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Les situations de violence en Seine-Saint-Denis

23 mars 2006

Extrait de « Libération » du 22.03.06 : En Seine-Saint-Denis, l’angoisse d’un retour de violence

Lycées fermés, dégradations, vols... Les affrontements entre bandes et forces de l’ordre se sont multipliés mardi dans le département, en marge du mouvement anti-CPE.

Certains proviseurs craignent un scénario « à la novembre ».
Neuf lycées fermés par mesure de sécurité, des affrontements avec les forces de l’ordre : la situation est de plus en plus tendue en Seine-Saint-Denis, où 25 des 64 lycées publics du département sont perturbés depuis mardi matin par la mobilisation anti-CPE. Chaque jour, de nouvelles communes sont touchées par des violences.

Les manifestations virent aux « mouvements urbains », selon un policier. « Jusqu’à présent, il y avait des incidents avec des élèves regroupés devant les établissements, précise-t-il. Mais depuis ce matin, on voit des gamins rassemblés par petits groupes sillonner les rues pour se livrer à des dégradations de matériels publics, abribus, panneaux de signalisation, kiosques à journaux, et tenter de se servir gratuitement dans des supérettes. » Un autre rapporte « des tentatives d’affrontements directes avec la police », notamment à Drancy, La Courneuve et Clichy-sous-Bois, où « des jeunes guettent les équipages isolés pour les caillasser ».

A Aubervilliers, environ 500 élèves se sont rassemblés avant de « s’égayer dans la nature ou de se rendre à Paris pour la manifestation [de mardi] », affirme un policier. Des dérapages ont aussi été constatés au Raincy, à Saint-Ouen, aux Lilas ou encore à Bobigny.

Alors que parents et élus envisagent de se rendre aux abords de certains établissements pour lancer des appels au calme, le rectorat indique : « La tendance qui se dessine, ce sont des mouvements non politisés qui veulent en découdre avec l’autorité en général. Parmi ces jeunes, il n’y a pas que nos lycéens. » Certains proviseurs disent craindre « un glissement vers un scénario à la novembre ». Même si aucune dérive de nuit n’a encore été constatée, des renforts de police, voire de CRS, sont prévus.

Ludovic Blecher

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Extrait de «  Libération » du 22.03.06 : La situation se durcit en Seine-Saint-Denis

Neuf lycées fermés par mesure de sécurité, des affrontements avec les forces de l’ordre : la situation est de plus en plus tendue en Seine-Saint-Denis, où 25 des 64 lycées publics du département étaient perturbés hier par la mobilisation anti-CPE. Chaque jour, de nouvelles communes sont touchées par des violences en marge de manifestations qui virent aux « mouvements urbains », selon un policier. « Jusqu’à présent il y avait des incidents avec des élèves regroupés devant les établissements, précise-t-il. Mais depuis hier on voit des petits groupes sillonner les rues pour se livrer à des dégradations de matériels publics (abribus, panneaux de signalisation, kiosques à journaux) et tenter de se servir gratuitement dans des supérettes. » Un autre rapporte « des tentatives d’affrontements directes avec la police », notamment à Drancy, La Courneuve et Clichy-sous-Bois, où « des jeunes guettent les équipages isolés pour les caillasser ».

Aubervilliers, environ 500 élèves se sont rassemblés avant de « s’égailler dans la nature ou de se rendre à Paris pour la manifestation ». Des dérapages ont aussi été constatés au Raincy, à Saint-Ouen, aux Lilas ou à Bobigny. Selon le rectorat, « la tendance qui se dessine, ce sont des mouvements non politisés avec l’idée d’en découdre avec l’autorité en général. Parmi ces jeunes, il n’y a pas que nos lycéens ». Certains proviseurs disent craindre « un peu un glissement vers un scénario à la novembre ».

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Extrait de « L’Humanité » du 22.03.06 : Des incidents en Seine-Saint-Denis

Des heurts opposant des jeunes à des forces de l’ordre ont eu lieu hier aux abords de plusieurs lycées de Seine-Saint-Denis, en mouvement contre le CPE. Dans la matinée, une manifestation avait été organisée par près de 500 lycéens du lycée Eugène-Delacroix de Drancy, rejoints par d’autres venus du Blanc-Mesnil. En marge de la manifestation, trois voitures ont été incendiées et un abribus dégradé avant que les forces de police n’interviennent. Les policiers ont essuyé des jets de pierres et de bouteilles et riposté par des tirs de Flash-Ball, procédant à une interpellation.
D’après des témoignages convergents, ces dégradations sont le fait d’une « poignée d’individus pour la plupart extérieurs aux établissements mobilisés contre le CPE ».

D’autres incidents auraient eu lieu à La Courneuve et au Raincy. Le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Hervé Bramy, les députées Marie-George Buffet et
Muguette Jacquaint, et la sénatrice Éliane Assassi appellent le préfet, dans une lettre, à la vigilance et au discernement. Ils estiment que si les auteurs des actes de vandalisme doivent être appréhendés et la sécurité publique assurée, l’important déploiement de forces de l’ordre aux abords des lycées est source de tensions et stigmatise « la majorité des lycéens qui mènent un juste combat contre une mesure gouvernementale et ne se reconnaissent pas dans ces violences ».

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Lire aussi, dans « Le Monde » du 23.03.06 : Des cités à la cité le compte rendu d’un débat du Monde organisé lundi 20 mars au Théâtre du Rond-Point, par Luc Bronner et Mustapha Kessous.

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