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J’ai traité hier du calvaire de plusieurs nouveaux enseignants qui décrochent en étant confrontés à des classes trop difficiles pour eux, les groupes étant attribués par ancienneté. Leur formation ne les ayant pas nécessairement préparé à des conditions d’exercice de leur profession aussi pénibles, il faut maintenant s’appliquer à nommer des pistes de solution...
Une enseignante, chercheuse et membre d’un conseil d’établissement écrivait d’ailleurs ce matin que ces mauvaises conditions de départ pour plusieurs enseignants qui « possèdent bien leur matière » dans plusieurs cas, n’ont pas nécessairement pour effet l’abandon de la profession, mais le départ du secteur public vers l’école privée, souvent plus habile à offrir non pas de meilleurs salaires, mais un poste permanent et un cadre plus adapté à un début de carrière en enseignement. Ce témoignage qui date déjà de la rentrée scolaire 2003 apporte de l’eau au moulin à ce raisonnement.
L’étude menée par le professeur Thierry Karsenti et ses collègues identifie assez bien les problèmes que vivent les jeunes enseignants, mais me paraît un peu hésitante à pointer les solutions les plus audacieuses qui pourraient permettre d’atténuer (sinon d’enrayer) le phénomène du décrochage.
Pour ce faire, j’ai parcouru cette recension des écrits d’une candidate à la maîtrise de l’Université de Saint-Boniface qui ajoute l’isolement comme élément clé en amont du désenchantement des profs. Certaines pistes identifiées rejoignent celles de l’enquête Karsenti, mais d’autres y sont aussi mentionnées. En ajoutant ma propre expérience d’une trentaine d’années dans le milieu de l’enseignement, j’en viens à proposer sept mesures, détaillées d’ailleurs dans ma chronique de ce matin sur les ondes de blvd 102,1 FM : [...]
Extrait de journaldequebec.com du 14.10.15 : Les solutions au décrochage des nouveaux profs