n’avais jamais travaillé autant ! » Quant à Iva, elle évoque ses nombreuses nuits blanches à préparer des exposés...

Sur cette première promotion, deux étudiants se sont finalement réorientés avant la deuxième année. Les 15 autres ont suivi une scolarité brillante, assure Cyril Delhay, responsable du dispositif. « La première année est un arrachement pour tous les étudiants. Il n’y a pas eu plus d’échecs chez eux que chez les autres. » Après leur examen de sortie, les étudiants s’orienteront vers tous les débouchés possibles : marketing, ressources humaines, carrières internationales ou même la haute fonction publique, via l’ENA. L’expérience a démenti ceux qui pronostiquaient la création d’une voie de relégation au sein de l’institut. « Les jeunes issus des ZEP sont de tempérament pragmatique, ils sont créatifs et surtout ils savent s’adapter. Certains feront une grande carrière », pronostique Cyril Delhay, lui-même ancien professeur d’histoire à la Cité des 4 000 de La Courneuve.

Iva parle anglais, allemand, ainsi que les langues balkaniques. Elle vit toujours chez sa mère au nord de la capitale, mais, une fois son mastère « finance et stratégie » en poche, elle va pouvoir parcourir le monde.

Durant ces cinq années, Iva a acquis une culture générale à travers les enseignements du tronc commun : « Que ce soient les sciences humaines, l’histoire ou la géopolitique, dit-elle, toutes ces disciplines m’ont vraiment permis d’aller voir plus loin. » Elle se souvient d’avoir éprouvé, lors de cours d’économie donnés par Dominique Strauss-Kahn, le sentiment d’être à son tour une privilégiée. « En arrivant, on n’a pas le même capital culturel que les autres. Aujourd’hui, je ne dirais pas que le fossé est comblé, mais je ne me sens plus complexée. Au contraire même, on est parfois plus à l’aise pour évoluer, s’adapter dans tous les milieux. »

À Sciences-Po, Sébastien explique avoir appris à décrypter quelques « codes sociaux » indispensable pour réussir. « Une manière de parler ou même de s’habiller. Des réflexes pour structurer sa pensée, des références culturelles... » Il continue pourtant d’habiter Aulnay et de voir ses anciens amis. Un pied de chaque côté du boulevard périphérique, il a pu avoir l’impression d’« être coupé en deux ». Plus maintenant. « Je n’ai absolument pas le sentiment d’avoir deux cultures, mais simplement d’avoir élargi considérablement ma palette de savoir être. »

Si la mise en place du dispositif fut agitée, les premiers résultats encourageants ont vite incité l’institut de la rue Saint-Guillaume à développer les conventions avec d’autres lycées de banlieue parisienne, de province ou des DOM-TOM. En 2004, 45 élèves issus des ZEP ont été admis par cette voie, 57 à la rentrée 2005, portant le nombre total d’admis à 189 (sur un total de 6 500 élèves français ou étrangers). Sans qu’aucun système de quotas soit mis en place, la nouvelle procédure de sélection assure une diversification sociale du recrutement : près des trois quarts des élèves de ZEP sont boursiers et plus de la moitié appartiennent aux catégories sociales défavorisées.

Cet été, environ 190 candidats issus des ZEP vont passer l’oral d’admission, contre 142 l’an dernier. Indiscutablement, l’exemple de Sébastien ou d’Iva a marqué les esprits. « En 2001, les professeurs avaient peur de nous envoyer au casse-pipe, se souvient Sébastien. Le lycée n’avait présenté que trois candidats. » Les établissements poussent maintenant bien plus de postulants. Du coup, le taux de sélection se renforce. Seuls 16 % des lycéens présentés seront finalement retenus.

