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Jean-Michel Blanquer (ex-Dgesco) : Expérimenter une plus grande autonomie dans les zones les plus difficiles et récompenser les établissements qui sortent de l’éducation prioritaire

10 janvier 2017

[...] Vous prônez davantage d’autonomie pour les établissements. N’est-ce pas la porte ouverte à encore plus d’inégalités entre les écoles ?

Le système est déjà profondément inégalitaire : il n’y a qu’à voir la fuite des élèves vers le secteur privé et les stratégies d’évitement [de la carte scolaire] mises en place par les parents. Pour inverser les choses, l’idée est d’avoir un volume horaire garanti à l’échelle nationale en français et en mathématiques et fonctionner ensuite en laissant une autonomie accrue aux équipes pédagogiques pour fixer elles-mêmes la dotation horaire pour les autres matières et mettre en place un vrai projet d’établissement.

Cette grande liberté peut aller jusqu’au recrutement des professeurs. L’idéal à terme est que le chef d’établissement recrute lui-même ses professeurs certifiés sur la base du projet qu’il souhaite mener. Cela signifie aussi que les ressources humaines doivent être gérées à l’échelle locale, aux antipodes de la gestion "par ordinateur" d’aujourd’hui.

[...] Pourquoi ne pas permettre à certains établissements, notamment dans les zones les plus difficiles, de tester, avec un contrat sur cinq ans, de nouvelles méthodes, en contrepartie d’une plus grande autonomie et d’en tirer ensuite un retour d’expérience ?

C’est aussi une façon de sortir d’un certain fixisme dans les difficultés : aujourd’hui, le système de l’éducation prioritaire est construit de telle façon que les écoles s’y installent. Elles cherchent à ne pas en sortir, car cela impliquerait pour elles d’avoir moins de moyens. Il faut mettre en place d’autres logiques. Pourquoi, par exemple, ne pas récompenser les établissements qui en sortent ? Les équipes peuvent le comprendre à l’échelle locale.

Extrait de lexpress.fr du 09.01.17 : Jean-Michel Blanquer : "L’autonomie des écoles, la réforme obligatoire"

 

Bientôt ministre de l’éducation nationale ? D’après L’Express, Jean-Michel Blanquer y pense et peut-être même y croit. On n’est plus dans les propositions sages de son livre "L’école de demain". Puisque la voie présidentielle semble dégagée pour la droite, l’ancien directeur de l’enseignement scolaire présente un vrai programme. " On ne doit plus se focaliser uniquement sur le nombre de postes créés, mais sur le nombre d’heures globales disponibles et la présence physique des enseignants dans les établissements... La création de postes pose plus de problèmes qu’elle n’en résout... L’idée est d’avoir un volume horaire garanti à l’échelle nationale en français et en mathématiques et fonctionner ensuite en laissant une autonomie accrue aux équipes pédagogiques pour fixer elles-mêmes la dotation horaire pour les autres matières"...

Extrait de cafepedagogique.net du 10.01.17 : Jean-Michel Blanquer se lâche

 

La droite a-t-elle enfin trouvé son programme pour l’école ? A côté des petites phrases dérisoires des candidats à la primaire, c’est un véritable programme pour l’Éducation nationale que propose le nouveau livre de Jean-Michel Blanquer. Présenté comme "équilibré", "fondé sur la science" et même soucieux de ne pas perturber le système actuel, le programme que dessine "L’école de demain" est une véritable rupture avec l’école qui s’est construite ces dernières années.

Extrait de cafepedagogique.net du 07.11.16 : "L’école de demain", le programme libéral pour l’Ecole

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