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"L’école peut-elle être juste ?" Les 6 vidéos des interventions universitaires à la Journée Sorbonne / ESPE Paris du 8 nov.2014 (entre 21 et 37 mn chacune)

14 février 2015

Enregistrement de la deuxième séance du cycle de rencontres intitulé Questions ouvertes pour l’école du XXIe siècle, organisé par le Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonne (CEPA), l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education de Paris et la revue Skhole.fr.

Cette journée d’étude s’est déroulée le Samedi 8 Novembre 2014 à la Sorbonne, avec les interventions de Jean-Pierre Terrail, Nathalie Bulle, Patrick Savidan, Eirick Prairat, Philippe Foray et Séverine Depoilly, animée par Emmanuel Brassat, et Anne-Claire Husser.

Extrait du site de la Revue Skhole.fr : L’école peut-elle être juste ?

Durée des vidéos : entre 21 et 37 mn

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Inégalités scolaires : « en France, nous avons des filières extrêmement prestigieuses et des filières de relégation »

L’école française peut-elle être juste ? Entretien avec Séverine Depoilly-Najar, maître de conférences en sociologie à l’ESPE (École supérieure du professorat et de l’éducation) de Paris, spécialiste des questions d’égalité filles-garçons.
Séverine Depoilly-Najar

Pourquoi l’école française est-elle aussi inégalitaire ?

C’est une question complexe qui n’appelle pas une seule réponse. Je me référerai volontiers à un ouvrage récent, coordonné par Jean-Yves Rochex et Jacques Crinon [voir références ci-dessous, ndlr], qui offre des pistes de réflexion intéressantes puisqu’il interroge la manière dont certaines pratiques d’enseignement et certains dispositifs pédagogiques (cours dialogué, « mise en activité » des élèves, centration sur l’expérience ordinaire) peuvent concourir, à leur insu, à la construction des inégalités scolaires.

[...] L’école peut-elle être juste ?

Une école juste doit pouvoir autoriser tout type d’orientations scolaires et doit savoir les valoriser. Or en France, nous avons une école à deux vitesses, avec des filières extrêmement prestigieuses et des filières de relégation – notamment certaines filières de l’enseignement professionnel – qui sont particulièrement dévalorisées scolairement et socialement. On a beaucoup dit que l’Allemagne était de ce point de vue plus performante : son enseignement professionnel n’occupe pas la même place qu’en France. Il convient évidemment d’être prudent et nuancé afin d’éviter les comparaisons trop hâtives, mais l’analyse d’autres modèles éducatifs donne à réfléchir.

Il faudrait que les élèves français puissent trouver dans leur parcours scolaire, quel qu’il soit, les outils pour se valoriser et ainsi accéder à une véritable estime d’eux-mêmes. C’est ce qui fait cruellement défaut aux élèves des filières les plus dévalorisées.

La manière dont a été repensé le bac pro en 3 ans n’a pas permis de cultiver la véritable spécificité de l’enseignement professionnel et sa valorisation.

Charles Centofanti

Extrait de vousnousils.fr du 13.02.2015 : Inégalités scolaires : « en France, nous avons des filières extrêmement prestigieuses et des filières de relégation »

 

La construction des inégalités scolaires
Au cœur des pratiques et des dispositifs d’enseignement,
Jean-Yves Rochex et Jacques Crinon,
Fiche OZP

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