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Les associations partenaires des ZEP sont patientes

18 mai 2006

Extrait de « Yahoo actualités », le 18.05.06 : Aide aux quartiers difficiles : les associations plutôt patientes

PARIS (AP) - Six mois après les violences urbaines et l’annonce par le gouvernement de subventions supplémentaires aux associations, les acteurs de terrain confient que leur vie n’a pas été bouleversée par les enveloppes promises, mais se montrent plutôt patients et optimistes.

"Pour l’instant, rien n’a changé. On verra", indiquait-on à Africa 93, une association d’accompagnement social et scolaire, jointe par téléphone à Drancy (Seine-saint-Denis)
En débloquant des subventions supplémentaires pour les associations, le gouvernement a en fait "rétabli une normalité" après une période particulièrement néfaste, considère pour sa part le parti socialiste.

"L’année dernière, des associations à qui on accordait des subventions étaient victimes de gels budgétaires", rappelle le secrétaire national aux questions de société Malek Boutih. D’après lui, les petites associations, celles qui étaient au plus près du terrain, étaient les plus fragiles. "La plupart ne se sont pas relevées. Une partie d’entre elles ont mis la clef sous la porte", déplore-t-il à l’Associated Press.

A Massy (Essonne), l’association Jeunes pour le monde avait décidé en octobre 2005, avant les émeutes, de ne pas demander de subvention au titre de la politique de la ville. A l’époque, pour ce type de projets, "il y avait trois fois rien", explique la présidente Lucienne Serrat. L’association n’a pas pu déposer de dossier après la révision du budget à la hausse.

Lucienne Serrat le regrette d’autant plus que les sommes allouées à Jeunes pour le monde dans le cadre du programme Ville-Vie-Vacances (destiné aux adolescents qui ne peuvent pas quitter leur quartier durant les congés) ont été diminuées de moitié. "On n’a que 1.000 euros au lieu de 2.000", précise-t-elle. Et cette somme n’a toujours pas été versée alors que les vacances de février et de Pâques sont passées.

L’association va déposer cette année une demande d’aide au titre de la politique de la ville. "On est en train de travailler dessus", dit la présidente.

AP cb/mw

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Extrait du « Nouvel Obs » du 18.05.06 : Catherine Vautrin affirme que le gouvernement a tenu ses promesses pour les quartiers difficiles

Paris (AP) Cent millions d’euros supplémentaires pour les associations. C’était l’un des engagements pris par Dominique de Villepin le 8 novembre 2005, en pleine crise des banlieues. Six mois après les violences urbaines, la ministre déléguée à la Cohésion sociale Catherine Vautrin a affirmé que les promesses gouvernementales étaient tenues.

"Très clairement, les choses ont été respectées", a-t-elle déclaré mercredi en citant notamment le doublement du nombre d"’adultes relais", ces personnes qui font de la médiation sociale dans les quartiers sensibles et le doublement des "équipes de réussite éducative" qui aident les enfants en difficulté scolaire.

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Quant aux subventions pour les associations, 84 millions d’euros ont été ajoutés après les émeutes aux 106,5 millions d’euros initialement prévus. Le Fonds interministériel pour la ville (FIV) dispose donc de 190,5 millions d’euros, un montant "jamais atteint" auparavant, selon Catherine Vautrin.

Au jour de mercredi, 157 millions d’euros avaient déjà été versés aux départements, qui commençaient à les distribuer aux associations. Les fonds arrivent cette année en moyenne avec deux mois d’avance par rapport à 2005, et en un seul versement au lieu de deux, s’est félicitée la ministre déléguée à la Cohésion sociale.

Les enveloppes FIV allouées aux départements progressent presque de moitié en Ile-de-France : la Seine-Saint-Denis va recevoir 4 millions d’euros supplémentaires, le Val d’Oise 2,3 millions et l’Essonne 1,6 million d’euros supplémentaires.

Grâce à un budget porté de 43 à 83 millions d’euros, le nombre d"’adultes relais" passe de 3.000 à 6.000. Soixante-treize millions ont déjà été versés.

Les projets "de réussite éducative" ont vu leur budget s’accroître de 37 millions à 99 millions d’euros. Les équipes du même nom devraient être au nombre de 1.000 d’ici la fin 2007 : 56,4 millions d’euros ont déjà été versés pour cela. En outre, 1,5 million d’euros a été débloqué pour l’ouverture de dix internats de réussite éducative. Par ailleurs, 50 universités et grandes écoles permettront à la rentrée prochaine à leurs étudiants de faire du tutorat dans les établissements d’éducation prioritaire.

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Cécile Brisson

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