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Débat au Sénat sur la désaffection des colonies de vacances, "un enjeu de mixité sociale". N. Vallaud-Belkacem présente un plan de soutien

24 juin 2014

« Quel avenir pour les colonies de vacances ? »

Près de 40% de nos concitoyens ne partiront pas en vacances cette année. 3 millions de jeunes passeront leurs vacances à leur domicile. La situation des colonies de vacances est elle-même préoccupante : alors que le taux de départ des jeunes dans ce cadre était en 1995 de 15%, il n’est plus aujourd’hui que de 7,5%.

Dans ce contexte la ministre a réaffirmé son attachement aux colonies de vacances comme levier d’éducation, d’apprentissage, « premier pas vers l’autonomie » pour de nombreux enfants et détaillé son plan de soutien aux colonies de vacances au travers :communication auprès du public et des prescripteurs (CAF, collectivités,
• du dispositif « colos innovantes » en faveur de la refondation du modèle des colonies de vacances
• de sa participation à la charte nationale des « colos innovantes » impliquant l’organisation de campagnes d’information et de comités d’entreprise)
• du travail engagé entre l’Etat, les collectivités locales et les organisateurs de séjour afin de passer au crible les contraintes réglementaires qui pèsent sur les organisateurs de séjours collectifs de mineurs
• de la mise en œuvre des mesures facilitant la vie des organisateurs, par la simplification de l’organisation des voyages en train pour les groupes (La SNCF favorisera le passage de 1 million à 2,5 millions de places cet été)
• du soutien aux projets innovants par la mobilisation des moyens du FEJ et du volet Jeunesse du PIA

La ministre a par ailleurs réaffirmé sa décision de pérenniser et accentuer l’effort de l’Etat en direction de l’aide aux vacances, actuellement de plus de 2 Md€ via les exonérations sur les chèques vacances ou les mesures d’aide sociale ou de concours des comités d’entreprises.

Cette volonté se traduira par une orientation des démarches d’achat sur le critère du coût mais aussi sur des critères qualitatifs ; une réorientation sur le secteur des colonies de vacances d’une partie des crédits de la sphère publique au titre de ses missions d’employeur (plus d’1 milliard d’euros) ; un dialogue renforcé avec des grands comités d’entreprise pour encourager les séjours labellisés.

Extrait de sports.gouv.fr du 11.06.14 : Quel avenir pour les colonies de vacances ,

 

La disparition possible des colonies de vacances fait peser un risque social, jugent ces sénateurs. Historiquement fondées pour satisfaire un objectif de mixité sociale, réunissant des enfants de toute origine et de toute classe sociale, les colonies pourraient être à terme « remplacées par un système à deux vitesses » s’alarme François Fontassin. « D’un côté des garderies périurbaines […] pour les enfants des quartiers et de l’autre une offre commerciale de colonies thématiques pour les enfants les plus favorisés. […] Une véritable brèche du pacte républicain », souligne le sénateur.

Pour lutter contre toute fracture touristique, la ministre de la jeunesse et des sports Najat Vallaud-Belkacem privilégie plusieurs pistes. Proposer des « colos innovantes » qui permettraient de faire revenir les jeunes qui ont perdu tout attrait pour les offres associatives. Limiter la concurrence avec les acteurs privés en faisant baisser le prix des séjours, en allégeant notamment les pesanteurs administratives qui pèsent sur les associations. Et mettre l’accent sur les valeurs qui ont fait le succès des colonies : « celles de fraternité et d’égalité. »

[...] Risque social

La disparition possible des colonies de vacances fait peser un risque social, jugent ces sénateurs. Historiquement fondées pour satisfaire un objectif de mixité sociale, réunissant des enfants de toute origine et de toute classe sociale, les colonies pourraient être à terme « remplacées par un système à deux vitesses » s’alarme François Fontassin. « D’un côté des garderies périurbaines […] pour les enfants des quartiers et de l’autre une offre commerciale de colonies thématiques pour les enfants les plus favorisés. […] Une véritable brèche du pacte républicain », souligne le sénateur.

Pour lutter contre toute fracture touristique, la ministre de la jeunesse et des sports Najat Vallaud-Belkacem privilégie plusieurs pistes. Proposer des « colos innovantes » qui permettraient de faire revenir les jeunes qui ont perdu tout attrait pour les offres associatives. Limiter la concurrence avec les acteurs privés en faisant baisser le prix des séjours, en allégeant notamment les pesanteurs administratives qui pèsent sur les associations. Et mettre l’accent sur les valeurs qui ont fait le succès des colonies : « celles de fraternité et d’égalité. »

Extrait de publicsenat.fr du10.06.14 : Les sénateurs communistes lancent un SOS pour les colonies de vacances

 

Marrdi 10 juin 2014 s’est tenu au Sénat un débat sur l’avenir des colonies de vacances. Lors de ce débat, 9 sénateurs et sénatrices toutes tendances politiques confondues se sont exprimés.

Dans un contexte où plus d’un tiers des enfants ne partent pas en vacances (ce chiffre pouvant atteindre 50% pour les familles les plus modestes), ces débats ont permis de réaffirmer les enjeux éducatifs que représentent les « colonies de vacances » qui permettent à plus de 1 400 000 jeunes, encadrés par près de 200 000 animateur(trice)s de partir pour vivre de véritables temps de vacances.

Ces séjours sont inscrits dans l’histoire de l’Education Populaire. Portés par des organisations à but non lucratif, soutenus par l’engagement volontaire de centaines de milliers de jeunes. Ils contribuent d’une forme d’éducation à la citoyenneté, d’ouverture sur le monde, qui permet de s’approprier des savoirs en complémentarité avec les autres espaces d’éducation que sont ceux de l’Ecole et de la Famille.

Répondant par l’action aux enjeux d’une véritable mixité sociale, les séjours de vacances collectives combattent le repli sur soi pour contribuer à construire une éducation à l’Autre au service des principes et des valeurs de la République.

Extrait de cemea.asso.fr du : Les colos, un projet d’avenir

 

Voir aussi
lefigaro.fr du 03.07.14 : Les colonies de vacances séduisent de moins en moins

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