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Commentaires de la presse et des partis politiques sur les déclarations de Sarkozy à propos des ZEP

24 février 2006

Extrait du « Monde » du 23.02.06 : Nicolas Sarkozy veut libéraliser le système éducatif

Suppression de la carte scolaire, autonomie des établissements, rémunération des enseignants au mérite, encouragement du privé sous contrat à s’implanter dans les zones sensibles : les propositions de réforme avancées, mercredi 22 février, par le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, à l’issue de la convention UMP sur l’éducation, ébranlent les fondements du système éducatif français.
« Je ne conçois pas que nous puissions imaginer ensemble la France d’après sans avoir un projet pour l’école. Notre devoir est de prendre des risques à la mesure des objectifs que nous croyons justes", a-t-il affirmé dans son discours. Quinze mois avant l’élection présidentielle, M. Sarkozy a donc pris le risque de se mettre à dos une partie du corps enseignant.

Les organisations syndicales ont réagi très vite. Le SGEN-CFDT a qualifié M. Sarkozy de "chantre du libéralisme". L’UNSA-éducation a estimé que ses propositions constituaient "une synthèse libérale et conservatrice".
Rare personnalité marquée à gauche invitée à la convention, le secrétaire général de la FSU, principale fédération syndicale de l’éducation, Gérard Aschieri, s’est prononcé contre la suppression de la carte scolaire : "Ce n’est pas en libéralisant la carte scolaire que l’on parviendra à progresser vers la mixité sociale et à sortir de la ghettoïsation de certains établissements."
Une conviction pourfendue par M. Sarkozy, qui fait du "libre choix des établissements par les parents" son principal credo. A l’inverse de la carte scolaire, qui constitue, selon lui, "un privilège pour les uns, une fatalité pour les autres", le libre choix crée "une émulation entre les établissements et incite chacun d’entre eux à améliorer ses performances".

Pour réussir une telle réforme, M. Sarkozy prône une autonomie renforcée des établissements. Chacun d’entre eux devrait ainsi pouvoir se doter d’un projet éducatif spécifique "en contrepartie de la liberté d’affecter librement 20 % de son budget à la mise en oeuvre" dudit projet. Il a aussi souhaité "valoriser ceux qui exercent dans les conditions les plus difficiles" et "améliorer la rémunération et le pouvoir d’achat des enseignants volontaires".

Le président de l’UMP a par ailleurs réitéré ses critiques à l’encontre des zones d’éducation prioritaire (ZEP), pourtant relancées par le ministre de l’éducation nationale, Gilles de Robien, qui a ouvert la convention UMP. "Les ZEP accroissent les inégalités sociales au lieu de les réduire parce qu’elles aggravent la ségrégation urbaine en raison des stratégies de fuite qu’elles provoquent", a affirmé M. Sarkozy.

Main tendue au privé

Le président de l’UMP propose de développer des projets d’établissement d’excellence à l’image du lycée expérimental initié en Seine-Saint-Denis par Gilbert Béréziat, président de l’université Pierre-et-Marie Curie (Paris-VI) et par Richard Descoings, directeur de Sciences Po Paris.

M. Sarkozy souhaite que "les établissements sous contrat, qui veulent ouvrir des antennes ou des écoles dans les zones moins favorisées soient encouragés à le faire, alors qu’ils en sont aujourd’hui dissuadés". Cette main tendue au privé risque de rallumer les vieilles querelles entre partisans de l’école publique et de l’école "libre". Le nombre d’établissements privés implantés en ZEP se compte actuellement sur les doigts d’une main. S’ils ont toute liberté de s’y installer, ils doivent largement financer leur implantation.

Enfin, les propositions du président de l’UMP écornent certains points de la loi d’orientation sur l’école de François Fillon, pourtant conseiller de Nicolas Sarkozy sur l’éducation. Ainsi, parmi "les changements concrets qui donneront à l’école un visage plus moderne", M. Sarkozy a défendu le développement du sport, discipline absente du socle commun de connaissances définie par la loi Fillon.

