> Enseignement supérieur et Ouverture sociale > Parcoursup (et APB) > Un rapport Assemblée nationale sur les liens entre le lycée et (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Un rapport Assemblée nationale sur les liens entre le lycée et l’enseignement supérieur, avec de nombreuses propositions sur les publics en difficulté et l’égalité des chances

20 juillet 2015

Assemblée nationale
Rapport d’information déposé par le Commission des Affaires culturelles et de l’Education
en conclusion de la mission d’information sur
les liens entre le lycée et l’enseignement supérieur
et présenté par M. Emeric Bréhier, député. (163 p.)

Une sélection dans la
LISTE DES 33 RECOMMANDATIONS

Proposition n° 1 : Prolonger dans le second cycle du secondaire la logique d’un socle commun de plusieurs matières fondamentales assorties d’options, et recourir à des pédagogies différenciées en fonction des formes d’intelligence.
Proposition n° 2 : Développer la polyvalence dans les établissements publics locaux d’enseignement pour diversifier l’offre et favoriser la réussite scolaire ; la coexistence des trois voies de formation encourage la mixité sociale et facilite la mise en place de passerelles qui fluidifient le dispositif d’enseignement.
Proposition n° 7 : Redynamiser l’accompagnement personnalisé, notamment en améliorant la formation des enseignants à la démarche de suivi individualisé et en mettant en place à leur intention des outils de détection des besoins des élèves. Adapter l’organisation du temps de service des enseignants à leur mission de suivi individualisé des élèves.
Diffuser les bonnes pratiques facilitant la transition entre le secondaire et le supérieur et visant à assurer l’égalité des chances : cordées de la réussite pour les bacheliers professionnels se destinant au BTS ; apprentissage des codes et des méthodes de travail exigés dans l’enseignement supérieur.
Proposition n° 13 : Réaliser un premier bilan de la mise en place du service public régional de l’orientation, notamment s’agissant de son efficacité dans la lutte contre le décrochage scolaire et l’aide au retour en formation initiale des jeunes non qualifiés.
Proposition n° 17 : Faire mieux correspondre l’implantation des services unifiés de l’orientation à la cartographie du décrochage scolaire.
Encourager l’ONISEP à développer son offre d’information sur l’orientation par le recours aux nouvelles formes de communication (chat, avatar en ligne, etc.). Lui assigner une mission d’orientation prioritaire des publics les plus défavorisés et éloignés des circuits traditionnels d’information, par l’usage d’outils adaptés et l’organisation d’actions dans les zones d’éducation prioritaires.
Proposition n° 18 : Expérimenter la constitution de réseaux d’entreprises partenaires d’orientation des lycées, afin que ces établissements bénéficient d’interlocuteurs réguliers dans le cadre de l’orientation et pour offrir des stages aux élèves dont les familles ne bénéficient pas des réseaux rationnels qui conditionnent fréquemment aujourd’hui la qualité des stages accomplis.
Proposition n° 19 : Encourager les universités à proposer aux lycéens des actions de découverte les plus approfondies possibles, au-delà de la nécessaire généralisation des journées portes-ouvertes, par exemple grâce à des stages d’immersion dans des travaux de recherche ou grâce aux suivis de cours à
l’université.
Demander aux bénéficiaires de ces actions, lorsqu’ils s’engagent ensuite dans la voie ainsi découverte, d’assumer une mission de relais auprès des lycéens par des tutorats valorisés dans leurs cursus.
Proposition n° 25 : Ne pas introduire de sélection à l’entrée des universités, qui n’aurait pour effet que de priver certains élèves de toute perspective d’entrée dans le supérieur en grossissant le flux déjà trop élevé des « décrocheurs » et nierait l’inéluctable besoin de maturation des choix d’une partie des bacheliers.
Endiguer le mouvement de multiplication des licences « sélectives » en posant le principe que la sélection sur dossier n’est admissible que (1) lorsque des prérequis sont absolument indispensables et ne peuvent être rattrapés (écoles musicales par exemple) ou (2) lorsque les parcours sélectifs sont associés à des parcours de même mention non sélectifs, et à la condition que les étudiants de cette deuxième voie puissent en cours d’année, sur le fondement de leurs résultats,
intégrer la première.
Astreindre les formations sélectives à une obligation de publication précise des critères et des modalités de sélection appliqués et des prérequis exigés, en fournissant sur APB des statistiques sur les cursus antérieurs des étudiants retenus et sur les probabilités de réussite et d’insertion professionnelle associées à chaque profil d’élève (type de bac, formation initiale, rôle de l’alternance).
Consacrer une session des commissions académiques des formations post-bac au bilan annuel des opérations de sélection afin que les acteurs des lycées soient informés de l’évolution des exigences retenues par les formations sélectives.
Encourager le développement des « parcours accompagnés »
et des « parcours sécurisés » en particulier menant aux grandes écoles pour les lycéens issus des territoires défavorisés ou aux origines modestes, par la voie de partenariat entre les établissements d’enseignement supérieur et les lycées (notamment les CPGE) concernés.
Confier au conseil d’orientation lycée-supérieur chargé d’examiner les voeux de tous les futurs bacheliers une mission d’alerte, signalant les choix d’orientation qui posent de fortes difficultés en termes de chance de réussite, et une mission de recommandations alternatives lorsqu’un cursus paraît mieux adapté au projet professionnel du lycéen. Laisser toutefois le dernier mot à l’élève, en déclenchant parallèlement les dispositifs d’accompagnement personnalisé dans les établissements d’accueil où sa réussite apparaît aléatoire.
Proposition n° 30 : Repérer rapidement les élèves aux lacunes les plus importantes en systématisant l’organisation de tests de positionnement en ligne pour tous les nouveaux entrants en licence.
Généraliser et valoriser dans les cursus le tutorat par un étudiant du niveau supérieur, en particulier pour accompagner les nouveaux bacheliers dans l’entrée dans le nouveau monde qu’est le supérieur.
Mettre en oeuvre, sur le fondement des tests de positionnement, un double tutorat immédiat d’orientation (confié aux services compétents de l’université) et pédagogique (confié à une équipe référente d’enseignants), mettant à la disposition des étudiants, sur une base personnalisée, des ressources choisies et structurées accessibles en ligne et des exercices interactifs d’auto-évaluation et garantissant l’organisation d’entretiens réguliers avec le tuteur.
Procéder à une évaluation, y compris par les bénéficiaires, de la pertinence de l’assistance fournie par l’équipe pédagogique.

Le texte intégral du rapport

 

Le rapport parlementaire de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation, sur les liens entre le lycée et l’enseignement supérieur (rapporteur M. Emeric Bréhier) a été adopté le 8 juillet. Plus de 120 personnes ont été auditionnées au cours de cette mission dont nos collègues Laure Endrizzi pour ses travaux sur l’enseignement supérieur et l’aspect continuum dans différents systèmes éducatifs et Rémi Thibert sur les trajectoires des bacheliers professionnels.

Extrait de Eduveille Continuum -3 +3 : des ambitions qui mobilisent des réseaux d’acteurs

Voir aussi Selon l’UNEF, une majorité d’universités pratiquent une sélection à l’entrée en licence par le biais de filières

Répondre à cet article