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L’éducation prioritaire (REP+ et REP) et les quartiers prioritaires de la Ville dans l’édition 2016 de Repères et références statistiques (DEPP)

1er septembre 2016

Publication annuelle de la DEPP et de la SD-SIES, Repères et références statistiques (RERS) réunit en un seul volume toute l’information statistique disponible sur le système éducatif et de recherche français. Organisé en douze chapitres et 187 thématiques, RERS apporte des éclairages nouveaux en fonction de l’actualité et des derniers résultats d’études.

CHAPITRE 2 : LES ETABLISSEMENTS

[...] Le point est fait sur des sujets en débat tels que le développement des Tice, l’éducation prioritaire, le climat scolaire dans les collèges et les lycées publics. L’édition 2016 développe ainsi la thématique des nouveaux quartiers prioritaires de la politique de la ville.

 

2 .16 LES RESEAUX D’EDUCATION PRIORITAIRE RENFORCES [REP+] (page 59]

L’éducation prioritaire a connu une profonde refondation à la rentrée 2015, s’appuyant sur deux nouveaux réseaux : les réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP+) et réseaux d’éducation prioritaire (REP voir 2.17). 352 collèges publics sont en REP+ en France métropolitaine et dans les DOM (1)

. Ces établissements scolarisent 6,5 % des collégiens du secteur public
(168 800 élèves). Leur répartition n’est pas homogène sur le territoire. Ainsi, en France métropolitaine, la part des collégiens en REP+ oscille entre 0,4 % pour les académies de Dijon et de Rennes et 13,1% pour celle
d’Aix-Marseille.
Dans les DOM, 27,5 % des collèges sont en REP+ contre 5,8 % en France métropolitaine. La part des collégiens qui y suivent leur scolarité varie entre 4,6
% en Guadeloupe et 6 3,3 % en Guyane.

On dénombre 2 425 écoles publiques REP+ à la rentrée 2015. Elles accueillent 7,6 % des écoliers (444 800 élèves). Les diversités académiques sont semblables à celles constatées pour les collèges : en France métropolitaine, la part des écoliers en REP+ oscille entre 14,9 % pour l’académie d’Aix-Marseille et 0,4 % pour celle de Rennes.
Dans les DOM, 31,8 % des écoliers sont dans une école REP+ contre 6,3
% en France métropolitaine. Dans les écoles d’outre-mer, 31,2 % des élèves de maternelle et 32,1 % des élèves d’élémentaire sont en REP+, contre respectivement 6,8 % et 6,0 % dans les écoles métropolitaines.

La nouvelle carte de l’éducation prioritaire (REP et REP+) recouvre à plus de 80
% l’ancienne carte. Plus particulièrement, 94 % des 352 collèges REP+ à la rentrée 2015 étaient en éducation prioritaire à la rentrée 2014. Ainsi, 242 relevaient du dispositif Éclair (Écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) et 88 étaient en réseaux de réussite scolaire (RRS)

Comme attendu, les collégiens des REP+ sont très massivement d’origine sociale défavorisée : trois quarts d’entre eux (74,7 %) ont des parents ouvriers ou inactifs, contre 37,9 % dans les établissements hors éducation prioritaire (2)

. Un grand nombre d’entre eux sont en retard dans leur scolarité : 18,3
% des élèves issus des écoles en REP+ sont en retard à l’entrée en sixième contre 9,6 % hors éducation prioritaire.

DEFINITIONS
La politique de l’éducation prioritaire (EP)
Elle a été initiée en 1981 avec la création des zones d’éducation prioritaire (ZEP). À la rentrée 1999, la carte de l’éducation prioritaire a été redéfinie et une nouvelle structure ajoutée : le réseau d’éducation prioritaire (REP). À la rentrée 2006, en lieu et place des réseaux existants dans l’éducation prioritaire (ZEP et REP), ont été constitués les 254 réseaux « ambition réussite » (R AR) et les autres réseaux dits « de réussite scolaire » (RRS). À la rentrée 2011, le programme « Écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite » (Éclair) est devenu le « centre des politiques de l’éducation nationale en faveur
de l’égalité des chances » (vade-mecum programme Éclair).

