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Les lycées ex-ZEP. L’actualité des manifestations. La ministre : "il faut continuer à avoir de l’éducation prioritaire en lycée", mais revoir la carte est "un travail de longue haleine"

11 janvier 2017

Touche pas ma zep : Le caillou s’obstine dans la chaussure

Ils ne sont pas très nombreux mais très déterminés. Mardi 10 janvier, sous la pluie, ils étaient encore près de 200 enseignants des lycées ex-zep franciliens à demander une nouvelle carte de l’éducation prioritaire et la garantie des avantages et dispositifs existants. Une nouvelle journée de grève nationale est déjà programmée pour le 19 janvier. Ce sera la 4ème depuis le début 2017. Mais déjà ils obtiennent une réponse de la ministre...

[...] Un mouvement pour durer ?
Pour David Pijoan, qui anime le Collectif Touche pas ma zep, cette 7ème journée de grève est une réussite. « Il y a 13 établissements fermés à Marseille, soit tous les établissements prioritaires, et une vingtaine en Ile de France ». Devant le ministère, près de 200 manifestants piétinent dans le froid, soit à peu près autant que le 5 janvier. A Marseille on compte 500 manifestants selon les organisateurs , 300 selon La Marseillaise.

[...] Une réponse de la ministre
Interrogée par l’AFP après la manifestation, N Vallaud Belkacem a réagi à l’obstination du collectif. "Les difficultés ne disparaissent pas entre le collège et le lycée. C’est une évidence pour moi. Il faut continuer à avoir de l’éducation prioritaire en lycée". La ministre explique que la réforme de l’éducation prioritaire c’est à la fois plus de moyens, une carte revisitée et une réforme pédagogique. "Quand on a fait la réforme de l’éducation priroitaire pour l’école et le collège on a revu la cartographie. C’est un travail de longue haleine d’identifier les établissements qui justifient d’être en éducation prioritaire. ..Pour l"école et le collège ça nous a pris 1 an et demi... Pour une réforme des lycées, ce même travail ne peut se faire en deux mois".

"Les actuels lycées de l’éducation prioritaire ne perdent rien. Il sont une clause de sauvegarde jusqu’en 2019", précise la ministre, qui rappelle aussi les 450 postes promis pour la rentrée 2017. "Ça laisse le temps de mener la réforme. Je m’y engage complètement... J’incite l’ensemble des forces politiques à prendre l’engagement de mener cette réforme". Pour N Vallaud Belkacem, le mouvement des lycées ex zep "est plus une adresse à l’attention de toutes les forces politiques de ce pays qu’au ministre actuel".

Malgré les annonces ministérielles, le maintien des bonifications pour deux ans, le ciblage de 450 postes pour les lycées défavorisés, le mouvement continue. Le collectif a décidé une manifestation nationale avec grève le 19 janvier.

Extrait de cafepedagogique.net du 11.01.17 : Touche pas ma zep : Le caillou s’obstine dans la chaussure

 

Éducation prioritaire
Ce mardi, les enseignants des lycées situés en zone d’éducation prioritaire se mobilisent de nouveau pour obtenir le maintien des lycées en REP et l’élargissement de la carte de l’éducation prioritaire à d’autres établissements.
20 Minutes se fait l’écho de leurs revendications et de leurs craintes : « Les lycées n’ont pas été concernés par la dernière réforme de l’éducation prioritaire (rentrées 2014 et 2015), la ministre Najat Vallaud-Belkacem renvoyant au prochain quinquennat. En attendant, les lycées disposent, comme les collèges et écoles sortis d’éducation prioritaire, d’une “clause de sauvegarde”, permettant aux profs de garder pendant quatre ans leur prime spécifique et davantage de points pour une mutation. Face à la mobilisation, elle a aussi promis 450 postes supplémentaires pour la rentrée 2017.
Rien ne garantit que ces moyens seront maintenus après 2019, surtout en cas d’alternance cette année, craint le collectif “Touche pas à ma ZEP”, soutenu par plusieurs syndicats d’enseignants. »
Parallèlement à cette mobilisation, le Café pédagogique relaie dans son Expresso du jour l’annonce de la publication par l’association Observatoire des zones prioritaires de son Nouveau manifeste pour l’Education prioritaire. Vous pouvez retrouver son communiqué ici.
Enfin, l’Express fait le récit de la mobilisation des enseignants d’un lycée de Saint-Ouen, qui dure depuis plusieurs mois, pour que certains de leurs élèves puissent se loger.
Gageons que les quelques mois qui nous séparent de l’élection présidentielle ne manqueront pas de mettre encore davantage en exergue l’urgence d’une politique efficace en faveur des établissements et des élèves de ces zones d’éducation prioritaire.

