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Quelle sera la future carte des ZEP dans les Yvelines ?

24 décembre 2005

Extrait du « Courrier de Mantes » du 23.12.05 : Education prioritaire : la nouvelle donne

Alors que Nicolas Sarkozy affiche sa volonté de « déposer de bilan des ZEP », voilà que Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale, a dévoilé le 13 décembre son plan de relance de l’éducation prioritaire. Aucun moyen nouveau, mais un redéploiement des aides et une remise à plat de la carte scolaire. Les moyens vont donc être concentrés sur les 200 collèges français les plus en difficulté. Mais puisque le gouvernement travaille à budget constant, Gilles de Robien va être contraint d’exclure du dispositif, crée par le socialiste Alain Savary en 1981, entre 150 et 200 établissements.

Dans les rangs de la communauté éducative, c’est le scepticisme. Pas vraiment convaincus par l’efficacité des propositions ministérielles, les syndicats enseignants de la région réclament une vraie politique de l’éducation prioritaire. Le Snes, principale organisation des profs du secondaire, parle d’un « dynamitage de la politique des ZEP ». « S’il connaissait vraiment la réalité de ce qui se passe dans les ZEP, Gilles de Robien mettrait en place un plan de plus grande ampleur. Il faut une réponse concrète tout de suite, commente Pierre Marsaleix, secrétaire départemental de la FSU. De nombreuses écoles, collèges et lycées sortis de la carte vont de fait être abandonnés et se retrouver confrontés à des difficultés accrues »

Deux collèges menacés d’exclusion

Dans le département des Yvelines, vingt-cinq établissements - dix-huit collèges et sept lycées - sont classés en ZEP, dont treize dans le Mantois et la Val de Seine. Avec la nouvelle carte scolaire, seul douze conserveraient le label ZEP. Selon les syndicats, deux collèges du Mantois seraient directement menacés par cette refonte de la carte : le collège Albert Thierry de Limay et Les Plaisances à Mantes-la-Ville. « En 1999, ça a été une grande bagarre pour que ces deux établissements soient classés en ZEP, poursuit l’enseignant. Aujourd’hui, il y a un essaimage de la difficulté scolaire sur le Mantois. J’espère que les récents événements vont éclairer le ministre sur cette douloureuse réalité. »

Une réalité que les enseignants ont pu exposer à Gilles de Robien lors de son passage au collège Clemenceau de Mantes-la-Jolie. S’ils se félicitent de quelques annonces intéressantes - comme le soutien scolaire - les enseignants dénoncent l’absence de mesures visant à renforcer l’attractivité des postes en ZEP et assurer la stabilité des équipes, la faiblesse de la formation pour les jeunes profs et le manque de coordination avec les autres structures.

Déficit de moyens

Pour redonner un souffle aux ZEP, les syndicats prônent, entre autre, un allégement du service. « Tout le monde sait que les difficultés ne sont pas uniquement liées à la discipline. Il faut un travail collectif et pluridisciplinaire avec les équipes pédagogiques et les parents, ce qui nécessite de dégager du temps. »

L’académie de Versailles est actuellement la seule au nord de la Seine a être déficitaire en moyen d’enseignement. Le refonte du dispositif ZEP va-t-elle inverser la tendance ? Réponse au printemps avec la nouvelle géographie des établissements prioritaires.

Delphine Szydlowski

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