Catherine Rollot

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Extrait de « Libération » du 23.02.06 : L’éducation, radicalement corrigée par l’UMP

Les syndicats enseignants s’opposent au plan présenté hier à la convention du parti.

Après l’économie, le social et l’environnement, le bulldozer Sarkozy s’est attaqué hier au fragile édifice de l’Education nationale. Le président de l’UMP a profité de la convention de son parti sur l’éducation, organisée à la Maison de la chimie, à Paris, pour proposer quelques mesures révolutionnaires qui n’ont pas du tout plu aux syndicats enseignants : autonomie de tous les établissements, suppression de la carte scolaire pour laisser le « libre choix » de l’école aux parents, suppression des zones d’éducation prioritaires, installation d’écoles privées dans les banlieues, rémunération des enseignants au mérite... Autant de propositions qui sont censées mettre fin à ce qu’il dénonce comme le « quasi monopole de la gauche » dans ce domaine.

Présent à la réunion, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, a tout de suite fait connaître son opposition à ces mesures radicales, appelant à une « revalorisation du salaire de tous les enseignants ». Le syndicaliste a été hué à plusieurs reprises quand il a mis l’UMP en garde contre « l’éclatement et la fragmentation du système éducatif » qu’engendreraient, selon lui, la suppression de la carte scolaire et la généralisation des « expérimentations » souhaitées par Sarkozy. « C’est un casseur, a également estimé le SE-Unsa, il ne vise pas à moderniser mais à casser le service public d’éducation. » Si on appliquait le sarkozysme à l’école, « cela ne ferait qu’étendre l’absence de mixité sociale au profit d’une concurrence généralisée entre établissements qui ne ferait que renforcer le phénomène de ghettoïsation ».

Moins commentées, les autres propositions du président de l’UMP sont à l’image de la révolution conservatrice qu’il entend porter : un policier référent pour chaque établissement, mise en place d’« internats de réussite » dans les quartiers difficiles, obligation pour les élèves de se lever à l’entrée du professeur, priorité donnée à l’éducation physique... Comme l’a dit en conclusion le député Pierre-André Perrisol, « l’UMP ne doit avoir aucun complexe politique à occuper le terrain de l’école ». Pas sûr que les élèves soient du même avis.

Thomas Lebègue

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Extrait de « L’Union » du 23.02.06 : Le système éducatif (re)vu par Sarkozy

Nicolas Sarkozy veut modifier en profondeur le système éducatif, de la carte scolaire, qui empêche les élèves de s’inscrire où ils veulent (« un privilège pour les uns, une fatalité pour les autres »), aux salaires des professeurs, qu’il voudrait au mérite.

Le président de l’UMP, qui a proposé hier toute une série de réformes lors d’une convention de son parti sur l’école, semble ainsi mettre de côté la loi Fillon, voulue par Jacques Chirac.

Quinze mois avant l’élection présidentielle, il prend aussi le risque de heurter profondément le corps enseignant. Les organisations syndicales ont d’ailleurs réagi tout de suite en dénonçant une dérive libérale.
Quant aux Zones d’éducation prioritaires (ZEP), lesquelles font l’objet d’une réforme initiée par Gilles de Robien, actuel occupant de la rue de Grenelle et qui a ouvert la convention, elles « accroissent les inégalités sociales au lieu de les réduire parce qu’elle aggravent la ségrégation urbaine en raison des stratégies de fuite qu’elles provoquent », juge Sarkozy.

Ce dernier a également souhaité « améliorer la rémunération et le pouvoir d’achat des enseignants volontaires », confrontés aux publics les plus difficiles et désireux de travailler davantage. Nicolas Sarkozy a, par ailleurs, corrigé la loi de François Fillon sur plusieurs points.

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Extrait de « La Voix du Nord » du 23.02.06 : De la carte scolaire aux salaires des profs, Sarkozy veut tout changer

Nicolas Sarkozy veut modifier en profondeur le système éducatif français, de la carte scolaire, qui empêche les élèves de s’inscrire où ils veulent, aux salaires des professeurs, qu’il voudrait au mérite.