Extrait de cahierspedagogiques.net du 10.01.17 : Education prioritaire

 

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« Pour un vrai service public de l’éducation dans nos territoires,
Pour un plan d’urgence à Marseille et une carte de l’éducation prioritaire
de la maternelle jusqu’au lycée. »

Ensemble, agents de l’Education Nationale, élèves, familles, fédérations et associations de parents d’élèves, citoyens... Signons l’appel pour un plan d’urgence de l’éducation à Marseille, pour un vrai service public d’éducation dans nos territoires, pour un classement en éducation prioritaire qui s’étende de la maternelle au lycée et lycée professionnel.

Notre académie compte vingt-neuf réseaux REP et trente-trois réseaux REP + qui concernent des écoles et des collèges. Dix-sept Lycées Professionnels et trois Lycées Généraux et Technologiques bénéficiaient d’un classement en Education Prioritaire. A ces établissements s’ajoutent ceux qui devraient bénéficier d’un classement compte tenu de leur situation objective au plan de la difficulté scolaire et sociale des publics qu’ils accueillent. Cette situation n’est pas le fait d’un privilège, mais la conséquence d’une situation particulière, marquée par une forte incidence de la difficulté sociale et scolaire dans nos territoires. En particulier dans la ville de Marseille et le département des Bouches du Rhône.

Un plan d’urgence pour l’éducation à Marseille !
A elle seule, Marseille représente le tiers des élèves de la région PACA. La majorité des jeunes scolarisés vit dans les quartiers défavorisés de la ville. Dans ces quartiers, Marseille manque de tout : d’écoles, de collèges, de lycées, d’infrastructures sportives et culturelles, etc. Alors que les familles les plus favorisées font très largement le choix du privé (plus de 40 % des collégiens scolarisés dans le privé sur le Centre et le Sud de la ville), les trois collectivités territoriales concernées (municipalité, conseil général et région) continuent d’insulter l’avenir en maintenant un système scolaire marseillais ségrégatif et sous-calibré.

Une récente enquête de l’INSEE montre que Marseille connaît une augmentation démographique qui se soldera dans 10 ans par 4000 collégiens de plus à scolariser, l’équivalent de huit collèges nouveaux. Où en est la prévision pour la construction de ces établissements ? Où sont les écoles publiques dans ces quartiers où l’on construit tant de logements neufs ? Où en est-on de la rénovation des écoles vétustes ? Le nouveau Lycée de Saint-Mitre dans le XIIIe arrondissement suffira-t-il à répondre aux besoins alors que plus de 60 000 habitants vivent dans l’arrondissement limitrophe, le XIVe, sans aucun lycée public ? Quelles sont les politiques publiques, y compris de la part de l’Etat, pour contrer l’entre soi et le consumérisme scolaire et rétablir la mixité sociale dont nos établissements ont tant besoin ? Où sont les dispositifs de médiation urbaine pour prévenir les dramatiques actes de violence dont sont victimes régulièrement nos jeunes ? Où en est le service de la médecine scolaire et le service social aux élèves dans la grande ville la plus pauvre de France, où 25 % de la population vit avec des revenus inférieurs aux minimas sociaux déjà bien maigres.Cette situation justifie la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation à Marseille.

Une carte élargie des Lycées et LP en éducation prioritaire !
Mais au-delà de la ville de Marseille, il y a urgence à mettre en œuvre un politique ambitieuse de réduction des inégalités scolaires favorisant la réussite de toutes et tous jusqu’au lycée général, technologique et professionnel.Face à la mobilisation des personnels qui se poursuit depuis l’automne, alors que la ministre a reconnu ouvertement la nécessité d’un dispositif incluant les lycées et LP, visant notamment à une réduction significative des effectifs, le chantier du classement ZEP des lycées continue d’être remis à un prochain quinquennat.
Les services du ministère de l’éducation doivent d’urgence élaborer et publier une carte élargie des lycées professionnels, généraux et technologiques en Education prioritaire sur la base de critères nationaux transparents.
C’est ce qu’expriment fortement les personnels des établissements concernés de Marseille et des Bouches du Rhône, mobilisés fortement depuis le 17 novembre dernier, et qui exigent toujours le classement de leurs établissements en éducation prioritaire. [...]

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