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L’étude des langues vivantes est moins développée chez les élèves de milieu défavorisé mais, en dehors de l’allemand, le choix des langues n’est pas significativement différent selon le milieu social (Depp)

10 novembre 2021

L’enseignement des langues vivantes dans le second degré en 2020
Note d’information Depp,
n° 21.36 – Novembre 2021.

X Dans le premier cycle, hormis en classe de sixième, presque tous les élèves étudient une LV2. Les enseignements de langue vivante se sont ainsi renforcés, notamment depuis 2016 : si 14,1 % des élèves de cinquième étudiaient alors une LV2, ils sont 99 % en 2020.
C’est lorsqu’ils suivent une formation du second cycle général et technologique (GT)
que les élèves étudient le plus de langues vivantes (plus de deux par élève en moyenne).
Dans les séries technologiques, le nombre moyen de langues étudiées a ainsi fortement augmenté entre 2010 et 2020, l’enseignement des LV2 devenant obligatoire à partir de 2015 pour les séries STD2A, STI2D et STL. En filières générales, le nombre moyen de langues étudiées par élève, plus élevé qu’en filières technologiques, diminue légèrement depuis 2019. Enfin, dans le second cycle professionnel, l’apprentissage des langues vivantes, tout en restant moins développé que dans les autres cycles, est en progression par rapport à 2010.
Quel que soit le cycle, l’anglais reste la langue la plus étudiée devant l’espagnol. Les filles et les élèves issus des catégories sociales les plus favorisées étudient
davantage de langues vivantes. Enfin, des disparités territoriales liées à la situation
géographique des académies ont une incidence sur les langues étudiées.

EXTRAIT
[...] L’origine sociale des élèves peut avoir une incidence sur la formation en langues vivantes (voir « Pour en savoir plus » – figure 3c). Ainsi, les élèves du premier cycle
issus d’un milieu défavorisé (voir « Pour en savoir plus » – Source et méthodologie)
étudient en moyenne 1,73 langue contre près de 1,80 pour les autres élèves. Seuls
72,7 % des élèves issus de catégories sociales défavorisées apprennent une LV2, contre 80,0 % des plus aisés. Cet écart s’explique tout d’abord par la surreprésentation des élèves d’origines défavorisées en formation Segpa. En effet, le plus souvent, dans ce type de formation, seule une langue vivante est étudiée. En outre, les élèves issus de catégories sociales défavorisées étudient moins souvent une LV2 en sixième que les autres : 12,7 %, contre 19,6 % pour les élèves
les plus favorisés.
Dans le second cycle GT, le nombre moyen de langues étudiées ne diffère pas significativement selon l’origine sociale (autour de 2,05) même si les élèves issus des classes très favorisées, plus souvent en filière générale, étudient légèrement plus une LV3 (5,3 %, contre 4,0 % pour les autres élèves).
Dans le second cycle professionnel, les élèves issus de catégories défavorisées ou favorisées apprennent légèrement moins de langues que ceux des catégories moyennes ou très favorisées (1,33, contre 1,37). Plus précisément, les élèves d’origines sociales très favorisées ou moyennes étudient légèrement plus souvent
une LV2 que les autres (respectivement 38,1 % et 37,7 %, contre 34,4 % pour les élèves issus de catégories défavorisées ou favorisées).
Les différences dans l’apprentissage des langues vivantes liées à l’origine sociale des élèves ne concernent pas le choix des langues étudiées sauf l’allemand qui apparaît très socialement marqué (voir « Pour en savoir plus » – figure 3d). Ainsi, dans le premier cycle et le second cycle GT, plus l’origine sociale des élèves est favorisée, plus l’apprentissage de l’allemand se renforce. Au collège, il concerne
ainsi 12,8 % des élèves les plus modestes et atteint 19,6 % chez ceux issus des catégories sociales très favorisées. Dans le second cycle GT, 18,1 % des élèves issus de catégories défavorisées apprennent l’allemand, contre 24,9 % pour ceux des catégories très favorisées. Par effet de symétrie, les élèves des milieux les plus aisés apprennent moins souvent l’espagnol (69,1 %, contre 73,0 % en moyenne). Enfin, dans le second cycle GT, les élèves issus des catégories sociales les plus
favorisées, avec un suivi plus fréquent d’une LV3, apprennent plus souvent une autre
langue nationale que l’anglais, l’espagnol, l’allemand ou l’italien que ceux des autres
catégories sociales (3,8 %, contre 3,3 % en moyenne). Ces différences pourraient
s’expliquer par des effets de composition, les élèves les plus aisés apprenant plus
souvent une LV3. Or, parmi les élèves étudiant strictement deux langues vivantes
(voir « Pour en savoir plus » – figure 3e), ceux issus des catégories les plus favorisées étudient toujours davantage l’allemand (24,1 %, contre 20,0 % en moyenne) et moins souvent l’espagnol (69,4 %, contre 73,3 %).
En revanche, l’enseignement des autres langues nationales n’est pas significativement différent selon l’origine sociale des élèves.

Extrait de education.gouv.fr de novermbre 2021

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