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La Cour des comptes dénonce le coût et la faible efficacité du lycée en France

29 septembre 2015

La Cour des comptes rend public, le 29 septembre 2015, un rapport sur le coût du lycée, dans le prolongement de ses rapports de 2010 (L’éducation nationale face à la réussite de tous les élèves), 2013 (Gérer les enseignants autrement) et 2015 (Le suivi individualisé des élèves).

Créé en 1802 pour forger l’élite de la Nation, le lycée conduit désormais 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat. Ce défi quantitatif a été relevé.
Pourtant, alors que le coût moyen d’un lycéen français est 38 % plus élevé que celui des lycéens des autres pays de l’OCDE, au plan qualitatif les résultats en France en termes de réussite dans les études post-bac ou d’insertion sur le marché du travail des bacheliers professionnels ressortent comme très moyens.
La Cour, après avoir analysé les composantes de ce coût, détaillé par voie, par série, par discipline, identifie plusieurs leviers susceptibles d’en assurer la maîtrise, pour financer des réformes nécessaires à l’amélioration de la performance d’ensemble du système éducatif

[...] Conclusion et recommandations

La Cour estime qu’une amélioration significative du niveau d’efficience du lycée est possible.
Dans cette perspective, elle propose deux orientations :
simplifier l’architecture d’ensemble des voies générales et technologiques ;
rendre plus efficiente la voie professionnelle, pour laquelle un effort financier important a été d’ores et déjà consenti ;

et formule les 10 recommandations suivantes :

1. ramener le temps d’instruction des lycéens au niveau observé dans les pays comparables, et mieux le répartir sur une année scolaire prolongée ;
2. réduire la dispersion de l’offre de formation, notamment en matière d’options ;
3. simplifier le format du baccalauréat ;
4. définir des cibles de taille d’établissement optimale en mobilisant notamment les possibilités offertes par les nouvelles technologies d’enseignement à distance ;
5. revoir les modalités d’allocation des moyens aux établissements en neutralisant les biais favorables aux petits établissements et aux structures à faible effectif ;
6. fonder la dépense d’éducation par lycéen sur un référentiel documenté et commun à l’État et aux régions ;
7. construire un outil d’analyse des coûts consolidés du lycéen au niveau des établissements sur un échantillon représentatif ;
8. mettre en place au niveau académique et régional un document unique de programmation et de contractualisation ;
9. généraliser la contractualisation tripartite entre lycées, État, régions pour conforter l’autonomie des établissements et renforcer les responsabilités des chefs d’établissements ;
10. diffuser les démarches de mutualisation de la gestion des établissements entre les conseils régionaux.

Extrait de courdescomptes.fr du 29.09.15 : Le coût du lycée

Le rapport

 

Didier Migaud, Premier président de la Cour des comptes, Sophie Moati, présidente de la 3e chambre, et Henri Paul, rapporteur général, ont présenté ce mardi 29 septembre 2015 le rapport public consacré au coût du lycée. Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche prend acte de ce rapport qui constituera un élément d’analyse venant nourrir l’évaluation des réformes des lycées que le ministère engagera à l’automne.

Le ministère tient néanmoins à rappeler plusieurs faits qui viennent répondre à certaines analyses de la Cour des comptes.

Le ministère de l’Éducation nationale réalise chaque année des efforts pour réduire le coût du lycée général et technologique. Une meilleure organisation des enseignements a permis de réduire régulièrement l’indicateur heures d’enseignement par élève (H/E), passant entre 2008 et 2015 de 1,39 à 1,30, soit une diminution de -6,5%.

En ce qui concerne le lycée professionnel, un nouveau cycle de référence d’accès au baccalauréat en 3 ans après la classe de troisième a remplacé l’ancien parcours en 4 ans. Si jusqu’à la fin de l’année scolaire 2011-2012 la coexistence des deux parcours a pu générer les surcoûts observés par la Cour, ils ont à ce jour disparu, la réduction d’une année portant son plein effet depuis 2013.

Par ailleurs, les académies ont engagé un effort de rationalisation de la carte des formations en s’attachant, ces dernières années, à résorber les surcapacités dans l’enseignement professionnel.

Le ministère de l’Éducation nationale partage l’objectif de la Cour des comptes de renforcer les outils communs à l’État et aux Régions d’aide à la décision en matière d’allocation des moyens aux lycées, de planification des formations et de programmation des opérations d’investissement.

La mise en place, du côté de l’Éducation nationale, des recteurs de région académique permettra une coordination renforcée.

Le communiqué de presse du MEN du 29.09.15

 

Le lycée coûte cher et il est peu efficace. C’est le constat, sévère, que dresse la Cour des comptes dans un rapport rendu public mardi 29 septembre. Les rapporteurs encouragent le gouvernement à réformer ce niveau d’enseignement pour lequel l’Etat dépense sans compter : 26 milliards d’euros, ont-ils chiffré. Il faut moins d’heures de cours, moins d’établissements, moins d’options et simplifier le baccalauréat, conseillent-ils.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/09/29/le-lycee-francais-trop-cher-mais-intouchable_4776460_1473685.html#6ZR0e68hjcdEluYj.99

Extrait de lemonde.fr du 29.09.15 : Le lycée français trop cher mais intouchable

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