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Dans les ZEP de Roubaix (ouverture sociale), Le Creusot (journal d’établissement) et Le Mans (climat scolaire)

14 janvier 2006

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Dans la ZEP du Creusot (Saône-et-Loire)

Extrait du « Journal de Saône-et-Loire » du 13.01.06 : Journalistes en herbe au collège des Épontots

Maeva, Lauren, Sophie, Zoé, Philippine et Alexandre, élèves au collège des Épontots, forment un groupe dynamique et motivé.

Ils se sont investis dans la rédaction du journal de l’établissement. Le prochain bulletin (numéro 2 de l’année scolaire) devrait être distribué avant les vacances de février. Aussi, les journalistes en herbe ont du « pain sur la planche ». Mercredi dernier, ils ont passé quelque temps dans la salle du CDI avec Nadia Boudet documentaliste qui encadre cette activité « temps libre ». Dans les prochains bulletins il y aura également des reportages sur la ZEP Torcy-Creusot (+ collège des Épontots de Montcenis). Aussi, Mme Roy était venue apporter son soutien, ses conseils et ses encouragements à l’équipe de rédaction. La coordinatrice de la ZEP souhaite qu’il y ait échange entre écoles et collége de cette Zone d’éducation prioritaire et qu’au fil des mois le journal diffuse aussi des informations sur la vie scolaire de l’ensemble des établissements qui y sont inscrits. Une démarche qui devrait permettre de promouvoir les actions entreprises mais qui repose sur le volontariat des jeunes reporters. Un projet à suivre !

Dans une ZEP de Roubaix (Nord)

Extrait de « 20 minutes » du 12.01.06 : Tutorats : Polytech’Lille tend la main au lycée Jean-Moulin

L’initiative de Sciences-Po Lille fait des petits. Cet après-midi, 20 élèves de première et terminale scientifiques du lycée Jean-Moulin de Roubaix, classé en ZEP, vont signer des contrats d’engagement avec l’école d’ingénieurs Polytech’Lille.

« C’est une action d’ouverture sociale, explique Nathalie Devesa, directrice des études de l’école d’ingénieurs. Nous allons organiser des modules de méthodologie une fois toutes les trois semaines. » Huit élèves de Polytech’Lille se sont déjà portés volontaires pour accompagner les plus jeunes. « J’ai eu du mal à avoir le bac. C’était naturel pour moi de participer à ce projet », précise Sarah, en 3e année de génie informatique. « J’ai aussi étudié en ZEP. J’ai l’impression de me voir en plus jeune, poursuit Brahim, de la même section. De la motivation et un petit déclic, c’est tout ce dont ils ont besoin. » Les rencontres débuteront dans deux semaines.

A. Fauquembergue

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Témoignage sur une ZEP du Mans, quinze ans après.

Extrait de « Libération » du 13.01.06 : Mon année collège

Il y a quinze ans, j’ai effectué mon service militaire comme pion dans un collège du Mans, en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Ce service civil (initiative de Bernard Tapie, alors ministre de la Ville) affectait certains appelés du contingent dans des ZEP pour effectuer diverses tâches : soutien scolaire, surveillance, parfois assurer quelques heures de cours.

Ce n’est pas sur ma mission que je souhaite témoigner mais sur la violence scolaire dont j’ai été témoin, et surtout l’organisation de la hiérarchie (direction et sous-direction) pour étouffer cette violence et minimiser les faits.

J’ai été témoin de scènes identiques à celles relatées aujourd’hui par la presse (insultes, intimidations, menaces...).

A la fin de mon service civil de dix mois, je savais que j’avais un rapport à faire à ma hiérarchie militaire sur cette expérience. Cette demande de rapport a donc été envoyée au principal du collège qui devait me le remettre. Quinze minutes avant de quitter définitivement le collège, j’ai été appelé par le directeur qui m’a dit qu’il était impératif que ce rapport parte ce jour et m’a demandé de le rédiger dans son bureau. Pris au dépourvu, je me suis exécuté, il m’a même aidé et donné des idées sur ce que je pourrais écrire.

J’avais beaucoup de choses à dire évidemment, notamment sur les faits de violence dont j’avais été le témoin, direct ou indirect. Par exemple, une semaine avant mon départ, j’avais été le témoin indirect d’un fait de violence ou le sous-directeur avait botté les fesses à un élève, qui l’avait giflé en retour. Tout a été fait pour minimiser les faits, et surtout pour que rien ne sorte de l’enceinte de l’établissement. Et rien n’est sorti.
Je me souviens aujourd’hui de ce que m’a dit le directeur avant de quitter son bureau : « Ce collège n’est ni pire ni meilleur que les autres, CQFD. » J’avais évidemment une tout autre appréciation de la situation, mais mon témoignage aurait remis en cause la bonne image de ce collège, donc l’ensemble de l’équipe chargé de son bon fonctionnement et principalement la direction de ce collège.

Pierre Monteil

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