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Le dédoublement. Réactions syndicales : - CFDT (communiqué) - Sne, Sncl, SNUipp, Fcpe, Association des Maires ruraux (ToutEduc)

4 septembre 2017

CFDT

[...] Le dédoublement de classes en question
Toujours à l’école, la promesse du ministre de dédoubler les classes de CP et CE1 dans les établissements classés REP+ (réseau d’éducation prioritaire) laisse dubitative la secrétaire générale du Sgen-CFDT, qui s’inquiète de voir le dispositif « plus de maîtres que de classe » (PDMQDC), progressivement mis en place depuis 2014, en faire les frais. « Il n’en restera pas grand-chose, se désole Catherine Nave-Bekhti. Le gouvernement précédent avait prévu des augmentations du nombre de postes dans le premier degré, afin d’alimenter le dispositif PDMQDC. On a pris ces postes pour le dédoublement des classes. C’est dommage : on supprime dans les faits un dispositif apprécié des personnels et qui favorisait le travail d’équipe. » Le « plus de maîtres que de classes » est en effet une innovation pédagogique permettant de prévenir les difficultés scolaires. L’enseignant travaille en binôme avec un « maître plus », chargé de repérer les élèves qui ne suivent pas et de les aider individuellement ou en petits groupes.

Le ministre a également évoqué un sujet potentiellement source de désaccord, le retour de l’évaluation des élèves à l’entrée au cours préparatoire. « S’il s’agit d’une évaluation standardisée nationale, c’est niet !, s’exclame Catherine Nave-Bekhti. Cela produit du bachotage dès la maternelle, qui devient une sorte de “prépa” à l’école élémentaire. Et ce n’est pas en évaluant les résultats des élèves que l’on évalue le système scolaire. »

Extrait de cfdt.fr du 01.09.17 : Une rentrée scolaire sous le signe du retour en arrière sur les rythmes et le réforme du collège

 

Autres syndicats et associations (ToutEduc)

Pour le SNE,"le pragmatisme retrouvé est une bonne nouvelle". Le syndicat CSEN des écoles liste parmi les premières décisions de Jean-Michel Blanquer qu’il considère comme positives : "priorité au primaire et budget en hausse, semaine de quatre jours pour un tiers de écoles – ceci n’est qu’un début - , réhabilitation du redoublement comme option possible, focalisation sur les apprentissages fondamentaux, liberté et responsabilité pour les acteurs…". Toutefois l’homologue du SNALC pour le 1er degré s’inquiète de "la disparition de 23 000 contrats aidés pour l’aide administrative des directeurs" et de "l’augmentation de la CSG" pour les enseignants.

En revanche le SNCL considère que le ministre de l’Education nationale "revient sur d’anciennes fractures pour le seul plaisir de la polémique". Le syndicat FAEN estime qu’il "annonce comme une certitude irréfutable ce qui devrait raisonnablement rester du domaine de l’ambition (100 % de réussite au CP), rouvre des plaies douloureuses qui commençaient à peine à cicatriser (semaine de 4 jours ou 4,5 jours) (...) mais [que] le pire est peut-être à venir dans ce qui n’a pas encore été annoncé clairement (...) : le recrutement des enseignants par les chefs d’établissement (...) [et] une réforme du lycée (...) qui permettrait de récupérer des volumes horaires importants."

Le SNUIPP pour sa part est perplexe après que "le ministère a fait le choix de renouer avec des évaluations nationales standardisées". Le syndicat FSU du 1er degré s’interroge sur "la finalité des évaluations" prévues pour le . "En quoi peuvent-elles aider les élèves et leurs enseignants ? Serviront-elles à classer les écoles ?", ne risquent-elles pas "d’exercer une forte pression sur l’école maternelle" ? De plus, "en lecture, les évaluations présentées sont centrées sur la correspondance entre la lettre et le son (...)" ce qui fait dire au syndicat que le ministère "réduit la lecture au simple décodage". Le SNUIPP "demande que ces évaluations soient à disposition des équipes, que les enseignants puissent les adapter au contexte de la classe et s’en emparer s’ils le jugent utile".

Les parents de la FCPE de leur côté lancent "un appel solennel au ministre de l’Education nationale pour maintenir les 23 000 emplois aidés" et "se demandent combien d’écoles resteront fermées à la rentrée en métropole, comme cela a été le cas dans les outre-mer" et ce qu’il en sera "de l’aide indispensable qu’apportaient ces personnels en contrats aidés dans l’organisation des temps périscolaires et des centres de loisirs".

Le président de l’association des maires ruraux "a rencontré ce mercredi [30 août] le ministre de l’Education nationale, et lui a fait part de "l’exigence de maintenir l’intégralité des emplois aidés intervenant en milieu scolaire". Il a proposé que "le volume global du fonds d’accompagnement lié aux activités périscolaires soit maintenu et désormais réparti entre les communes qui ont décidé de maintenir à 4 jours et demi la semaine scolaire". Il s’inquiète par ailleurs de voir sortir "de nombreuses communes du zonage ZRR [zone de revitalisation rurale]", ce qui pourrait avoir pour conséquence une diminution du montant de l’aide par élève. Il appelle "l’Etat à sortir de la logique de seuil dans le cadre des ’conventions ruralité’ que le ministère souhaite étendre à 26 départements supplémentaires". Il souhaite de plus que le CDEN [Conseil départemental de l’Education nationale] devienne "un véritable outil de réflexion, de concertation et de vision prospective sur l’éducation".

Extrait de touteduc.fr du 01.09.17 : Rentrée dans le 1er degré : réactions des syndicats (SNE, SNCL, SNUIPP, FSU), de la FCPE, des maires ruraux

 

SNUipp (Fenêtre sur cours)

(page 10)
CP à 12 et REP +
2500 cours préparatoires « dédoublés » dans les REP +, c’est la mesure « phare » annoncée par Jean-Michel Blanquer censée permettre à 100 % des élèves de réussir leur CP. Outre que ce dispositif se mette en place à moyens constants sans création de postes et donc au détriment notamment du « Plus de maîtres que de
classes », on peut s’interroger sur sa pertinence et son efficacité.
Recentrer l’apprentissage de la lecture sur l’année de CP va à l’encontre de la notion de cycle et de la progressivité des apprentissages réaffirmées dans les nouveaux
programmes. Quid des élèves socialement défavorisés scolarisés en REP ou en classes ordinaires ? Ils continueront à fréquenter des classes parfois trop chargées et à se passer des RASED insuffisamment reconstitués. Le ministre a annoncé dès cette année la mise en place d’une évaluation de l’ensemble des élèves de CP.

Extrait de snuipp.fr du 01.09.17 : Fenêtre sur cours

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