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L’école suédoise, dégradée par une logique de marché, est devenue un contre-modèle (Le Monde/idées)

9 septembre 2022

L’école suédoise, dégradée par une logique de marché, est devenue un contre-modèle
Le système scolaire du pays scandinave, longtemps très estimé, s’est affaibli à mesure que l’enseignement privé prenait du poids et s’autonomisait. Les inégalités se sont creusées, et l’enseignement public est fui.

Analyse. L’école suédoise va mal. Avant des élections législatives prévues dimanche 11 septembre, les leaders politiques ont beau s’opposer sur les solutions, ils font tous le même constat. Chaque année, 16 000 élèves quittent le collège sans pouvoir entrer au lycée. Les différences de niveau entre les établissements ne cessent de croître. Partout, les enseignants qualifiés manquent à l’appel.

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Le système scolaire suédois, considéré comme l’un des plus performants et égalitaires du monde il y a encore trente ans, est désormais observé avec un mélange de répulsion et d’incrédulité. En 2013, l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis), publiée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), avait révélé au grand jour ses dysfonctionnements : le niveau des jeunes Suédois en lecture, mathématiques et sciences s’était effondré. Depuis, il est légèrement remonté, mais les inégalités scolaires se sont creusées.

Pour comprendre cette évolution, il faut remonter à la fin des années 1980. L’école suédoise est alors encore très centralisée. Son organisation et son financement dépendent de l’Etat. Les établissements ont peu d’autonomie. Autre particularité : ils sont quasiment tous publics. En 1992, seuls 1,1 % des écoliers et collégiens et 1,7 % des lycéens étaient inscrits dans le privé.

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Extrait de lemonde.fr/idees/ du 09.09.22

 

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Sur la Suède qui inspire le gouvernement nous avons tiré la sonnette dès 2015 : L’échec de la réforme éducative suédoise : Une leçon pour Paris ?

 

Jean-Paul Delahaye
@octavegreard
Une leçon à tirer de ce désastre : l’autonomie ce n’est pas la déréglementation et encore moins l’introduction de la loi du marché et la concurrence entre établissements qui pénalisent toujours les plus faibles.

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