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B* Dispositif « Plus de maîtres que de classes », un enseignant « IPLUS » à l’école ECLAIR La Beaucaire de Toulon

30 juin 2014

Dispositif « Plus de maîtres que de classes », un Enseignant « I.P.L.U.S. »

Ecole primaire La Beaucaire
105 impasse des collines, 83200 Toulon
Site de l’évole
Auteur : Frésignac Laëtitia
Mél : ecole.0830820R@ac-nice.fr

Le projet « IPLUS », « Innover Promouvoir Légitimer Unir Structurer », vise l’implication et l’engagement de l’ensemble de l’équipe pédagogique de l’école. Il se décline auprès des élèves sur tous les niveaux et impacte également les pratiques professionnelles notamment dans le cadre des liaisons inter et intra cycles, classes et niveaux d’enseignement.

Plus-value de l’action
L’efficacité en termes d’apprentissages de formats de travail tels que les MACLO/MACLE, intensifs mais limités dans le temps, en très petits groupes mais étendus à l’échelle de toutes les classes d’un niveau : enseignants et élèves atteignent les objectifs fixés, des outils efficaces sont partagés.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés
12 classes dont 1 CLIS, sur 5 niveaux : 222 élèves

A l’origine
L’école de la Beaucaire fait partie du réseau ECLAIR La Marquisanne. Lors des opérations de Carte Scolaire elle a été dotée par le DASEN d’un poste « surnuméraire » à compter de septembre 2013. Une réflexion s’est alors engagée lors des 5 Conseils des Maîtres réunis par le Directeur entre mars et juin 2013 pour définir des objectifs. Le travail a été mené avant la nomination du professeur surnuméraire (le choix du Dasen dans le Var a été de pourvoir ce les postes surnuméraires, sans qu’ils soient à profil). C’est pourquoi le projet qui a été élaboré s’inscrit pleinement dans le Projet d’Ecole dont il reprend des éléments d’analyse, des pistes et des indicateurs.

L’hypothèse a été faite que les formes d’organisation imaginées dans le cadre « IPLUS » auraient peut-être été possibles sans la présence du maître surnuméraire, mais que le « dispositif permet la mise en œuvre d’actions qui ne resteraient qu’au stade des intentions, sans concrétisations véritables souvent par manque de temps ou à cause d’effectifs trop importants ».

L’enjeu a été d’imaginer des modalités et des objets de travail propres aux collaborations de pair à pair que l’enseignant surnuméraire autorise, (ni remédiation ni soutien, qui sont eux assurés dans le cadre ordinaire de la classe par l’enseignant et/ou avec l’aide du Rased, ni allègement de l’effectif grâce à l’intervention de l’AED, ni accompagnement comme le conseiller pédagogique peut en prodiguer) .

Objectifs poursuivis
Pour les élèves, répondre aux besoins identifiés :
-Améliorer les compétences langagières Certains élèves présentent des déficits au niveau de la maîtrise de la langue orale et écrite et une pauvreté lexicale. -cf Évaluations Nationales CM2 (Scores de Réussite)
-Rendre plus efficients les apprentissages dans les domaines de la géométrie et de la mesure Besoin de davantage de manipulations. -cf Évaluations Nationales CM2 (Scores de Réussite)

Objectifs par niveau :
Pour les élèves de CP :
-Optimiser les conditions d’entrée des élèves dans les apprentissages de la lecture et de l’écriture.
-Optimiser la liaison GS/CP
-Consolider les compétences en conscience phonologique au CP
-Prévenir les difficultés en conscience phonologique en GS (participation des enseignantes de CP aux ateliers)
-Développer le goût de lire et l’accès à la culture littéraire à travers des activités dynamiques autour du livre (utilisation de la B.C.D)

Pour les élèves de CE1 :
-Consolider les compétences en langue orale : améliorer le lexique, les structures langagières et développer un travail spécifique sur « donner son point de vue »
-Faire progresser significativement les élèves vers l’acquisition des « mécanismes d’auto-apprentissage » de la lecture : •améliorer la reconnaissance de mots graphophonologique à la reconnaissance orthographique… : sons complexes, irrégularités, syllabogramme, analogies orthographiques… ainsi que la fluence. •améliorer la compréhension à travers des dispositifs massés -Améliorer les compétences en mathématiques par des situations plus actives.

Pour les élèves de cycle 3 :
-Développer les compétences en langue orale (compétences communicationnelles, compétences linguistiques, compétences textuelles, compétences discursives)
-Améliorer les compétences en mathématiques par des situations plus actives.
-Améliorer la production autonome de textes des élèves Pour l’équipe enseignante : -Développement professionnel collectif et individuel
-Améliorer l’efficacité des pratiques pédagogiques à travers l’échange de pratiques et l’observation des pairs en intra et en externe (prévus aussi dans le cadre des liaisons maternelle GS/CP/CE1 et collège CM1/CM2/6ème)

Description
L’activité du professeur surnuméraire s’appuie sur les besoins recensés dans les classes et ciblés dans le projet d’école, sur tous les niveaux.
-Il intervient majoritairement auprès des élèves, sur des modalités et des temporalités différentes. Cette diversité des modes d’action prend appui sur un planning périodique (bi-mensuel) rigoureux qui permet de situer son action, de l’anticiper (tant chez les élèves que chez les enseignants) mais aussi de la prolonger en mettant en valeur les activités menées sur des médias différents (radio, journal).
-10% de son temps d’intervention est utilisé pour remplacer les enseignants afin que ceux-ci puissent faire 2 à 3 heures annuelles d’obervation de pratiques de classe, à N-1 (y compris avec la maternelle) et N+1 (y compris avec le collège du réseau Eclair) dans une perspective de développement professionnel.
Au travers de ses différentes interventions, le professeur surnuméraire engage des collaborations avec ses collègues, favorise la circulation des informations et les contacts avec les partenaires et prend en charge l’organisation de certaines activités. Il assure ainsi un rôle facilitateur, de médiateur qui crée du lien à l’échelle de l’école mais aussi du réseau.

