L’absentéisme lourd scolaire : un dossier du site d’Education & Devenir

5 mai 2006

Extrait de « L’Expresso » du 05.05.06 : L’absentéisme lourd en milieu scolaire

Absentéisme et sens de l’Ecole

"La question de l’absentéisme en général, est de plus en plus prégnante dans le système éducatif actuel, un réflexe de banalisation accompagne trop souvent nos comportements : « de toute façon c’est une tendance générale, on n’y peut rien... ». De temps à autre on décide de se saisir vigoureusement et, croit-on, définitivement, de la question, alors un radicalisme se met en place souvent encouragé par la “réaction” des enseignants devant l’inadmissible. On se met alors à exclure à tout va. Le mal disparaît-il ? Si un certain nombre d’absents par laxisme modifie son comportement le noyau dur subsiste car les raisons de l’absentéisme sont liées à la capacité du système à intégrer des jeunes que leurs conditions de vie sur le plan économique ou (et) familial rend réfractaires aux apports de l’école. Un travail d’approche individualisé, de « mise en liens » doit être mis en œuvre."
Yves Rollin, secrétaire national d’Education et Devenir analyse les motifs de l’absentéisme lourd propose des réponses : relation de confiance avec un adulte, climat d’établissement, suivi individuel, etc. Pour Y. Rollin, "le traitement de l’absentéisme lourd permet non seulement de remettre en route un certain nombre d’élèves, Il impose au système scolaire de s’interroger sur son sens et donc sa légitimité".

Un extrait du site d’Education et Devenir

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Les différents « capteurs » d’information attireront notre vigilance sur les cas relevant de notre étude.
Apparaîtront le plus souvent :

– des cas médicaux

– des cas de délinquance

– des cas « économiques » liés à la grande pauvreté

On évoquera enfin la situation particulière des gens du voyage

(...)

L’absentéisme lourd pour raisons économiques

Complexe, il peut concerner des élèves qui font « des petits boulots » pour s’offrir le superflu et peu à peu ne supportent plus le joug de l’école. Un travail entrepris avec la famille permet parfois de rétablir la situation.
Plus fréquents sont les cas où l’impératif économique est prioritaire, vie en couple de jeunes scolarisés dont les parents ne peuvent ou ne veulent assurer l’entretien, précarité et grande pauvreté des parents. L’institution est plus désarmée dans de telles situations. Il lui est impossible de concéder des aménagements comme dans les cas de problèmes de santé. Elle banaliserait le principe d’une école « à la carte ».

Dans les faits, le recours à l’exclusion pour absentéisme est peu utilisé, la passivité résignée qui entérine l’absentéisme et attend le décrochage définitif prévaut.
Les solutions d’avenir passent par le développement de l’apprentissage et de la validation des acquis de l’expérience... Ces dispositifs ont l’avantage d’insérer les « grands adolescents » dans un monde adulte qui leur permettra de prendre du recul par rapport à leur contentieux avec le monde scolaire et de se projeter dans l’avenir.

L’absentéisme lourd concerne aussi des populations aux modes de vie non conventionnels comme les gens du voyage. Le plus souvent le système scolaire traditionnel reste impuissant, quelques expériences reposant sur le charisme d’éducateurs ont, à la marge, donné des résultats encourageants dans le cadre d’expériences rarement généralisables

(...)

Le site d’Education et Devenir

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Signalons également cet extrait de « L’Expresso » du 5 mai

LEROY, Pascale, HUERRE, Patrice, (dir.)
L’absentéisme scolaire. Du normal au pathologique
Hachette Littératures, 2006, 335 pages, 20 €
Résumé de l’éditeur (sauf mention contraire)
L’absentéisme scolaire n’est pas un phénomène nouveau, mais parce qu’il est devenu un phénomène de société il suscite désormais de l’intérêt, quand ce n’est pas de l’inquiétude, jusqu’à une mobilisation politique nationale.

De l’adolescent qui sèche un cours occasionnellement pour s’investir parfois dans d’autres activités, à celui qui décroche totalement parce qu’il ne parvient plus à trouver la motivation nécessaire, ou est en proie à une phobie scolaire par exemple, en passant par le « présent absent » qui assiste aux cours mais sans jamais acquérir les savoirs fondamentaux, le terme d’absentéisme recouvre des réalités très diverses.

Ainsi peut-il apparaître, selon les cas, comme une transgression normale accompagnant le processus d’adolescence ou comme le symptôme d’une pathologie.

Sociologues (François Dubet), pédagogues (Serge Boimare, Gilbert Longhi), psychiatres et psychologues (Annie Cordié, Patrick Delaroche, Daniel Marcelli) se penchent ici sur la question préoccupante de l’absentéisme scolaire, pour essayer d’en déterminer les causes, toujours plurielles, et de proposer des solutions tenant compte des différents enjeux à l oeuvre.

Ouvrage paru en mars 2006

Le site de l’INRP

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L’absentéisme lourd scolaire : un dossier du site d’Education & Devenir

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