Le périmètre de l’éducation prioritaire a évolué en se fondant sur « un indice social unique permet tant de mesurer les dif ficultés rencontrées par les élèves et leurs parents, et leurs conséquences sur les apprentissages ».
Ainsi, à la rentrée 2014, cet te refonte a concerné de façon expérimentale, 102 réseaux dits d’éducation prioritaire préfigurateurs (REP+). À la rentrée 2015, ce dispositif a été étendu aux réseaux REP et REP+. Un réseau regroupe un collège et les écoles de son secteur. L’importance du réseau est ainsi réaffirmée.

 

2.17 LES RESEAUX D’EDUCATION PRIORITAIRE [REP] (page 60)

L’éducation prioritaire a connu une profonde refondation à la rentrée 2015, s’appuyant sur deux nouveaux réseaux : les réseaux d’éducation prioritaire
renforcés (REP+ voir 2.16) et réseaux d’éducation prioritaire (REP).

74 3 collèges publics sont en REP en France métropolitaine et dans les DOM
(1)
. Ces établissements scolarisent 14,2 % des collégiens du secteur public
(369 000 élèves). Leur répartition n’est pas homogène sur le territoire. Ainsi, en France métropolitaine, la part des collégiens en REP oscille entre 5,8 % pour l’académie de Nice et 4 4,3 % pour celle de Corse.
Dans les DOM, 3 3,0 % des collèges sont en REP contre 13,2 % en France métropolitaine. La part des collégiens qui y suivent leur scolarité varie entre 24,0
% en Guadeloupe et 59,1 % à Mayotte.

On dénombre 4 353 écoles publiques en REP à la rentrée 2015.
Elles accueillent 12,4 % des élèves (729 500 élèves). Dans le premier degré, la part des écoliers en REP est inférieure à 5,0 % dans cinq académies (Poitiers, Clermont-Ferrand, Nice, Toulouse et Besançon) et supérieure à 20,0 % dans trois d’entre elles (Créteil, Paris et Corse). Dans les DOM, elle varie entre 23,3
% en Guadeloupe et 56,2 % à Mayotte.

En France métropolitaine, 11,9 % des élèves de maternelle et 11,0 % des élèves d’élémentaire sont en REP, contre respectivement 33,6 % et 33,2 % dans les DOM.

La nouvelle carte de l’éducation prioritaire (REP et REP+) recouvre à plus de 80
% l’ancienne carte. Plus particulièrement, trois quarts des 743 collèges REP à la rentrée 2015 étaient en éducation prioritaire à la rentrée 2014. Ainsi, 56 relevaient du dispositif Éclair (Écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) et 500 étaient en réseaux de réussite scolaire (RRS) à la rentrée 2014.

Les collégiens des REP sont très massivement d’origine sociale défavorisée : près de six d’entre eux sur dix ont des parents ouvriers ou inactifs, contre un 37,9 % dans les établissements hors éducation prioritaire (2)
. Ils sont nombreux à être en retard dans leur scolarité : 14,9 % des
élèves issus des écoles en REP sont en retard à l’entrée en sixième contre 9,6 % hors éducation prioritaire.

DEFINITIONS
La politique de l’éducation prioritaire (EP)
 Elle a été initiée en 1981 avec la création des zones d’éducation
prioritaire (ZEP). À la rentrée 1999, la carte de l’éducation prioritaire a été redéfinie et une nouvelle structure ajoutée : le réseau d’éducation prioritaire (REP). À la rentrée 2006, en lieu et place des réseaux existants dans
l’éducation prioritaire (ZEP et REP), ont été constitués les 254 réseaux « ambition réussite » (RAR) et les autres réseaux dits « de réussite scolaire » (RRS). À la rentrée 2011, le programme « Écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite » (Éclair) est devenu le « centre des politiques de l’Éducation nationale en faveur de l’égalité des chances » (vade-mecum programme Éclair).