Modalité de mise en œuvre
Le principe d’une mise en œuvre sur 5 périodes annuelles a été adopté. Suite à plusieurs concertations avec l’équipe pédagogique (Conseils des maîtres), le choix des différentes modalités et disciplines a été fixé (après arbitrages du directeur) en fonction des besoins et des créneaux de temps disponibles.
-Actions massées : 3 semaines intensives par période sur la maîtrise de la langue, ateliers « conscience phonologique » en CP et/ou MACLE/MACLO en CE1 (le travail sur la lecture a fonctionné par groupes de besoins et/ou hétérogènes, les élèves de CLIS ont eux aussi été intégrés dans ces groupes ; le travail sur l’écriture a été opéré en binômes).
-Interventions récurrentes à chaque période : dédoublement des classes et cointervention en mathématiques et en langue (notamment écrite). Le dédoublement s’opère le plus souvent sur des mêmes objets d’étude ; le dédoublement peut aussi prendre la forme de groupes de besoins si nécessité ; la cointervention prend des formes différentes, le professeur surnuméraire adapte son mode d’intervention aux besoins exprimés par l’enseignant de la classe dans laquelle il intervient.
En production écrite, des parents d’élèves ont été invités à intervenir, leur parole a servi de déclencheur à l’écriture mise en oeuvre sur quelques séances après leur intervention, les écrits ont été corrigés par des élèves de CM et ont ensuite été publiés dans le journal de l’école.

Trois ressources ou points d’appui
-Partenariat avec la maîtresse E de l’école, notamment pour les MACLE/MACLO ; la communication entre l’enseignante surnuméraire qui était en poste dans l’école et les enseignants de l’école ; le soutien du directeur et l’aide ponctuelle d’un conseiller pédagogique de la circonscription… qui répondent immédiatement aux questions.
-Le planning annuel qui permet de fixer les actions sans qu’elles soient soumises aux aléas des autres activités (piscine…) des classes et qui crée de l’attente chez les élèves. En effet, la récurrence et la régularité de la prise en charge ponctuent les journées, les semaines, le temps scolaire et répondent chez les élèves au besoin d’un cadre structurant.
-Le travail par classes dédoublées qui génère un climat d’étude favorable aux apprentissages et qui facilite la différenciation. -La volonté affirmée d’impliquer dans la vie de l’école, dans la scolarité des élèves… les parents, les acteurs associatifs et les partenaires de l’école… à travers les interventions qui ont été sollicitées (par exemple pour les interviews par les élèves…)

Difficultés rencontrées

-Le changement mensuel d’emploi du temps des dispositifs pour coller aux attentes et au projet « Iplus » qui contraint a des ajustements des emplois du temps des classes concernées.
-La difficulté à mesurer quantitativement les effets induits par l’action (d’autres modalités de fonctionnement peuvent se conjuguer pour générer des effets positifs)
-Le manque de temps de concertation induit par le dispositif et de formation, qui pourrait-être formalisés par exemple à l’échelle de la circonscription en laissant à disposition de l’équipe pédagogique le volume annuel consacré aux animations pédagogiques

Moyens mobilisés

-Un enseignant « plus de maîtres que de classes » -Aide de(s) la Maître(s) E du RASED pour la mise en place d’ateliers type MACLE / MACLO/ Ateliers conscience phonologique
-Une salle de classe (pour le dédoublement et les ateliers)
-Temps importants de réunion de l’équipe pédagogique de l’école (multiples modaités : conseils de maîtres, conseils de cycle restreints, réunions informelles…)

Evaluation
Quantitatifs :
-Indicateurs retenus dans le projet d’école (on vise une réduction des écarts)
-Résultats aux évaluations de circonscription et évolution
-Evaluations diagnostique et finale des actions massées (Maclé…) en construction
Qualitatifs :
-Questionnaire sur la pratique enseignante
-Questionnaire aux élèves sur leur rapport aux apprentissages : plus confiance en eux, plus autonomes, place accordée à l’erreur, rapport à l’échec… à construire.

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action
Auto-évaluation, évaluation interne, externe En interne, concertations régulières de l’équipe enseignante par période pour ajustements de façon formelle ou informelle ; comparaison des résultats et des indicateurs en fin d’année, pour ajustements.

Effets constatés
Sur les acquis des élèves : Motivation des élèves et goût pour les activités menées. Des contacts facilités avec le maitre surnuméraire, en position de transmetteur de savoirs mais aussi de médiateur, d’accompagnateur. L’aide apportée est démultipliée ce qui rassure les élèves qui le sollicitent plus facilement.
Sur les pratiques des enseignants : Enrichissement des pratiques par les observations croisées et les collaborations rendues possibles par le dispositif.
Sur l’école / l’établissement : Renforcement du climat « secure » et climat d’étude amélioré. Renforcement des liens dans l’école, dans le réseau Eclair
Plus généralement, sur l’environnement Consultation par les parents des pages du site internet de l’école consacrées au projet « Iplus » Renforcement des liens dans l’environnement.

Extrait du site Expérithèque : Dispositif « Plus de maîtres que de classes », un Enseignant « I.P.L.U.S. »

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