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Un lycée d’élite en banlieue : le point de vue de l’OZP

3 décembre 2005

NOTE : La propositon de Sciences-po et de Paris VI a été reprise par le Premier ministre dans sa conférence de presse du 1er décembre, après la rédaction de ce texte.

Un lycée d’élite pour les banlieues : le point de vue de l’OZP

L’Observatoire des zones prioritaires (OZP) apprécie les déclarations au « Parisien » du directeur de l’IEP de Paris et du président de Paris VI : leur détermination en faveur de la réussite scolaire des élèves de ZEP et la méthode choisie (se mouler dans la réglementation actuelle) sont tout à fait positives.

L’OZP soutient donc cette orientation et espère qu’elle prendra corps, le rassemblement de volontaires sur un projet éducatif partenarial de réussite scolaire étant facteur essentiel d’efficacité. Les innovations décrites dans l’article correspondent aux demandes anciennes et renouvelées de l’OZP.

Cependant, trois observations doivent être faites :

  le risque d’une polarisation médiatique autour de cet établissement qui non seulement laisserait dans l’ombre tous les autres lycées situés dans l’éducation prioritaire (y compris les quelques lycées qui approchent déjà ce modèle), mais surtout occulterait l’ensemble des problèmes sociaux et pédagogiques, en maternelle, en élémentaire et au collège, qui existent dans les quartiers en grande difficulté, là où l’exclusion se transmet de génération en génération. La réussite d’un petit nombre de lycéens est capitale pour montrer que c’est possible dans les ZEP aussi (l’expérience des conventions ZEP / Sciences-Po l’a bien démontré) mais l’Education nationale a la responsabilité de tous les élèves.

  L’imprécision sur l’intervention des entreprises : si les auteurs de la proposition ne peuvent pas être suspectés de vouloir brader l’indépendance de l’Education nationale, il y a un risque pour l’avenir si cette formule est étendue. Or une expérience ne portant que sur un seul lycée ne peut être qu’une première étape : il en faut bien d’autres de ce type.

  Les questions de service des enseignants, et notamment le temps réservé aux concertations nécessaires, ne sont pas indiquées. Si le paiement d’heures supplémentaires est la seule solution envisagée, il sera difficile pour ces collègues d’ajouter les heures de cours aux multiples tâches éducatives que le projet global de ce lycée semble exiger.

Le 1er décembre 2005.

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