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L’application de la réforme des ZEP dans les Pays-de-Loire

9 février 2006

Extrait de « maville.com » du 08.02.06 : Inventer autre chose dans des super Zep

(...)

Neuf collèges des Pays de la Loire, dont le collège Jean-Lurçat en Maine-et-Loire, entrent dans les réseaux « Ambition réussite ». Des « super Zep » qui vont bénéficier de moyens supplémentaires. Et vont surtout pouvoir expérimenter des nouvelles méthodes pédagogiques.

Concentrer les moyens là où il y en a le plus besoin. 249 collèges viennent ainsi de passer sous le label « ambition réussite ». En Maine-et-Loire, seul le collège Jean-Lurçat, déjà classé en Zep (1), est concerné. « Le choix s’est fait sur plusieurs critères, explique le recteur Bernard Dubreuil. On a ciblé des collèges dont le pourcentage de jeunes issus de familles défavorisées est très important. Dans certains collèges, 80 % de la population est défavorisée. Un autre des critères concerne les difficultés scolaires. Les évaluations à l’entrée de la 6e nous donnent des moyennes. Les collèges « ambition réussite » ont des scores plus bas que la moyenne départementale. On a aussi regardé la part d’élèves ayant un retard supérieur à deux ans à l’entrée du collège. »

Innovations pédagogiques

Dans ces collèges, des élèves ont de fortes difficultés d’apprentissage. Du mal, parfois, à se faire à l’organisation du collège, au système de l’école. « Ça ne sert à rien de leur imposer une organisation à laquelle ils n’adhèrent pas. Pour eux, on a la possibilité de déroger à la démarche classique. On aura la possibilité de mettre en place des réponses pédagogiques différentes. »
Redonner de l’ambition. Pousser les jeunes le plus haut et le plus loin possible. Trouver des compétences à valoriser... D’où le choix, pour ces « Ambitions réussites » de développer les parcours individualisés.

« L’idée, c’est « essayons d’inventer autre chose », insiste le recteur. On va chercher des formules plus adaptées à ces élèves en difficulté. » Expérimentations, innovations pédagogiques... « On a l’obligation d’inventer ». À chaque collège de plancher sur des projets spécifiques. Après les vacances de février, des réunions vont avoir lieu avec les chefs d’établissements, les équipes pédagogiques, l’Inspection académique, pour arrêter les méthodes de travail.

Des moyens supplémentaires vont être attribués. Avec la création de postes d’enseignants et d’assistants pédagogiques (jeunes à bac + 2 et au-delà qui apporteront une aide au soutien scolaire, à l’aide aux devoirs, par exemple) et une infirmière dans chaque collège. « On va faire en sorte que dans ces collèges, arrivent des enseignants expérimentés », précise Bernard Dubreuil. Surtout, ils devraient avoir du temps pour élaborer ces projets pédagogiques nouveaux.

Sur le papier, l’idée est belle. Mais déjà, elle inquiète des personnels de certains collèges qui restent en zone d’éducation prioritaire ordinaire. Ils craignent une baisse des moyens pour leur établissement. Le recteur l’assure : « Les autres collèges et écoles en ZEP le resteront à la rentrée prochaine, et garderont les mesures dont ils bénéficient aujourd’hui. » Certains établissements pourront d’ici trois ou quatre ans, sortir du dispositif « en fonction des évolutions de restructurations urbaines qui favorisent la mixité sociale ».

Yasmine Tigoé

Le collège Jean-Lurçat, à Angers est le seul à entrer dans la catégorie « Ambition réussite ». Les cinq autres collèges du Maine-et-Loire classés en ZEP continueront de recevoir les moyens actuels. Il s’agit des collèges Montaigne et Jean-Vilar à Angers, Joachim-du-Bellay à Cholet, Pierre-Mendès-France à Saumur et Jean-Rostand à Trélazé.

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