En 2004, le lycée Jacques-Feyder d’Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) a ainsi engagé huit élèves à tenter leur chance. Parmi les trois finalement admis, Hassatou Ba, 19 ans, qui termine aujourd’hui sa deuxième année de Sciences-Po. Ses parents, d’origine sénégalaise, travaillent dans une entreprise de nettoyage industriel. Aînée de cinq enfants, Hassatou voulait s’inscrire à l’université quand, en classe de première, on est venu lui parler de Sciences-Po. Tout au long de l’année de terminale, la lycéenne s’est préparée.
« Au début, c’était un rêve et, petit à petit, c’est devenu un objectif réel. Même si je n’avais pas été prise, je me serais inscrite en prépa pour tenter Sciences-Po plus tard. Ce dispositif change nos ambitions, ça ouvre le champ des possibles », explique l’étudiante, qui n’écarte plus l’idée de tenter plus tard l’ENA. Au lycée, Hassatou assure que les mentalités changent : « On est de plus en plus à réussir, certains vont en médecine, d’autres dans de bons mastères. Ça commence à bouger. Les enseignants y croient, ils nous poussent. »

À l’avenir, Sébastien souhaite retourner dans son lycée d’Aulnay pour témoigner. « On a une histoire à raconter », dit-il. Le jeune homme n’hésite pas à dire que Sciences-Po a changé sa vie. Il peut espérer commencer une carrière avec un bon salaire annuel, de 30 000 à 40 000 Euro. Et surtout, de vraies possibilités d’ascension. « Aujourd’hui, j’ai de l’ambition », n’hésite pas à dire le jeune homme. « Je ne savais pas que l’on pouvait trouver autant de satisfaction dans le travail, témoigne pour sa part Iva. Maintenant, je me sens un tempérament de battante. »

Bernard Gorce.


Document 2

Etudes et mixité sociale. « Ces jeunes ont prouvé qu’ils étaient à égalité intellectuelle ». Le directeur de Sciences-Po ne juge pas nécessaire l’instauration de quotas sociaux. Interview de Richard Descoings, directeur de Sciences-Po.

Paru le : jeudi 01/06/2006

Qu’avez-vous envie de dire à la première génération de vos élèves issus des ZEP ?

Richard Descoings : Je veux rendre hommage à ces 15 jeunes qui ont été assurément des pionniers. Mais j’estime qu’ils ont surtout gagné aujourd’hui le droit à l’indifférence. Quand ils sont arrivés, il y a cinq ans, on pouvait les reconnaître au nombre de caméras de télévision qui les suivaient ! Désormais, ils ne sont plus des élèves de ZEP mais bien des étudiants de Sciences-Po comme les autres. Ils ont démontré qu’ils étaient à égalité intellectuelle avec leurs camarades. Ils ont tissé leur réseau d’amitiés, de connaissances, indépendamment de leurs origines. C’est l’un des signes les plus importants de leur réussite.

- Votre pari était loin d’être gagné. Est-ce chose faite ?

 Nous avons signé les premières conventions en 2001 avec sept lycées partenaires. Ils sont maintenant 33 et nous comptons 12 nouveaux établissements candidats pour la rentrée prochaine. Pas un seul lycée n’est sorti du dispositif. Le principal apport n’est pas le nombre des élèves de ces lycées qui intègrent Sciences-Po, mais l’effet d’entraînement sur tous les autres. Des proviseurs nous disent ainsi que le nombre de mentions au bac augmente, que cela a donné de l’ambition à tous. L’initiative a eu également un effet d’entraînement dans l’enseignement supérieur. Les grandes écoles ont le devoir d’aller à la rencontre des lycéens des banlieues pour se faire connaître. Sinon, ce seront toujours ceux qui possèdent les clés du système éducatif qui intégreront les grandes écoles.

- N’y a-t-il pas un risque de surenchère dans la chasse aux meilleurs élèves ?

 Il y a tellement à faire, on est encore bien loin du seuil de saturation du vivier de bons élèves en banlieue ! L’ouverture sociale de l’enseignement supérieur passera par la multiplication des expérimentations et non pas par la définition d’un modèle uniforme pour tous. Soyons pragmatiques, et attendons quelques années avant de tirer les leçons de ce qui marche.

