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Apprentissage à 14 ans : refus CGT - FCPE - Fep - CFDT - FSU - Ligue de l’enseignement - Sgen-CFDT - UNL - Unsa

9 décembre 2005

Extrait du site « FSU-Actualité » du 08.12.05 : Déclaration commune solennelle au CSE

Les organisations CGT, FCPE, Fep-CFDT, FSU, Ligue de l’enseignement, Sgen-CFDT, UNL et Unsa-Education expriment leur refus le plus total de l’« apprentissage junior » qui constitue une remise en cause de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans. Cette mesure, présentée par le Premier ministre comme une réponse à la crise des banlieues et aux violences urbaines, constitue un recul historique inacceptable.

Loin de répondre à la demande des jeunes d’égalité des droits, loin de répondre à leurs besoins, c’est une mesure supplémentaire de renoncement et de stigmatisation pour une partie de la jeunesse.

Loin de constituer une voie de diversification au collège, cette mesure signe la fin du collège pour tous. Elle organise l’éviction précoce des élèves en difficulté en mettant en place une voie d’exclusion. En outre, en répondant à l’échec scolaire par l’apprentissage, on dévalorise de fait la voie professionnelle et on s’exonère de toute réflexion sur les causes de cet échec.
Tout le monde sait qu’il faut à ces jeunes « plus et mieux d’Ecole ». Ce n’est donc pas en leur donnant « moins d’Ecole » qu’on leur permettra de résoudre leurs difficultés scolaires. Toutes les études (CEREQ, Commissariat au Plan) montrent aujourd’hui la nécessité d’élever les niveaux de qualification. Le monde professionnel lui-même assure qu’il a besoin de jeunes de plus en plus qualifiés.

On ment aux jeunes, on ment aux familles, en leur faisant croire que ce dispositif leur facilitera l’accès à une qualification. Aucune réelle perspective d’avenir ne leur est offerte.

On leur ment aussi quand on leur fait croire qu’après avoir été privés des enseignements nécessaires, ils pourraient revenir à tout moment dans le cursus ordinaire et y réussir.

Pour assurer la réussite de tous les jeunes, c’est une tout autre politique éducative qu’il faut d’urgence définir et mettre en œuvre.

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Extrait de « L’Expresso » du 09.12.05 : Le CSE rejette l’apprentissage à 14 ans

"Avec le Premier ministre, nous avons décidé de créer une nouvelle forme d’apprentissage, « l’apprentissage junior », qui pourra commencer dès l’âge de 14 ans. Il s’agit, sans remettre en cause l’obligation de scolarité jusqu’à 16 ans, de donner la possibilité à des jeunes qui ne s’épanouissent pas à l’école de s’engager dans des parcours différents". G. de Robien a présenté le 8 décembre au Conseil supérieur de l’éducation le projet d’apprentissage à 14 ans. Selon lui, "le parcours de l’apprenti junior comprendra 2 étapes : une première étape ouverte à partir de 14 ans, qui sera un parcours d’initiation aux métiers, qui devrait durer un an, sous statut scolaire, et qui alternera enseignements généraux, technologiques, pratiques, et stages en entreprises... La deuxième étape consistera en la signature d’un contrat d’apprentissage, à partir de 15 ans".

" Loin de répondre à la demande des jeunes d’égalité des droits, loin de répondre à leurs besoins, c’est une mesure supplémentaire de renoncement et de stigmatisation pour une partie de la jeunesse", ont répondu la FCPE, la CGT, la Fep-CFDT, la FSU, la Ligue de l’enseignement, le Sgen-CFDT, l’UNL, et l’Unsa-Education. "Loin de constituer une voie de diversification au collège, cette mesure signe la fin du collège pour tous. Elle organise l’éviction précoce des élèves en difficulté en mettant en place une voie d’exclusion. En outre, en répondant à l’échec scolaire par l’apprentissage, on dévalorise de fait la voie professionnelle et on s’exonère de toute réflexion sur les causes de cet échec".

Le CSE a donc rejeté l’apprentissage à 14 ans. Cette décision n’a que valeur consultative. Ont voté pour le Medef et la PEEP.

Le discours du ministre

Le communiqué intersyndical sur le site de la FCPE

Rappel : le dossier du Café pédagogique

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