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La mise en place des programmes de réussite éducative en Normandie

17 mars 2006

Extrait du site de l’IR-DSU, le 17.03.06 : Actes de la journée sur la réussite éducative en Normandie

Les actes de la journée réalisée par le réseau DSU et le centre ressources Haute Normandie sur la réussite éducative : de bons échanges et une bonne collaboration, par Marc Valette, chargé de développement de l’inter réseaux DSU.

Collectif de co-organisation : les associations régionales des professionnels de la politique de la ville de Basse et Haute-Normandie, l’Inter-Réseaux DSU et le Centre de ressources du développement territorial de Haute-Normandie.

Un extrait :

(...)

Intervention de Jean-Claude Macré :

Une partie de la population n’entre pas dans l’offre éducative existante ou qui se trouve dans une position particulière par rapport à l’obligation scolaire. C’est pour cela qu’un enjeu fort se dégage aujourd’hui pour le service public, en allant à la rencontre de ces « populations résignés ». Il s’agit « d’aller en direction de ceux qui sont sans voix ». À l’Education Nationale, « on accueille des enfants qui n’ont pas un rapport normé au savoir ».

Une cellule de veille éducative a été mise en place, mais il manquait un accompagnement éducatif sur la durée. 3 clefs d’entrée par rapport au dispositif :

1°) axer l’action sur les temps de rupture potentiels que sont :

 la bascule entre la maternelle et le primaire

 la bascule entre l’électuaire et le collège

 la bascule vers l’orientation

2°) la Réussite Educative est l’occasion de faire un ciblage plus individualisé

3°) apporter de l’oxygène en matière d’excellence : des enfants ont des talents cachés que l’Education Nationale ne sait pas repérer

Un dernier axe transversal : offrir les conditions d’une maîtrise de la langue

Comment passe-t-on du diagnostic à un ciblage individuel nominatif ? Quels sont les critères
du repérage ?
Il faut reprendre mot pour mot la circulaire sur ce travail de repérage.
Pourquoi attend-on d’avoir une saisine judiciaire pour s’occuper d’un enfant ? Quand on voit un enfant de 10 ans à 23 heures traîner dans la rue, il faut s’attarder sur cet enfant. Avant que le programme n’existe qu’est ce qu’on faisait avec cet enfant ? Il ne s’agit pas de cibler les 5% qui sont déjà en rupture ; pour eux il y a déjà des dispositifs en place. Or, la subtilité du ciblage dépend du travail de repérage : il s’agit d’enfants potentiellement en situation de rupture ou potentiellement en position d’excellence - ceux qui sont en capacité de mener un parcours intéressant mais dont l’environnement ne peut les aider -.

L’essentiel est d’arriver à un consensus sur les outils méthodologiques de repérage des enfants, car les critères de repérage renvoient à une question d’éthique sociale. Peut-on quantifier le nombre d’enfants susceptibles d’être accompagnés ? À Rouen, on a estimé à 75 enfants, le public bénéficiaire de la RE.
Au départ, 10 à 15% de la population scolarisée est estimée potentiellement éligible à la RE. Une ZEP de Rouen compte 3 000 élèves. On pourrait a priori cibler 300 enfants, ce qui est trop pour pouvoir répondre à l’exigence d’un suivi qualitatif. Ainsi pour cibler la population prioritaire, on soustrait notamment les enfants qui relèvent du RASED ou de suivis spécifiques.

(...)

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