- Faut-il plus radicalement remettre en cause l’élitisme des classes prépas ?

 Sûrement pas. Ce dispositif a pour lui un argument solide, c’est son efficience. L’enseignement supérieur n’a pas pour seul objectif d’assurer l’égalité des chances. Il doit former le mieux possible des jeunes gens et leur permettre d’accéder aux carrières les plus ambitieuses. Cela dit, les classes préparatoires participent comme les grandes écoles à un phénomène de reproduction sociale. L’enjeu est donc d’augmenter le nombre des élèves boursiers.

 Êtes-vous pour l’instauration de quotas ?

 Le président de la République ou les députés socialistes ont fait des propositions en ce sens. Concernant Sciences-Po, la question ne se pose pas car, nos effectifs étant en forte croissance, il n’est pas difficile d’augmenter la proportion d’élèves boursiers. Ces propositions montrent surtout combien, sur le fond, la prise de conscience de la nécessité d’évoluer vite est générale.

- En ouvrant des classes pour les élèves issus des ZEP comme le fera à la rentrée le lycée Henri-IV ?

 Je ne comprends pas pourquoi les élèves des ZEP se retrouveront ensemble dans une classe particulière et pourquoi on leur propose d’effectuer une année supplémentaire. On les traite doublement différemment et on suggère d’emblée que le bac obtenu dans leur lycée a une moindre valeur. C’est exactement l’inverse de ce que l’on a voulu faire à Sciences-Po en mélangeant tous les étudiants dans un même cursus.

 L’université française manque de moyens. Doit-elle, comme l’a fait Sciences-Po, augmenter les frais d’inscription pour les familles plus aisées ?

 Non, pas en l’état actuel. On ne peut pas convaincre les étudiants et leurs familles d’accepter une hausse des droits d’inscription sans avoir au préalable démontré concrètement qu’elle améliorera les conditions d’enseignement et de réussite en premier cycle universitaire. N’oublions pas que la moitié des étudiants ne décrochent pas leur diplôme. Tant que le taux d’échec sera tel, il me paraît impossible de convaincre les étudiants de payer plus.

Recueilli par BERNARD GORCE

Des classes expérimentales à la rentrée

Après les émeutes de novembre dernier, Sciences-Po proposait l’ouverture d’un lycée expérimental en Seine-Saint-Denis à la rentrée 2006. Finalement, en raison d’un blocage de la région Île-de-France, la solution retenue est l’ouverture d’une vingtaine de classes de seconde expérimentales dans six lycées déjà existant.

Le dispositif devrait accueillir 500 à 600 élèves. Les enseignants volontaires travaille


Document 3

Etudes et mixité sociale. « Ces jeunes ont prouvé qu’ils étaient à égalité intellectuelle ». Le directeur de Sciences-Po ne juge pas nécessaire l’instauration de quotas sociaux. Interview de Richard Descoings, directeur de Sciences-Po.

Paru le : jeudi 01/06/2006

Qu’avez-vous envie de dire à la première génération de vos élèves issus des ZEP ?

Richard Descoings : Je veux rendre hommage à ces 15 jeunes qui ont été assurément des pionniers. Mais j’estime qu’ils ont surtout gagné aujourd’hui le droit à l’indifférence. Quand ils sont arrivés, il y a cinq ans, on pouvait les reconnaître au nombre de caméras de télévision qui les suivaient ! Désormais, ils ne sont plus des élèves de ZEP mais bien des étudiants de Sciences-Po comme les autres. Ils ont démontré qu’ils étaient à égalité intellectuelle avec leurs camarades. Ils ont tissé leur réseau d’amitiés, de connaissances, indépendamment de leurs origines. C’est l’un des signes les plus importants de leur réussite.

- Votre pari était loin d’être gagné. Est-ce chose faite ?

