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Mobilisation de parents d’une école hors-ZEP (L’Union de Reims)

10 septembre 2004

Extrait de « L’Union de Reims » du 09.09.04 : « Pas en ZEP, mais... »

A Prix-lès-Mézières (Ardennes), mobilisation contre une suppression de classe.

« Nous avons été floués. Au printemps dernier, puis en juin, encore, avant les vacances, l’administration avait été formelle : si le chiffre de 198 élèves est atteint, la mesure de fermeture conditionnelle sera levée. »

A Prix-lès-Mézières, hier matin, les parents se sont mobilisés et ont manifesté devant les écoles primaire et maternelle. Car vendredi, le couperet est tombé.

L’inspecteur d’académie a confirmé la suppression d’un poste au sein de l’école de la commune (nos éditions de samedi). « Pourtant, nous sommes désormais bien au-delà du seuil qui nous avait été fixé, avec à ce jour 206 élèves. »
Avec 8 huit postes de maîtres, cela fait une moyenne de 25,7 élèves par classe. « Sauf que la répartition n’est pas mathématique ; ainsi, en maternelles, on atteint le chiffre de 30 enfants par classe. »

Soutenus par la municipalité, les parents de Prix ont noté, avec amertume, que les autres cas sensibles apparus à la rentrée avaient été réglés positivement. « On a été laissés pour compte. » Les arguments de l’inspection sur la scolarisation non obligatoire des tout petits (il y a 16 enfants de 2 ans et demi à Prix) et l’accueil d’enfants de communes extérieures sont rejetés aussi. « Certes, on scolarise 30 enfants non domiciliés à Prix ; pour des raisons de garde ou en fonction des professions des parents. Mais il faut savoir que 50 enfants de Prix sont scolarisés à l’extérieur ! » rétorque la municipalité.
L’école occupée ?

Quant aux parents, ils estiment enfin que si Prix n’est pas en ZEP, il peut y avoir quand même ici des enfants en difficulté. « De plus, des projets pédagogiques sont susceptibles de devoir être revus à la baisse », expliquent-ils, faisant allusion aux classes vertes, par exemple.

Reçus, hier, en fin d’après-midi, à l’inspection académique, ils n’ont, pour l’heure, pas obtenu gain de cause. « A priori, pour l’administration, la scolarisation des tout petits n’est pas prioritaire. Eux, ils font leurs calculs sans compter les 16 plus jeunes. Et c’est vrai que, du coup, la répartition des effectifs est plus digeste ! » Avant une nouvelle réunion programmée demain en présence du maire Alain Beaufay et de l’inspecteur d’académie, déçus, les parents ont décidé, hier soir, d’occuper l’école aujourd’hui.

Philippe Mellet.

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