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Occupations par des enseignant et parents dans des ZEP de Drancy (93)

25 janvier 2006

Extrait de « L’Expresso » du 25.01.06 : Actualité : Occupations dans le 93

"On veut ainsi exprimer notre sentiment que la violence des propositions Robien est pire que celle des violences urbaines". Selon l’AFP, des enseignants occupent leur collège la nuit pour manifester leur opposition. Quatre établissements de Drancy seraient occupés.

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Extrait du site « Voilà.fr », le 25.01.06 : Un mouvement d’occupation nocturne de collèges naît en Seine-Saint-Denis

Des professeurs et personnels éducatifs de Seine-Saint-Denis ont décidé d’occuper leurs collèges la nuit, parfois avec l’aide de parents, pour manifester autrement que par la grève, leur opposition à la politique gouvernementale.

Pour le Snes, principal syndicat des collèges, il s’agit d’"inscrire dans la durée" le mouvement de grogne des enseignants de Seine-Saint-Denis au-delà de la journée départementale de grève, jeudi, contre la "politique de renoncement au service public d’éducation" du gouvernement.

"On a constaté une lassitude des collègues, les grèves coûtent cher. Les occupations permettent de prolonger l’action des professeurs sans perte de salaire", explique avec pragmatisme à l’AFP le secrétaire départemental du Snes, Goulven Kerien, misant sur des occupations nocturnes jusqu’aux vacances de février.

Pour Sébastien de Schryver, jeune professeur de mathématiques au collège Pierre Sémard à Drancy, "l’occupation est un moyen d’action complémentaire à la grève, qui a l’avantage de montrer notre opposition au gouvernement sans faire pâtir les élèves".

Le collège Travail à Bagnolet a lancé le mouvement dès lundi soir. Trois volontaires (un professeur, une mère et une surveillante) ont déroulé leurs sacs de couchage dans la petite loge d’entrée du collège, où une enseignante a été agressée le 17 janvier.

L’occupation a été décidée après un mouvement de retrait des enseignants, qui se sont résignés à reprendre les cours lundi. "Quand on n’a pas obtenu gain de cause et qu’on estime avoir privé de cours trop longtemps les élèves, la dernière solution reste l’occupation", justifiait lundi soir Olivier Vinay, professeur de SVT (Sciences de la vie et de la terre). Selon lui, "l’attitude de l’administration (les) oblige à aller jusqu’au bout, au-delà des conflits normaux".

Quatre collèges de Drancy ((Liberté, Pierre Sémard, Paul Langevin et Jacques Jorissen) devaient prendre le relais mardi soir. Deux d’entre eux craignent de perdre leur classement Zep, tous se sentent "victimes de la politique gouvernementale", rapporte Clément Dirson, professeur de français au collège Paul Langevin.

Au collège Jean-Jaurès de Villepinte, dont le gymnase a brûlé lors des violences de novembre, les professeurs ont décrété l’état d’urgence et occuperont massivement l’établissement mercredi soir, avec des parents pour "protéger leur collège de la violence ministérielle".

"On veut ainsi exprimer notre sentiment que la violence des propositions Robien est pire que celle des violences urbaines", indique Régine Charles, professeur d’histoire-géographie

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