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Extrait d’un communiqué de presse du Se-UNSA, le 27.02.06 : Ségrégation
Le ministre de l’Intérieur s’empare, à sa façon, de la question de l’éducation. Le système éducatif qu’il a redessiné lors de la dernière convention de l’UMP serait, s’il était adopté, plus inégalitaire, plus sélectif, plus injuste.
Les quartiers en difficulté, une fois les ZEP supprimées, le seraient davantage. Le « libre choix » abolira la carte scolaire, lèvera toutes les contraintes et les obligations. Tous les pouvoirs seront donnés aux établissements du public comme du privé, mis en totale concurrence, de recruter leurs élèves.
L’ « autonomie » n’aura aucun caractère pédagogique ; elle sera la traduction, dans un service public anéanti, des pressions du marché et de ses impératifs commerciaux. Le ministre de l’Intérieur ne s’embarrasse pas de faux-semblants. Le service public doit être, selon lui, bouleversé, ses principes et les valeurs qu’il porte niés, sa structure mise en pièces, son avenir réduit. L’éducation ne sort pas, décidément, des surenchères électorales et des menaces partisanes.
Patrick Gonthier, Secrétaire général de l’UNSA Education