Le président de l’UMP, qui a proposé toute une série de réformes lors d’une convention UMP sur l’école, hier, semble ainsi mettre de côté la loi Fillon sur l’école, voulue par Jacques Chirac.

Quant aux Zones d’éducation prioritaires (ZEP) qui font actuellement l’objet d’une réforme initiée par Gilles de Robien, actuel occupant de la rue de Grenelle et qui a ouvert la convention, elles « accroissent les inégalités sociales au lieu de les réduire parce qu’elles aggravent la ségrégation urbaine en raison des stratégies de fuite qu’elles provoquent », a encore dit Nicolas Sarkozy.

Le futur candidat à la présidentielle de 2007 a également souhaité « améliorer la rémunération et le pouvoir d’achat des enseignants volontaires », confrontés aux publics les plus difficiles et qui souhaitent travailler davantage.
Le président de l’UMP a par ailleurs corrigé la loi de François Fillon sur plusieurs points. Ainsi a-t-il défendu l’apprentissage d’une langue étrangère dès le CP, alors que le Parlement a voté il y a moins d’un an l’obligation d’enseigner une langue vivante dès le CE1. De même, il a longuement plaidé pour « développer le sport à l’École », discipline complètement absente du socle commun de connaissances à maîtriser en fin de 3e tel que François Fillon l’entendait.

Invité à une des tables rondes, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, s’est déclaré opposé à la libéralisation de la carte scolaire et à une rémunération des enseignants au mérite, parce que « ça se substitue à une revalorisation de tous et que ça va à l’encontre du collectif ».

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Extrait du « Journal des Français à l’étranger » du 23.02.06 : Sarkozy fait la leçon sur le dossier de l’éducation

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Mesure phare proposée par le président de l’UMP : la suppression de la carte scolaire, qui oblige les parents à scolariser leurs enfants dans un établissement de leur quartier. Généralement considérée comme le garant de l’égalité des chances, cette dernière "aggrave la ségrégation et aboutit à mettre dans les mêmes établissements les élèves les plus difficiles et les enseignants les moins expérimentés". Pour cette raison, Sarkozy assure préférer le "libre choix" au "zonage".

Dans la même veine, le ministre de l’Intérieur souhaite la suppression des Zones d’éducation prioritaire (ZEP), créées en 1981 pour doter les établissements situés dans des zones défavorisées de moyens supplémentaires. "Les ZEP accroissent les inégalités sociales au lieu de les réduire", affirme Nicolas Sarkozy, qui estime que "la lutte contre l’échec scolaire n’est pas une affaire de zone, mais une affaire d’individu".

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Valentin Bontemps

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Extrait du « Figaro » du 23.02.06 : Carte scolaire : le débat est ouvert à l’UMP

Les syndicats de l’éducation ont critiqué hier les dernières propositions de Nicolas Sarkozy

Lors de la convention éducation de l’UMP, hier, Nicolas Sarkozy a de nouveau pointé du doigt les « faillites » du système éducatif. En novembre dernier, Nicolas Sarkozy s’en était pris aux ZEP (zones d’éducation prioritaires) dont il demandait le « dépôt de bilan ». Hier, il a repris un autre combat, cette fois-ci contre la carte scolaire (lire nos éditions d’hier). Ce principe qui contraint les parents à inscrire leur enfant dans le périmètre administratif de leur lieu d’habitation « n’est pas le bon », estime-t-il : « Je suis pour la suppression à terme de la carte scolaire. A terme, parce qu’elle n’est possible que dans le cadre d’une autonomie renforcée des établissements. »

Dans le monde éducatif, les réactions ne se sont pas fait attendre. « Sans le dire, Sarkozy défend une conception complètement libérale de l’école, en prônant l’idée de permettre aux plus forts de s’en sortir », a dénoncé Georges Dupon-Lahitte, président de la FCPE, la principale fédération de parents d’élèves, tout en reconnaissant que la carte scolaire a « des défauts,notamment le contournement possible par ceux qui refusent la mixité sociale ».

