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Faire écrire des histoires familiales aux enfants immigrés : une recherche-action québecoise, avec un guide

30 avril 2014

Une équipe de recherche québécoise a mené "une recherche action reposant sur l’hypothèse que l’écriture de l’histoire familiale de migration représente un contexte significatif qui peut aider le jeune élève immigrant allophone à développer des apprentissages en écriture et en français". L’expérimentation a concerné quelque 150 élèves dans 7 classes, avec des "ateliers d’écriture du livre d’histoire familiale" à raison de 15 séances sur 3 ou 4 mois.

Tous les objectifs que s’étaient donnés les chercheures ont été atteints. La plupart des élèves "ont trouvé le projet positif ou très positif", les parents ont vu leur enfant "en situation de réussite et de fierté", les enseignants considèrent que les élèves ont fait "des progrès en écriture et en français" et que le projet leur a permis "d’aimer l’école". Les enseignants "ont aussi pu mieux connaître leurs élèves, leurs talents, leur famille et leur histoire" et ils ont eu une occasion de se former "par l’analyse réflexive de l’action et par les échanges avec les chercheures et les partenaires", ce qui a amené "une transformation des pratiques".

"Ecriture et histoires familiales de migration : une recherche action pour promouvoir les compétences à écrire des élèves allophones immigrants et réfugiés dans les écoles primaires et secondaires du Québec".

Le résumé ici (PDF)

Le rapport complet ici (PDF)

Le guide ici (PDF)

Extrait de touteduc.fr du 28.04.14 : Apprentissage du Français pour les éleves immigrés : une équipe québécoise montre l’intérêt de l’écriture des histoires familiales

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1 Message

  • Rien de nouveau, mais tant mieux si on refait ce qui a déjà été utile à d’autres élèves, ailleurs et plus tôt.

    En effet, de 1982 à 1986, Marie-Gabrielle Philipp a mené un tel travail à l’école du Port de Gennevilliers : 24 récits de vie de parents d’élèves, tous immigrés, ont abouti à la création de 24 livres de lecture pour des élèves de CP à CM2.

    Dans le cadre d’un projet d’éducation interculturelle, des parents d’élèves volontaires, acceptant l’invitation d’une classe, répondaient aux questions des enfants sur leur vie. Les adultes questionnés avaient droit de regard et de modification sur le texte établi avant sa publication : la règle du jeu était bien précisée et appliquée.

    Le résultat a été unanimement salué par les élèves et leurs parents qui, une génération après, conservent toujours aujourd’hui précieusement ces témoignages vivants de parcours migratoires socialement dévalorisés ou occultés, pourtant riches d’expériences et d’obligations de surmonter les contradictions culturelles. Une fois exprimées, celles-ci éclaircissent l’identité et donnent des repères pour se situer dans le monde contemporain.

    Le support « livre de lecture » utilisé à l’école publique donnait une force importante au texte. La reprise d’un tel travail dans différentes ZEP, comme celle des Mureaux, dans les années 90, a confirmé son utilité.

    Certains de ces livres de lecture ont été édités chez Magnard et deux publications ont suivi (même éditeur) : « Comment entendre Mille et une voix », une présentation générale du travail mené, et « Guide d’exploitation pédagogique » selon les niveaux de l’école élémentaire et du collège.

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