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Une proposition de loi de Lfi sur l’éducation et la crise du recrutement (Le Café)

25 août 2022

Une proposition de loi pour remettre l’Ecole sur pieds
"Face à la profonde crise que traverse l’Éducation nationale, le droit fondamental à l’éducation est en danger. Les concours de recrutement des enseignants sont désertés et le nombre de démissions n’a jamais été aussi élevé. Impossible alors de garantir pour chaque élève des conditions d’apprentissage indispensables à leur instruction, leur qualification et leur émancipation." Proposée par Paul Vannier , Ségolène Amiot, Rodrigo Arenas et d’autres députés LFI, le proposition de loi "visant à garantir le droit fondamental à l’éducation" apporte des réponses à la crise du recrutement. Son financement et son avenir semblent pourtant problématiques.

Une crise bien réelle

C’est Maximilien de Robespierre qui est invité à ouvrir l’exposé des motifs de la proposition de loi LFI sur l’éducation. C’est que les députés LFI, où se retrouvent plusieurs enseignants ( à commencer par Paul Vannier) proposent des mesures radicales pour répondre à la crise du recrutement.

Celle-ci est bien réelle. Comme le rappelle le texte, dans le premier degré la majorité des postes n’a pas été pourvue dans les académies de Créteil et Versailles. Dans le second degré, la moitié des postes de maths mis aux concours restent vacants et il y a aussi un déficit important en lettres, allemand, anglais, physique chimie ou encore dans l’enseignement professionnel. A cela s’ajoute le manque d’AESH. On sait que les rectorats recrutent des contractuels pour tenter de mettre un professeur devant chaque classe. Mais cette promesse ministérielle ne pourra être tenue qu’en prélevant sur les remplaçants (au risque de manquer rapidement d’enseignants) et en fermant des classes.

Appel aux listes complémentaires et au pré recrutement

En 7 articles, la proposition de loi apporte des réponses à la crise de recrutement. L’article 7 prévoit "la revalorisation de la valeur du point d’indice des fonctionnaires de 10%" sans fixer de calendrier.

Les autres articles ouvrent de nouvelles voies de recrutement. L’article 1 prévoit l’ouverture systématique d’une liste complémentaire aux concours de recrutement des personnels de l’éducation nationale. En cas de vacances de postes, les candidats inscrits sur la liste complémentaire y pourvoient. L’article 2 prévoit l’organisation d’un concours supplémentaire dans le premier degré dès que l’ensemble des postes offerts aux concours de recrutement de professeur des écoles ne sont pas pourvus. L’article 3 prévoit la titularisation de tous les contractuels en poste dans les établissements scolaires du premier et du second degré au 1er septembre 2022. L’article 4 prévoit la fonctionnarisation des AESH avec titularisation des AESH en poste.

L’article 5 prévoit un pré-recrutement des enseignants au niveau bac suivi de 5 années de formation et au niveau licence suivi de deux années de formation. Ces années de formation sont rémunérées et les étudiants deviennent des fonctionnaires stagiaires.

Un financement robespierriste...

Tout cela aboutit à la réduction des classes à 19 élèves maximum et à 15 en lycée professionnel à l’horizon 2027.

Le point faible de cette loi est son financement. Pour financer ces dépenses importantes, la loi mise sur une taxe de 25% sur "les superprofits" des société pétrolières et concessionnaires d’autoroute ainsi que sur le rétablissement de l’impôt sur la fortune. Le financement de l’éducation nationale mérite des bases plus solides et moins politiciennes...

La proposition de loi

Extrait de cafepedagogiue.net du 23.08.22

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