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Les suppressions d’emploi, notamment dans les ZEP, dénoncées

14 juin 2006

Extrait d’un communiqué de presse du SNUipp, 13.06.06 : École : aveuglement gouvernemental

Les écoles et l’avenir des enfants seront-t-ils sacrifiés en 2007 ? C’est le sens des lettres de cadrage budgétaire fixées par le gouvernement. Avec une suppression de 8 500 postes les missions du Ministère de l’Éducation Nationale sont les plus touchées. Le Ministère entérine les conséquences de la baisse du nombre de postes au concours avec une suppression de 3 600 postes. Il justifie la suppression de 1 800 postes par la baisse globale (1er et second degré) du nombre d’élèves alors qu’une étude du Ministère prévoit dans le même temps une progression du nombre d’élèves jusqu’en 2012 dans les écoles élémentaires et maternelles.
Cette perspective amplifie le décalage entre la progression régulière du nombre d’élèves et l’insuffisance des créations de postes ( ex : 800 en 2006 pour 41 000 élèves supplémentaires) depuis plusieurs années.

Qui peut croire à la volonté ministérielle en matière de scolarisation d’ enfants en situation de handicap, de Zones d’Éducation Prioritaire, de soutien et d’aide aux enfants en difficulté ou encore de direction d’école ? Le gouvernement doit revoir sa copie. L’avenir de l’école et la réussite de tous les enfants appellent un investissement dans les dépenses d’éducation à l’opposé des choix budgétaires envisagés pour la rentrée 2007. Le SNUipp proposera dès la rentrée une action unitaire de haut niveau.

Paris, le 13 juin 2006

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Extrait de « L’Humanité » du 13.06.06 : Classes menacées en primaire

Des heures de soutien en plus, mais moins de cours.

Bras tendu, Olga montre le bout de la rue. « Là, la maternelle... Les voitures roulent trop vite et il n’y a personne pour veiller sur les petits. » À l’ombre d’un buisson, aux pieds de la tour Balzac, elle poursuit. « Et pourquoi c’est Pascal, le directeur, qui doit faire le planton à l’entrée de la grande école ? » Décidément, Olga ne comprend pas. « Non, mais tout de même... c’est pas son boulot ! » Mère de trois enfants, elle caresse la bouille noire de son grand, admis en 6e l’an prochain. « Il doit aller à Jean-Vilar... Mais là-bas, pareil, pas assez de surveillants, c’est que du bordel, les enfants traînent... »

L’an dernier, pourtant, Nicolas Sarkozy promettait le renforcement de l’encadrement pédagogique pour 2005. Au collège Politzer, le calcul a été simple à faire. « Le seul poste supplémentaire que nous avons eu en septembre avait été gagné l’année précédente », explique Ingrid Hayes, enseignante. Le ministre avait également parlé d’ouvrir un internat scolaire, destiné à accueillir les élèves en grande souffrance sociale. À peine évoqué que déjà il se muait en études du soir. Quarante heures au total, pour une quarantaine d’élèves. Promesse tenue. Mais dans deux établissements uniquement. « Les autres doivent traverser La Courneuve pour s’y rendre. Et le soir, en hiver... » Ingrid Hayes n’a pas besoin de finir sa phrase.

La ville, pour compenser, a financé un transport scolaire. De même, c’est elle qui allongera les sous pour permettre, l’an prochain, la mise au quotient familial de l’étude en primaire. Le besoin est criant. Le taux d’échec au brevet, ici, flirt avec les 50 %. Pourtant, un an après les promesses du ministre de l’Intérieur, La Courneuve pleure ce qu’on lui soustrait. « Deux classes de primaire risquent de ne pas ouvrir à la rentrée », déplore Corinne Cadays, adjointe à l’éducation. Et la dotation horaire des collèges se réduit. Politzer perd 14 heures. Jean-Vilar, pourtant le seul à être classé ambition réussite (EP1), s’en voit amputer une trentaine. « Le projet pédagogique ne verra pas le jour, les 6èmes ne pourront pas apprendre à nager », décortique Laurence Deray, enseignante. Écoeurée. « Des mômes qui ne pourront pas participer au séjour à la base nautique. Sarkozy, EP1... Tout ça n’est que de l’esbroufe. »

Lundi prochain, Jean-Vilar fermera ses portes, pour rendre hommage à Sidi-Ahmed. « C’est ici qu’il aurait dû s’inscrire », souffle Laurence Deray. « Et nous avons eu en classe les responsables présumés de sa mort. Ce drame s’est joué entre nos élèves d’hier et ceux d’aujourd’hui ». Un terrible gâchis. « Quand on réclame des moyens pour l’école, c’est précisément cela que nous voulons éviter. »

Marie-Noëlle Bertrand

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Extrait du site VousNousIls, le 14.06.06 : Suppressions de postes : "démolition de l’Ecole publique", dit la FCPE

La FCPE, première fédération de parents d’élèves, a qualifié mardi de "politique de démolition de l’Ecole publique" les 8.700 postes de fonctionnaires supprimés dans l’Education nationale.

"8.700 postes supprimés dans l’Education nationale ! Le gouvernement poursuit et amplifie sa politique de démolition de l’Ecole publique. La situation s’annonce déjà extrêmement tendue à la rentrée prochaine", a prévenu la FCPE dans un communiqué.

"Où va-t-on prendre ces postes ?", s’est encore demandé cette fédération qui rappelle que "les parents sont légitimement inquiets et scandalisés".

Elle estime aussi que, "face à ces suppressions", la "prétendue manne des 1.000 postes « ambition réussite » pour les collèges les plus en difficulté apparaît comme un leurre".

"Encore un effort, monsieur le Premier ministre, et l’Education nationale sera privatisable !" a encore ironisé la FCPE.

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Extrait du site VousNousIls, le 14.06.06 : Fonctionnaires/budget : vers une "dégradation du service public" (Hollande)

François Hollande, numéro un du PS, met en garde contre une "dégradation du service public", en raison de la suppression, annoncée par Matignon, de 15.000 postes de fonctionnaires dans le budget 2007.

Dans une interview au Monde daté de mercredi, le Premier secrétaire estime que "derrière une présentation comptable, c’est une dégradation du service public qui sera perceptible dès le début de l’année 2007".
"Le gouvernement d’aujourd’hui, qui ne sera plus en place, boucle le budget de la prochaine majorité et agit pour autrui. Cela pose un réel problème de légitimité", selon lui.

"La réalité de la suppression de 8.000 postes dans l’Education nationale, c’est une rentrée scolaire de septembre 2007 d’ores et déjà compromise", ajoute le député-maire de Tulle. "C’est l’école dans les zones rurales et les zones urbaines sensibles, les plus en difficulté, qui sera touchée".

"Cette annonce donne un avant-goût de ce que Nicolas Sarkozy nous prépare en cas de victoire à la présidentielle puisqu’il propose, lui, la suppression de 40.000 postes".

Citant le dificit "historique" de la Sécurité sociale, accusant la droite d’avoir "laissé filer le déficit budgétaire", M. Hollande considère que "plutôt que de baisser le nombre de fonctionnaires de manière purement idéologique, le gouvernement ferait mieux de remettre en cause la baisse de l’impôt sur les revenus prévue en 2007", mesure qui coûtera "sept fois plus que ce que vont nous apporter les suppressions de postes de fonctionnaires".

Le PS "ne veut pas que l’ajustement se fasse sur l’emploi public". "La maîtrise des dépenses exige de regarder plutôt les subventions inutiles aux entreprises ou les exonérations de cotisations sociales qui représentent à elles seules 25 milliards d’euros", conclut M. Hollande

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