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Depuis la rentrée de septembre, une classe de 6e du collège Edmond Michelet à Paris (XIXe) expérimente la lecture orale de contes comme remède face à l’échec scolaire. Avec déjà des résultats.
Isabelle Pandazopoulos formatrice ESPE Paris
Isabelle Pandazopoulos, formatrice à l’ESPE de Paris et coordinatrice ULIS.
La médiation culturelle comme solution pour raccrocher les élèves en difficultés : l’idée n’est pas nouvelle mais reste peu exploitée par les enseignants en France. Ancien instituteur, le psychopédagogue Serge Boimare milite pourtant, depuis des années, pour ramener les élèves « empêchés de penser » vers les apprentissages grâce, non pas aux TICE, mais à la lecture à haute voix de contes et de mythes.
Convaincue par le procédé, Isabelle Pandazopoulos, formatrice à l’École supérieure du professorat et de l’éducation de Paris et coordinatrice d’une ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire) pour élèves souffrant de TED (Troubles Envahissants du Comportement), a proposé aux enseignants du collège Edmond Michelet de Paris, classé en ZEP, de se lancer : « je suis allée les former régulièrement l’an dernier et l’idée est née de créer une classe pilote en 6e. L’expérimentation doit durer deux ans », explique-t-elle.
Extrait de vousnousils.fr du 03.02.14 : Au collège, le conte est bon
Le titre est inexact : il n’y a pas de classe ULIS au collège Michelet. Nous menons ce projet avec une classe de 6e depuis deux ans maintenant et avec succès.
Le dispositif a été étendu à deux classes en 2014-2015, et en concernera peut-être trois à la rentrée prochaine. Par ailleurs, un partenariat se met en place avec deux autres collèges parisiens qui souhaitent expérimenter la médiation culturelle.
Il faut également préciser que ce dispositif est bénéfique également aux élèves n’ayant pas de difficultés car il les forme, par le débat, à l’argumentation et leur constitue un bagage culturel commun et solide.