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La mobilité des enseignants du primaire en éducation prioritaire est plus forte qu’ailleurs (Note d’information DEPP)

16 septembre 2015

Note d’information, n° 26, septembre 2015

La mobilité inter-écoles des enseignants du premier degré public

À la rentrée 2014, près de 11 % des enseignants du premier degré public ont changé d’école.
Dans plus de neuf mobilités sur dix, les enseignants restent au sein de leur département d’exercice.
Ils sont plus mobiles en début de carrière, en raison notamment de la présence de stagiaires et d’enseignants en affectation provisoire. En revanche, les titulaires d’un poste définitif changent moins d’école : seulement 7 % d’entre eux ont obtenu une mutation en 2014.
Le taux de mobilité inter-écoles a diminué de près de 5 points depuis 2009, avant de très légèrement augmenter à la rentrée 2014.
La mobilité est en moyenne plus forte dans les écoles classées en éducation prioritaire et varie fortement selon le département, entre 6 % et 18 %

 

[...] Une mobilité plus forte dans des écoles classées en éducation prioritaire
Parmi les enseignants en éducation prioritaire, 12,7 % ont changé d’école en 2014 contre 10,1 % des enseignants hors éducation prioritaire.
Ces différences varient selon l’âge. Le taux de mobilité des enseignants de moins de 30 ans est en moyenne inférieur de un point en éducation prioritaire. À l’inverse, il devient supérieur ensuite, d’environ deux points pour les 30-50 ans (FIGURE 5).

Ces écarts selon l’âge s’expliquent en partie par des différences de barème alimentées par une majoration attribuée aux enseignants en éducation prioritaire.
Ces différences de mobilité autour du seuil des 30 ans se retrouvent avec l’ancienneté générale des services (c’est-à-dire l’expérience accumulée au sein du ministère de l’éducation nationale).
Les enseignants en éducation prioritaire avec une ancienneté de plus de cinq ans sont plus mobiles que leurs homologues hors éducation prioritaire en vertu de majorations de barème accordées aux enseignants issus de celle-ci.

Toutefois, ce constat à l’échelle nationale cache des disparités départementales. Ainsi, la Seine-Saint-Denis, département urbain et à forte mobilité, se distingue par une plus forte mobilité des jeunes enseignants en éducation prioritaire relativement à leurs
homologues hors éducation prioritaire (FIGURE 6).

Le différentiel décroît avec l’âge jusqu’à s’inverser pour les enseignants de plus de 50 ans.
En revanche, en Dordogne, le taux de mobilité des enseignants exerçant en éducation prioritaire est inférieur à celui des enseignants exerçant dans une école hors éducation prioritaire (FIGURE 7).

Dans ce cas, la situation géographique au sein du département est probablement plus discriminante que l’appartenance à l’éducation prioritaire.

Extrait de education.gouv.fr de septembre 2015 : La mobilité inter-écoles des enseignants du premier degré public

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