Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Acteurs dela vie scolaire, numéro 52 - 15 décembre 2013
Débat
Le 23 juillet dernier, un rapport de diagnostic sur l’évaluation de l’éducation prioritaire (EP) signait un énième constat d’échec des politiques menées depuis plus de trente ans. Un plan d’action est prévu pour 2014. Avec quel contenu ?
Camille Bedin,Enseignante à l’IEP de Paris et cofondatrice de deux associations de coaching de jeunes en zones d’éducation prioritaire (ZEP) à Nanterre (Hauts-de-Seine), et Marc Douaire, ancien professeur des écoles et directeur d’établissement à Nanterre, puis coordonnateur en ZEP, est aujourd’hui président de l’Observatoire des zones prioritaires (OZP) ne partagent pas les mêmes orientations.
Camille Bedin : Enseignante à l’lEP de Paris et cofondatrice de deux associations de coaching de jeunes en zones d’éducation prioritaire (ZEP) à Nanterre (Hauts-de-Seine), elle est aussi cofondatrice de la Droite forte et secrétaire générale adjointe de l’UMP, en charge des questions d’égalité des chances (http://ump-nanterre.fr/equipe/).
Marc Douaire : Cet ancien professeur des écoles et directeur d’établissement à Nanterre, puis coordonnateur en ZEP, est aujourd’hui président de l’Observatoire des zones prioritaires (OZP) (www.ozp.fr).
Lire l’article intégral sur le site prisme-asso.org
Extraits des interventions de Camille Bedin
[...] Mes propositions : parvenir à 100 % d’autonomie des établissements sous quinze ans, dont un tiers rendu autonome dans les cinq premières années, en accompagnant davantage ceux qui en ont le plus besoin.
[...] Nous préconisons la mise en place de contrats d’objectifs sur trois à cinq ans, avec un suivi des établissements les plus en difficulté et au terme desquels, si l’établissement n’a pas réussi à améliorer ses performances, la solution pourrait aller de la mise sous tutelle par un autre établissement plus performant
(partage des bonnes pratiques) à la suppression pure et simple.
[...] D’abord, le ticket choix-établissement : un chèque que chaque famille recevrait en début d’année pour pouvoir choisir son école. Ensuite, via un bilan annuel sur les moyens de l’établissement, assorti du retrait des subventions à ceux qui vont bien au profit d’autres moins favorisés. Enfin et surtout, en incitant les structures, dès le primaire, à mener une politique active de mécénat.
[...] La suppression des internats d’excellence a démotivé élèves, familles et enseignants. Mais la vraie question est de permettre aux parents d’inscrire leurs enfants là où ils le veulent. À terme, les établissements devraient pouvoir se concentrer sur un projet pédagogique spécifique et être choisis avant tout en fonction des centres d’intérêt et des valeurs de la famille.