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COMMUNIQUE OZP : Pour l’application de la réforme des ZEP

6 juin 2006

Communiqué OZP du 6 juin 2006

Pour l’application de la réforme des ZEP

La politique de l’éducation prioritaire était en jachère depuis plusieurs années.
Les mesures décidées au mois de décembre 2005 constituent une relance intéressante à plusieurs points de vue :

 la priorité est rendue à certains sites sur des critères à la fois sociaux et scolaires ;

 l’accent est mis sur la pédagogie et les 1000 postes supplémentaires sont en principe exclusivement dévolus à une prise en charge innovante des élèves qui rencontrent le plus de difficultés dans leurs apprentissages ;

 un pilotage fort est mis en place pour accompagner ces mesures aux différents niveaux de l’institution.

 

Il reste cependant encore beaucoup à faire.

 Les « EP 2 » - les ZEP qui sont appelées à le rester - n’ont reçu aucun message spécifique et commencent à penser qu’elles ont été oubliées. Il est donc nécessaire que des mesures soient annoncées rapidement pour les remobiliser.

 Le premier degré a été réintroduit dans les réseaux mais il faut rappeler plus nettement la place essentielle qu’il doit tenir dans la prévention des difficultés scolaires.

 Enfin le calendrier de mise en place des réseaux et des postes « ambition réussite » a été précipité pour correspondre au mouvement d’affectation des enseignants. Il a pu en résulter des mises en œuvre trop rapides. Il faudra maintenir un accompagnement affirmé et rigoureux pour surmonter ces premières difficultés et permettre une utilisation véritablement pédagogique des postes nouvellement créés.

 

On peut enfin s’inquiéter du contexte dans lequel ces mesures ont été prises :

 des annonces sur la lecture qui troublent ceux qui travaillent avec des élèves fragilisés au plan social et scolaire ;

 une mobilisation sur l’apprentissage à 14 ans qui néglige la recherche d’autres voies permettant d’éviter à certains jeunes de tomber très tôt dans l’échec et le rejet scolaires ;

 des discours ambigus pouvant encourager une médicalisation de l’échec scolaire ou une stigmatisation des familles.

 

Ces éléments de contexte contribuent à brouiller la réception et à décrédibiliser a priori des mesures courageuses et bien conçues pour relancer l’éducation prioritaire".

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