Même indignation de la part de Patrick Gonthier, le secrétaire général de l’Unsa-éducation, qui voit dans la proposition de Nicolas Sarkozy une « volonté affichée de dynamiter le service public d’éducation ». Sa proposition revient, selon lui, à donner « une possibilité légale de choix aux privilégiés, aux mieux informés, aux plus aisés ». Représentant de la FSU à la convention éducation de l’UMP, Gérard Aschieri a lui aussi critiqué les propositions du numéro deux du gouvernement : « Je suis en profond désaccord. Supprimer la carte scolaire risque d’accroître la ghettoïsation d’un certain nombre d’établissements, notamment pour les élèves qui n’ont pas les moyens de se déplacer. »

Darcos contre une « dérégulation totale »

Le ministre de l’Education, Gilles de Robien, n’a pas souhaité s’avancer sur le sujet. Ce n’est pas le cas de Xavier Darcos. L’ex-ministre du gouvernement Raffarin, qui s’est beaucoup rapproché de Nicolas Sarkozy, a sur ce point une approche plus prudente que le patron de l’UMP. Sévère, il critique cette carte scolaire « qui est aujourd’hui contournée par les plus malins ou les plus riches. C’est vrai,il faut trouver un nouveau dispositif, mais c’est un sujet très complexe. Il ne faudrait pas pour autant choisir la dérégulation totale ». Il est d’ailleurs rejoint par François Fillon, autre sarkozyste récent, qui rappelle que la loi de décentralisation votée par la majorité confie aux élus locaux la responsabilité de dessiner la carte scolaire : « Il faudrait peut-être leur laisser expérimenter cette nouvelle formule », propose-t-il, avant d’ajouter : « Mais au moins le débat est ouvert. »

Charles Jaigu et Marie-Estelle Pech

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Extrait d’un communiqué du CNAL, le 24.02.06 : Ecole : contrevérités et leurre

Dans une interview au Figaro, le président de l’UMP assène ses vérités sur l’enseignement. Pour lui, le social n’est pas l’apanage des établissements publics et il faut, à terme, supprimer la carte scolaire.

Le Comité national d’action laïque (CNAL)* exprime son total désaccord avec cette conception libérale, à la fois rétrograde et incohérente, de l’éducation.
N’en déplaise à M. Sarkozy, le vernis social qu’il attribue à l’enseignement privé ne résiste pas à l’examen des chiffres.

L’éducation prioritaire est prise en charge quasi exclusivement par l’enseignement public. Ce dernier accueille près de 95% des enfants d’origine étrangère, 93% des élèves en situation de handicap et seulement 19,3% des élèves d’origine très favorisée contre 31% dans les établissements privés, par ailleurs généreusement dotés par la puissance publique.

Supprimer la carte scolaire aboutirait à la mise en concurrence généralisée de tous les établissements et à fragiliser la mixité sociale déjà insuffisante et à parfaire dans certaines zones.

Proposer la solution du privé relève du leurre tant cet enseignement n’a jamais été présent dans les zones sensibles et n’a aucun bilan dans ce domaine.

Supprimer la carte scolaire conduirait aussi à retirer aux élus locaux tout rôle en matière de répartition des élèves et à les transformer en spectateurs des choix fluctuants des familles. Les dépenses publiques s’en trouveraient accrues car victimes de l’absence de planification et d’organisation de l’Ecole et l’objectif d’égalité des chances encore davantage compromis.

L’organisation de l’enseignement public, gratuit et laïque est une obligation constitutionnelle. L’idéologie du président de l’UMP vise à s’en exonérer pour faire éclater et démanteler le système éducatif de notre pays. Pour le CNAL, c’est un choix consternant et dangereux que les démocrates, les républicains attachés à l’Ecole publique et à la cohésion de la société doivent rejeter et combattre.

Le 23 février 2006, Jean-Louis Biot, Secrétaire général du CNAL.

*Le CNAL est composé des Délégués départementaux de l’éducation nationale (DDEN), de la FCPE, de la Ligue de l’ Enseignement, du SE-UNSA et de l’ UNSA Education.

