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En Saône-et-Loire l’école publique au service des élèves en difficulté

21 février 2006

Extrait du « Journal de Saöne-et-Loire » du 20.02.06 : L’école publique épaule de plus en plus les élèves

Dès la maternelle, l’Education nationale s’emploie à détecter les élèves en difficulté qui tout au long de leur scolarité disposent de solutions adaptées.
Souvent critiquée, très souvent méconnue, l’Éducation nationale ne répond sans doute pas à tous les problèmes de la société, elle n’a pourtant jamais autant pris en compte les élèves en difficulté. Le « soutien scolaire » peut prendre de multiples formes. En Saône-et-Loire, dans la limite de ses moyens l’inspection académique ne néglige aucun des outils existants qui permettent de favoriser l’égalité des chances.

Détecter les élèves qui éprouvent des difficultés est un souci qui mobilise les enseignants dès la maternelle. Un enfant qui s’isole, qui est triste, qui présente des troubles du comportement ou du langage, qui voit mal ou entend mal. sont des signes permettant d’alerter le médecin de la PMI ou de l’éducation nationale. Christine Sapet, inspectrice, explique : « Nous sommes très vigilants dans les ZEP sur l’apprentissage et la maîtrise de la langue française. Quand il y a des problèmes, des maîtres en surnuméraire prennent ces enfants par petits groupes. »

Les difficultés d’apprentissage de la lecture sont traitées dès le CP par une centaine d’enseignants spécialisés qui travaillent en réseau (RASED). Certains sont diplômés en psychologie, d’autres ont suivi une formation complémentaire à dominante pédagogique ou bien une formation spécifique aux problèmes de comportement. Ils interviennent dans les écoles avec des petits groupes de 4 ou 5 enfants. Et le titulaire de la classe où sont scolarisés ces élèves s’efforce également de fournir un soutien par une pédagogie différenciée.

Tous les « enfants à besoins éducatifs particuliers » conduisent l’inspection académique à trouver des solutions adaptées. Pour les primo-arrivants non francophones, trois maîtres spécialisés sont à disposition, à Mâcon, Chalon et Digoin où se trouve un centre d’accueil des demandeurs d’asile. Un quatrième poste ouvrira au Creusot à la rentrée prochaine, notamment pour prendre en compte la population scolaire de Couches où la Croix-Rouge a fait du centre de Mardor un lieu d’accueil des étrangers attendant un éventuel asile.

Pour les « enfants du voyage », inscrits épisodiquement dans leur classe d’âge, les maîtres s’efforcent d’adapter les programmes en fonction des niveaux d’instruction constatés.

Enfin, même si les parents trouvent que ce n’est pas suffisant, on commence sérieusement à s’intéresser aux élèves intellectuellement précoces. Les fameux « surdoués », qui ont un quotient intellectuel supérieur à la moyenne, peuvent éprouver autant de difficultés que ceux qui à l’inverse ont un handicap de compréhension. Déjà, le collège de Saint-Rémy propose des parcours personnalisés et une réflexion s’est engagée à Mâcon pour évaluer les attentes des parents.

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Précisons aussi que dans les programmes et les emplois du temps de tous les collèges, un soutien personnalisé est prévu : en 6ème, deux heures d’aide aux élèves et accompagnement de leur travail personnel ; en 5ème et 4ème, 1 h 30 dite « non affectée » qui permet de mettre en place des dispositifs répondant aux besoins des élèves. Ces opportunités sont laissées à la discrétion des chefs d’établissement et conseils d’administration.

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Denis Wuyam

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