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La « casse des ZEP » pour la FSU de Seine-Saint-Denis

12 juin 2006

Extrait de « L’Humanité », le 10.06.06 : « Investir dans l’éducatif doit redevenir le devoir de l’État »

Oublié les émeutes de novembre dernier ? Il était clair que l’absence d’espoir, le sentiment de marginalisation et d’abandon prédominaient. Or de la loi dite d’« égalité des chances », qui pousse hors du système scolaire des jeunes dès quatorze ans et voulait imposer le CPE, à la loi Robien-Fillon sur l’école en passant par la casse des ZEP et les désengagements multiples de l’État, les réponses gouvernementales ne conduisent qu’à aggraver le tri social et le désespoir. En décembre, après les provocations du ministre de l’Intérieur et les émeutes qui s’étaient ensuivies en Seine-Saint-Denis, un collectif réunissant syndicats, partis politiques de gauche, associations déclarait « le tout-sécuritaire, le remplacement de la prévention par la répression, la casse constante des solidarités ne peuvent qu’alimenter de telles situations. Il faut inverser les choix économiques et politiques qui conduisent au désespoir et à la révolte ». Cette analyse ne serait-elle plus pertinente à l’approche des échéances électorales ?

(...)

Il nous faut redonner du sens à l’école, regagner le terrain perdu et convaincre, surtout dans les milieux populaires, qu’une réussite de tous au plus haut niveau est possible. Investir dans l’éducatif doit redevenir le devoir de l’État. Il faut aussi se pencher sur les contenus d’enseignement de l’école pour tous du XXIe siècle qui n’est plus l’école de la bourgeoisie du XIXème. Cette démarche est plus complexe qu’un discours démagogique sur le tout-sécuritaire, elle doit s’accompagner d’engagements forts en matière d’emploi, de santé et de logement. Certes elle aura un coût, mais il s’agit de l’avenir de la jeunesse de ce pays.

Guy Trésallet, secrétaire général de la FSU 93

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