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Six facteurs qui influencent le parcours scolaire des décrocheurs (enquête Rire, Ctreq)

18 septembre 2018

Six facteurs qui influencent le parcours scolaire des décrocheurs

Quels sont les facteurs qui influencent le parcours scolaire des décrocheurs ou des élèves qui pensent à décrocher ? Pour répondre à cette question, la firme Léger a procédé à un sondage Web auprès de 1 009 Québécois âgés de 18 à 34 ans. Trois profils d’élèves composaient le groupe sondé : les décrocheurs, les raccrocheurs et les persévérants, c’est-à-dire ceux qui ont sérieusement pensé à décrocher, mais qui ne l’ont pas fait.

Shutterstock/ tommaso79

Les conséquences économiques du décrochage scolaire

Voici un bref survol des six caractéristiques approfondies dans cette étude (on peut aussi consulter la présentation complète des données

L’expérience à l’école

Les jeunes interrogés pour ce sondage étaient deux fois moins à aimer l’école au secondaire qu’au primaire.
Ils ont réfléchi au décrochage tôt dans leur parcours (22 % âgés de 13 à 14 ans, 43 % âgés de 15 à 16 ans).
Un très faible pourcentage (12-25 %) d’entre eux se trouvait en situation d’échec scolaire.

Les facteurs de protection et de risque

Cinquante-trois pour cent (53 %) de ces jeunes ne participaient pas à des activités parascolaires.
Quarante-cinq pour cent (45 %) ne lisaient pas à la maison.
Cinquante-deux pour cent (52 %) ont été victimes d’intimidation.
Quarante-trois pour cent (43 %) consommaient des drogues ou de l’alcool.
Vingt-huit pour cent (28 %) avaient reçu un diagnostic de trouble d’apprentissage.

Quatre pistes d’action pour contrer le décrochage scolaire

La famille et les amis

Ces jeunes affirment avoir eu des parents qui valorisaient l’école (93 %), qui faisaient un suivi régulier (66 %) et qui aidaient aux devoirs (56 %).
Cinquante et un pour cent (51 %) disent qu’il y avait des conflits à la maison.
La majorité des jeunes interrogés pour le sondage disent qu’ils avaient des amis à l’école (87 %), mais seulement 57 % prétendent que ces amis avaient une opinion favorable de l’école.

Le travail

Quarante-six pour cent (46 %) des élèves à risque de décrochage travaillaient en moyenne 15 heures par semaine, et 39 % d’entre eux déclarent avoir eu de la difficulté à concilier leur travail et leurs études ;
Les persévérants (71 %) ont reçu plus d’encouragements à poursuivre leurs études de la part de leur employeur que les autres élèves à risque (48 % et 55 %).

Les encouragements

Les encouragements prodigués par l’entourage font une réelle différence (rappel : les persévérants ont reçu plus d’encouragements de la part de personnes signifiantes).
Les raccrocheurs mentionnent que c’est une expérience de travail (34 %) qui a influencé le plus leur décision de retourner à l’école.

La communauté

L’étude montre que très peu de décrocheurs ont eu accès à des organismes communautaires (88 %) et qu’ils sont moins nombreux que les autres élèves à risque à avoir eu accès à des installations pour pratiquer des loisirs (75 % contre 59 %).
La majorité des élèves (69 %) croit que la persévérance scolaire est une responsabilité partagée entre les individus et la communauté, mais que la société n’en fait pas assez.
Les décrocheurs sont pour leur part plus nombreux à croire qu’ils sont les seuls responsables de leurs échecs.

Dossier thématique : Persévérance scolaire

Dix chiffres clés à retenir

Le rapport se conclut par la présentation de dix faits saillants à retenir au sujet de ces jeunes qui ont décroché, raccroché ou pensé à décrocher, soit les décrocheurs, les raccrocheurs et les persévérants scolaires :

75 % ont affirmé qu’ils s’ennuyaient à l’école ;
29 % ont indiqué avoir commencé à penser à décrocher dès l’âge de 13 ou 14 ans, voire plus tôt encore ;
47 % ont mentionné qu’ils avaient des notes « passables à l’école » ;
93 % ont affirmé que leurs parents valorisaient l’école ;
25 % ont indiqué qu’ils lisaient « régulièrement » dans leurs temps libres ;
32 % des persévérants ont affirmé que les encouragements qu’ils ont reçus ont fait une différence ;
34 % des raccrocheurs ont affirmé qu’une expérience de travail a fait la différence ;
75 % disent avoir eu accès à des équipements et à des espaces de loisirs ;
69 % trouvent que la société n’en fait pas assez ;
82 % estiment que la persévérance scolaire est une responsabilité collective.
(Chalifoux et Amiot, 2018)

Consulter le rapport

Extrait de rire.ctreq.qc.ca du 04.09.18 : http://rire.ctreq.qc.ca/2018/09/por...

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