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Extrait de « L’Humanité » du 23.02.06 : L’école dans la ligne de mire de Nicolas Sarkozy

L’UMP terminait hier sa série de conventions. Nicolas Sarkozy a développé ses propositions pour l’école de « la France d’après ».

Le gratin de l’UMP tenait hier sa dernière convention d’une série de dix. L’éducation aura mobilisé les adhérents toute la journée. Mais en dévoilant son programme pour l’école dans le Figaro, Nicolas Sarkozy avait déjà tout dit... Son projet éducatif s’attaque aux spécificités de l’enseignement français... La question sur laquelle Nicolas Sarkozy s’étend le plus est la remise en question des zones d’éducation prioritaire (ZEP). En mettant en parallèle leur nombre et les difficultés scolaires, il entend prouver leur échec, patent selon lui. « Le zonage aggrave la ségrégation et aboutit à mettre ensemble (...) les élèves les plus difficiles et les enseignants les plus jeunes et les moins expérimentés. » Pour le président de l’UMP, « la lutte contre l’échec scolaire » est avant tout « une affaire d’individu. »

L’éducation publique confiée au privé

Sa solution ? Reconsidérer « la rémunération » des professeurs. « Celui qui fait le plus d’heures, qui va au contact des élèves les plus difficiles, doit être mieux payé. »

La disparition des ZEP signifie-t-elle pour autant l’abandon de ces secteurs en difficulté ? Pas pour le président de l’UMP, qui préconise l’ouverture d’établissements privés sous contrat dans ces zones. Car pour Nicolas Sarkozy, « le social n’est pas l’apanage des établissements publics ». Qui conduira le « recentrage » autour des « élèves prioritaires » ? Qui appliquera toute la série de mesures (programme spécifique pour la petite enfance, soutien renforcé individualisé, généralisation des études du soir encadrées, création « dans chaque commune »...) voulues par le candidat à la présidentielle ? Le privé, qui a « une longue pratique et des réponses originales » en matière de social.
Nicolas Sarkozy s’attaque également aux « troubles de comportement », poussant plus loin que le ministre de l’Éducation Gilles de Robien, qui veut rectifier l’attitude des élèves par une « note de vie scolaire ». Le président de l’UMP veut repérer, via les médecins scolaires et « le plus tôt possible », les collégiens violents, sur le même modèle que le « fichier des délinquants sexuels », laisse-t-il transparaître dans le Figaro. Cultivant le mythe de la prédestination à la criminalité, le ministre de l’Intérieur n’a pas craint d’utiliser le crime odieux de Bagneux, affirmant que les assassins du jeune Ilan « avaient déjà des problèmes au collège ».

Avec cette convention, l’UMP boucle son programme électoral. Les propositions de réformes qui en découleront, présentées aux militants puis adoptées, constitueront une partie du projet de société rétrograde que Nicolas Sarkozy proposera aux Français en 2007.

Grégory Marin

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Extrait du site « VousNousIls », le 24.02.06 : Projet Sarkozy, "contre l’école et la République", selon le PS

Le Parti socialiste a dénoncé jeudi le projet sur l’école exposé la veille par le président de l’UMP Nicolas Sarkozy, qui est, a-t-il dit, "d’abord un projet contre l’école et contre la République".

Les propositions de M. Sarkozy, "à la fois archaïques et libérales, constituent un véritable danger pour l’école en instaurant la concurrence en son sein même", selon un communiqué de la secrétaire nationale à l’Education, Claude Roiron.

Cette concurrence serait instaurée, selon le PS, "entre les établissements - autonomie accrue et spécialisation -, entre les enseignants - prime au mérite sous forme de rémunération différenciée -, entre les élèves - suppression de la carte scolaire et des ZEP".

Le Parti socialiste "dénonce avec force cette vision d’une école à deux vitesses qui permet seulement aux plus chanceux de réussir en supprimant les outils -même imparfaits- pour corriger les inégalités sociales et donner à chacun sa chance".

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