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Soutien à des enfants sans papiers dans la ZEP d’Evreux - Netreville (Eure)

20 juin 2006

Extrait de « VousNousIls », le 20.06.06 : Soirée à Evreux pour une famille angolaise et les élèves sans papiers

Plusieurs centaines de personnes ont participé lundi à Evreux à une soirée festive de solidarité avec Carmen, une collégienne angolaise dont la mère est menacée d’expulsion et avec tous les enfants de parents sans-papiers scolarisés en France, a constaté un journaliste de l’AFP.
La mère Maria Simao, 32 ans, est sortie de la semi-clandestinité dans laquelle elle vit pour apparaître au cours cette fête où se sont produits plusieurs groupes de musique.

Le sort de cette famille entrée irrégulièrement en France en mai 2002, a provoqué une forte mobilisation à Evreux, à l’initiative d’enseignants du collège Henri-Dunant où est scolarisée Carmen, 16 ans, et de deux collectifs de soutien aux élèves sans papiers.

Selon les défenseurs de la famille, 70 auteurs, comédiens et artistes ont signé une pétition de soutien aux deux Angolaises dont l’acteur-réalisateur Antoine de Caunes, les comédiens François Morel et Yolande Moreau, le chanteur Georges Moustaki, et Philippe Delerm, l’auteur de "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules".

Maria Simao, qui se dit persécutée dans son pays, a fait l’objet le 6 octobre 2005 d’un arrêté d’expulsion qui a été annulé le 29 octobre par le tribunal administratif de Rouen. L’arrêté a été rétabli le 3 mai par la cour d’appel de Douai (Nord), après un appel du préfet de l’Eure Jacques Laisné.

Après une grève qui a paralysé le 22 mai le collège, le préfet avait indiqué que Maria et Carmen ne seraient pas expulsées, ajoutant toutefois qu’il ne s’était pas engagé à les régulariser

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Extrait du site «  Yahoo », le 20.06.06 : Des célébrités autour de Jack Lang pour soutenir des enfants sans papiers

PARIS (AFP) - Mohamed et Aïssaya, 6 et 3 ans, jouent et courent avec insouciance entre des célébrités comme Josiane Balasko, Stéphane Diagana ou Laurent Baffie, venus soutenir, à l’appel du socialiste Jack Lang, ces enfants sans papiers menacés d’expulsion.

Leur mère, elle, a encore du mal à sourire, même si la situation de ses enfants, nés en France et scolarisés dans la région d’Orléans, devrait être régularisée. Car, dit-elle, "normalement ils entrent dans le domaine de la circulaire" annoncée par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, concernant 720 familles.

La famille Makombo, Barbe et ses deux enfants, Rachel, 16 ans, et Jonathan, 14 ans et demi, ne fait pas, elle, partie de ces élus : les enfants sont nés en République démocratique du Congo (RDC), qu’ils ont fuie avec la guerre.

"Au début j’avais peur, j’ai beaucoup pleuré", confie la maman, très émue, "mais quand les gens ont accueilli les enfants, j’ai été très soulagée". "On ne sait pas ce qui va se passer, mais nous sommes confiants car les gens sont mobilisés dernière nous".

Dans la moiteur d’une galerie d’art, au fond d’une cour, dans un endroit tenu secret pour éviter toute incursion policière, la réunion de soutien commence par un chant, celui de la chorale des "polissons de Belleville" qui évoque "les barreaux de prison pour nos frères".
"Pourquoi sommes-nous ici ?" demande Jack Lang, aux côtés de responsables du réseau Education sans frontière (RESF) avec lesquels il a organisé le rassemblement.

Dans notre pays, aujourd’hui, beaucoup de gens se dressent contre cette traque ministérielle contre les jeunes et les enfants", poursuit-il avant d’appeler à "faire barrage, bouclier" à cette "indignité".
Il émet le souhait que "la fête de la musique, mercredi, soit dédiée à ces jeunes et à ceux qui se battent pour eux" et annonce le lancement d’une "pétition d’hommes et de femmes de culture, de sportifs, qui s’engageront à prendre ces enfants sous leur protection".

Car, expliquent Richard Moyon (RESF) et Laurent Giovannoni (Cimade), s’il y a "une avancée", "toute la machine pour continuer à expulser les parents des enfants continue à fonctionner".

Frédéric Cherki, du Collectif "enfants étrangers, citoyens solidaires", appelle tout le monde à les rejoindre à Nantes le 1er juillet pour une grande journée de mobilisation.

"Je suis là parce que je n’ai pas envie d’avoir honte de mon pays" et qu’il "s’enfonce dans une suite d’erreurs humaines", témoigne l’acteur Philippe Torreton. "C’est intolérable", s’insurge Josiane Balasko. "La France doit assumer dignement son passé", lance Stéphane Diagana, devant Charles Berling, Laurent Baffie et Costa Gavras.

Mariam Sylla, renvoyée au Mali puis ramenée en avion, conclut la réunion en lançant des you-yous et en criant : "vive toute la France".

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