 Nous avons signé les premières conventions en 2001 avec sept lycées partenaires. Ils sont maintenant 33 et nous comptons 12 nouveaux établissements candidats pour la rentrée prochaine. Pas un seul lycée n’est sorti du dispositif. Le principal apport n’est pas le nombre des élèves de ces lycées qui intègrent Sciences-Po, mais l’effet d’entraînement sur tous les autres. Des proviseurs nous disent ainsi que le nombre de mentions au bac augmente, que cela a donné de l’ambition à tous. L’initiative a eu également un effet d’entraînement dans l’enseignement supérieur. Les grandes écoles ont le devoir d’aller à la rencontre des lycéens des banlieues pour se faire connaître. Sinon, ce seront toujours ceux qui possèdent les clés du système éducatif qui intégreront les grandes écoles.

- N’y a-t-il pas un risque de surenchère dans la chasse aux meilleurs élèves ?

 Il y a tellement à faire, on est encore bien loin du seuil de saturation du vivier de bons élèves en banlieue ! L’ouverture sociale de l’enseignement supérieur passera par la multiplication des expérimentations et non pas par la définition d’un modèle uniforme pour tous. Soyons pragmatiques, et attendons quelques années avant de tirer les leçons de ce qui marche.

- Faut-il plus radicalement remettre en cause l’élitisme des classes prépas ?

 Sûrement pas. Ce dispositif a pour lui un argument solide, c’est son efficience. L’enseignement supérieur n’a pas pour seul objectif d’assurer l’égalité des chances. Il doit former le mieux possible des jeunes gens et leur permettre d’accéder aux carrières les plus ambitieuses. Cela dit, les classes préparatoires participent comme les grandes écoles à un phénomène de reproduction sociale. L’enjeu est donc d’augmenter le nombre des élèves boursiers.

 Êtes-vous pour l’instauration de quotas ?

 Le président de la République ou les députés socialistes ont fait des propositions en ce sens. Concernant Sciences-Po, la question ne se pose pas car, nos effectifs étant en forte croissance, il n’est pas difficile d’augmenter la proportion d’élèves boursiers. Ces propositions montrent surtout combien, sur le fond, la prise de conscience de la nécessité d’évoluer vite est générale.

- En ouvrant des classes pour les élèves issus des ZEP comme le fera à la rentrée le lycée Henri-IV ?

 Je ne comprends pas pourquoi les élèves des ZEP se retrouveront ensemble dans une classe particulière et pourquoi on leur propose d’effectuer une année supplémentaire. On les traite doublement différemment et on suggère d’emblée que le bac obtenu dans leur lycée a une moindre valeur. C’est exactement l’inverse de ce que l’on a voulu faire à Sciences-Po en mélangeant tous les étudiants dans un même cursus.

- L’université française manque de moyens. Doit-elle, comme l’a fait Sciences-Po, augmenter les frais d’inscription pour les familles plus aisées ?

 Non, pas en l’état actuel. On ne peut pas convaincre les étudiants et leurs familles d’accepter une hausse des droits d’inscription sans avoir au préalable démontré concrètement qu’elle améliorera les conditions d’enseignement et de réussite en premier cycle universitaire. N’oublions pas que la moitié des étudiants ne décrochent pas leur diplôme. Tant que le taux d’échec sera tel, il me paraît impossible de convaincre les étudiants de payer plus.

Recueilli par Bernard Gorce


Document 4

Des classes expérimentales à la rentrée

Après les émeutes de novembre dernier, Sciences-Po proposait l’ouverture d’un lycée expérimental en Seine-Saint-Denis à la rentrée 2006. Finalement, en raison d’un blocage de la région Île-de-France, la solution retenue est l’ouverture d’une vingtaine de classes de seconde expérimentales dans six lycées déjà existant.

Le dispositif devrait accueillir 500 à 600 élèves. Les enseignants volontaires travailleront en réseau pour développer des pratiques pédagogiques innovantes, avec le soutien d’universitaires.

Répondre à cet article