> VIII- POLITIQUE EDUCATIVE DE LA VILLE > Délinquance, Violences urbaines > Délinquance, Violences urb. (Actions/Situations locales et académiques) > Agression par un parent d’élève à Reims.

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Agression par un parent d’élève à Reims.

11 février 2006

Dans la ZEP d’Orgeval à Reims

Extrait de « L’Union » du 10.02.06 : Justice Directeur d’école agressé à Reims : un parent d’élève condamné

Comment faire respecter la discipline à ses enfants si les parents eux-mêmes donnent le mauvais exemple ? C’est la leçon de morale que le tribunal correctionnel de Reims a tenté de faire comprendre à un père de famille de 37 ans condamné hier à un mois de prison avec sursis pour avoir insulté et menacé le directeur de l’école de son fils.

Les faits ont eu lieu le 21 octobre dernier à l’école primaire Galliéni, un établissement classé en ZEP dans le quartier Orgeval à Reims. Ce jour-là, le père fait irruption dans la cour de l’école avec le garçon et son autre fils de 14 ans. Il enlève sa veste, prend à partie le directeur, le tutoie, l’insulte, le saisit par le col, profère des menaces.

« Je voulais savoir ce qui s’était passé la veille avec mon gamin. Il n’a pas su me répondre. Je me suis emporté, c’est vrai, mais je ne l’ai pas touché. Je ne l’ai pas empoigné » affirme le père en contradiction avec les déclarations de la victime.

Il l’accuse d’avoir maltraité son enfant la veille « à la sortie de l’école ». « Le directeur a pris mon gamin et l’a fait tomber par terre. Je voulais des explications. »

Pipi dans la cour : cette version est démentie par l’avocat du directeur, Me Stanislas Creusat. « Il faut savoir que cet enfant âgé de 8 ans a de grosses difficultés scolaires. Il a des problèmes de comportement. La veille, il avait uriné dans la cour de l’école. Le directeur voulait rencontrer ses parents pour évoquer les difficultés de leur enfant. Un rendez-vous fut d’ailleurs pris pour le 21 octobre, jour des faits, mais aucun des parents ne s’est présenté.

 Je n’étais pas au courant. C’est ma femme qui s’occupe des rendez-vous » coupe le père arrivé bien plus tard dans la cour avec ses deux enfants, sans prévenir, pour s’expliquer comme on sait.

Maître Creusat fait savoir au tribunal que sa décision est attendue : il s’agit ni plus ni moins de « réaffirmer l’autorité » du corps enseignant au sein de l’école. « J’ai eu le directeur hier au téléphone. Il m’a dit que cette affaire risquait de créer un précédent. D’autres parents étaient tentés de revendiquer de la même manière que Monsieur. Pour donner raison à leurs enfants. »

Outre le mois d’emprisonnement avec sursis, le prévenu est condamné à l’interdiction de ses droits civils, civiques et de famille pendant un an. Le tribunal souhaite également donner de la publicité au jugement : son affichage est ordonné pour une durée de deux mois sur le panneau de l’école.

Fabrice Curlier

Des dentistes interviennent dans les ZEP de l’académie de Lyon

Extrait de « 20 minutes », le 07.02.06 : Les dentistes font la chasse aux caries dans les ZEP

Descente préventive de dentistes dans les écoles de banlieue. Depuis début janvier, la Caisse primaire d’assurance-maladie et l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) envoient des équipes de chirurgiens-dentistes visiter 224 écoles et collèges de Rhône-Alpes classés en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Cette action expérimentale de prévention, qui doit s’achever en avril, vise à sensibiliser les enfants de 6 et 12 ans et leur famille à l’importance de l’hygiène dentaire. Et à les inciter à consulter régulièrement. « C’est d’abord un objectif de santé publique. En ciblant des populations défavorisées, nous luttons aussi contre l’inégalité d’accès au soin et à la prévention », explique Georges Dorme, président de l’Union régionale des caisses d’assurance-maladie de Rhône-Alpes.

Et le besoin est grand. « Lors d’une visite dans une classe de CP à Givors, on s’est aperçu qu’un tiers des enfants n’avaient jamais vu de dentiste. A Saint-Priest, trois enfants de 6 ans avaient déjà des dents à arracher », indique le docteur Cécile Leydier, directrice du projet. Cette opération vise aussi à terme à réduire les dépenses de santé. Selon l’UFSBD, « 25 % des dépenses dentaires concernent aujourd’hui les soins de la première molaire définitive qui apparaît à 6 ans ». « Or, avec une brosse à dent et un dentifrice, on peut éviter les caries et les soins », rappelle Christian Auger, délégué régional de l’Union.

FC

Répondre à cet article