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Réactions poliques après la suppression de postes dans le Nord

7 janvier 2006

Extrait de La Voix du Nord du 06/01/06 : Carte scolaire : l’ex-secrétaire d’Etat n’est pas d’accord avec son ministre

Les 636 suppressions de postes d’enseignants suscitent des critiques à gauche... mais aussi de la part de Françoise Hostalier (UMP)
L’ex-secrétaire d’État n’est pas d’accord avec son ministre !

L’ANNONCE de la suppression de 636 postes d’enseignants à la rentrée prochaine dans l’académie de Lille (nos dernières éditions) suscite une levée de boucliers parmi les syndicats de l’Éducation nationale et les partis de gauche. Ces critiques ne sont pas étonnantes. Plus surprenante en revanche est la réaction de Françoise Hostalier (notre photo). Actuellement conseillère régionale UMP, celle qui fut en 1995, dans le premier gouvernement Juppé, secrétaire d’État à l’Enseignement scolaire vient d’adresser une lettre à Gilles de Robien pour lui demander de revenir sur ces suppressions de postes. Un courrier qui malmène quelque peu la solidarité entre anciens et actuels titulaires du portefeuille de l’Éducation nationale.

Plus étonnant encore, Françoise Hostalier, à l’origine professeur de mathématiques, a été promue inspecteur général de l’Éducation nationale. Ce poste de haut fonctionnaire l’astreint, théoriquement, à une obligation de réserve, obligation toute théorique puisque l’inspectrice générale rend publiques les raisons de son désaccord avec son ministre.<br
« La logique implacable de la calculette condamne une fois de plus l’académie de Lille à payer le prix fort ; l’an dernier, votre ministère avait supprimé 895 postes, cette année c’est 636 que vous demandez de rendre » écrit l’ancienne secrétaire d’État à « Monsieur le ministre, cher Gilles ».
Françoise Hostalier ajoute : « Taux de chômage parmi les plus élevés de France, taux de RMistes record, quel sera le devenir des enfants de ces familles si l’Éducation ne les encadre pas mieux qu’ailleurs en France ? Au moment où le gouvernement prépare deux projets de loi sur l’égalité des chances et la prévention de la délinquance qui vont fortement concerner les structures scolaires et les relations avec les familles, il est tout à fait contradictoire d’affaiblir ainsi les équipes éducatives. »

Dominique Dupilet : « Inacceptable »

Sur l’autre versant de l’échiquier politique, le président (PS) du conseil général du Pas-de-Calais, Dominique Dupilet, juge les suppressions de postes « inacceptables ». « L’État se comporte en comptable, rien que cela ! Les événements récents nous l’ont encore démontré : nos jeunes souffrent ; alors que de nombreux enfants éprouvent des difficultés de toute nature, ont besoin d’être soutenus et accompagnés, l’État les abandonne », tonne le président du conseil général qui voit dans cette nouvelle carte scolaire « un désengagement dont l’État est coutumier depuis quelque temps ».
Gilles Pargneaux, le premier secrétaire de la fédération socialiste du Nord, estime pour sa part que les suppressions de postes (1500 en deux ans, 3 500 depuis huit ans) sont « en complète contradiction avec le discours du président de la République qui ne cesse de prôner l’efficacité des ZEP et l’égalité des chances ».
D.S.

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