Le périmètre de l’éducation prioritaire a évolué en se fondant sur « un indice social unique permet tant de mesurer les difficultés rencontrées par les élèves et leurs parents, et leurs conséquences sur les apprentissages ».
Ainsi, à la rentrée 2014, cette refonte a concerné de façon expérimentale, 102 réseaux dits d’éducation prioritaire préfigurateurs (REP+). À la rentrée 2015, le dispositif a été étendu aux réseaux REP et REP+. Un réseau regroupe un collège et les écoles de son secteur. L’importance du réseau est ainsi réaffirmée.

 

2.18 LES ETABLISSEMENTS ET ELEVES HABITANT DANS UN QUARTIER PRIORITAIRE (page 62)

À la rentrée 2013, 8,4 % des élèves scolarisés dans un établissement public ou privé du second degré en France métropolitaine résident dans un quartier
prioritaire (QP) (1)
.
L’académie de Créteil scolarise plus de 20 % d’élèves habitant dans un QP. À l’inverse, dix académies, situées majoritairement au Centre et à l’Ouest, comme Rennes ou Clermont-Ferrand, scolarisent moins de 5 % d’élèves
habitant dans un QP.
9,7 % des élèves des collèges publics habitent dans un QP. C’est le cas de moitié moins des élèves des collèges privés soit 4,3 %. Ce constat est le même pour les lycéens.
Ainsi, 7,9 % des élèves des LEGT publics habitent dans un QP contre 3,3
% des élèves des LEGT privés. De même, 15,5 % des élèves des LP publics habitent dans un QP contre 7,8 % des élèves des LP privés.

Comme attendu, les collégiens habitant dans un QP sont très massivement d’origine sociale défavorisée : parmi eux, 61,8 % des élèves des collèges publics ont des parents ouvriers ou inactifs (39,2 % des élèves des collèges privés) , contre 31,8 % des collégiens du public n’habitant pas dans un QP ( 17,7 % des collégiens du privé) (2)

. Le retard scolaire est plus important pour les élèves habitant dans un QP : 27,4 % des élèves des collèges publics habitant dans un QP (18,8 % des élèves des collèges privés) sont en retard à l’entrée en sixième contre 14,4
% des élèves des collèges publics n’habitant pas dans un QP (10,6 % des élèves des collèges privés).
Plus de six collégiens sur dix habitant en QP sont scolarisés dans un collège relevant de l’éducation prioritaire : 29,7 % sont scolarisés dans un collège d’un réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP+) et 32,3 % dans
un collège d’un réseau d’éducation prioritaire (REP) (3)

. Un peu moins d’un collégien sur dix n’habitant pas dans un QP est scolarisé en éducation prioritaire. L’éducation prioritaire et les zones de la politique de la ville se recoupent, mais pas complètement.

La nouvelle géographie de la politique de la ville recouvre partiellement l’ancienne : 72,7 % des élèves qui habitent dans ce qui était une zone urbaine sensible (ZUS) résident dans un QP (4) . Le lieu de résidence de 27,3 % des élèves antérieurement classé en ZUS n’est actuellement pas classé en QP.

DEFINITIONS
Population Concernée. Élèves scolarisés dans un établissement public ou privé du second degré de France métropolitaine relevant du ministère en charge de l’éducation nationale. Pour des raisons techniques, les DOM sont
exclus de l’analyse.
Quartier prioritaire (QP) - Ce sont des territoires
infra-urbains définis par les pouvoirs publics pour être la cible prioritaire de la politique de la ville, en fonction des considérations locales liées aux difficultés que connaissent les habitants de ces territoires. La réforme
de la géographie prioritaire de la politique de la ville mise en place par la loi du 21 février 2014 est fondée sur l’identification des territoires urbains abritant une part importante de population à bas revenus. Cette nouvelle géographie est effective depuis le 1er janvier 2015. Elle comprend 1 296 quartiers prioritaires (QP) en France métropolitaine qui ont remplacé les zones urbaines sensibles (ZUS).

Extrait de education.gouv.fr, août 2016 : Repères et références statistiques

 

Voir aussi dans le même document

2.12 Le climat scolaire et la violence dans les collèges (page 50)

2.15 L’absentéisme des élèves du second degré (page 56)

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