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Pour lutter contre l’absentéisme scolaire : une chargée de liaison école-parents en ZEP

11 octobre 2005

Extrait de « L’Espress.mu » du 10.10.05 : Noëlline Chavreemootoo “Liaison Officer” à l’école Harryparsad Ramnarain de Terre-Rouge ( Ile Maurice)

Comment vous êtes-vous trouvée à ce poste ?

Permettez-moi de vous rappeler qu’avec la création des écoles des Zones d’éducation prioritaires (ZEP), chaque école se trouvant dans cette catégorie est gérée par un comité où le secteur privé est représenté. A Terre-Rouge, c’est Harel Frères qui sponsorise les activités. C’est cette compagnie qui me rémunère. J’ai été choisie en raison de mon action sur le terrain. Je connais Terre-Rouge et les régions avoisinantes comme les cinq doigts de ma main et je n’ai aucune difficulté à opérer.

En quoi consiste votre fonction ?

Je me rends à l’école tous les jours. Je vérifie les registres de présence de chaque classe. En les consultant, je prends note des élèves qui sont irréguliers à l’école. Quand ces absences sont trop fréquentes, je me fais un devoir de rencontrer les parents pour en savoir la raison.

C’est facile de les rencontrer ?

Je sais très bien à quelle heure je peux les rencontrer, car je connais presque tout le monde.

Quelles sont les principales causes de ces absences ?

Je dois vous dire que c’est dans deux ou trois régions spécifiques que des élèves s’absentent régulièrement. L’une d’elles est Bois-Marchand. Il y a 200 élèves qui viennent de cette région et il y a 70 % d’absences fréquentes. La principale raison avancée par les parents est le manque de moyens financiers pour payer le transport...

Ce n’est plus le cas maintenant ?

C’est exact. Il y a une grande amélioration. Plus de prétexte de ce côté-là. Des parents devaient trouver Rs 14 quotidiennement. Et presque tous les parents ont plus d’un enfant.

Quelles sont les autres raisons ?

La pauvreté. C’est vrai qu’à l’école, les enfants reçoivent un repas, mais souvent le matin, ils n’ont rien à manger. Il y a également ceux qui sont obligés de rester à la maison pour veiller sur leurs petits frères ou sœurs.

Que doit-on faire pour améliorer la situation ?

Il faut la volonté des parents et que plus de personnes aident ces gens. Il faut les encadrer. Il devrait y avoir des infrastructures pour permettre aux enfants de passer des après-midi agréables. Pendant les vacances, les enfants vont être laissés à eux-mêmes. Je connais des enfants qui prennent de l’alcool. Ceux-là, il faut les encadrer. Je vous signale un autre problème : des enfants venant du morcellement Tara doivent marcher environ 30 minutes chaque matin pour venir à l’école. On aurait pu mettre un autobus à leur disposition le matin et l’après-midi.

Etes-vous soutenue dans votre démarche ?

Absolument. Je reçois un très bon soutien de la part de Harel Frères et aussi de l’école, surtout du maître d’école, Mithila Sewpaul qui me donne un bon coup de main.

Sunil Oodunt

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