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"Les décrocheurs du système éducatif : de qui parle-t-on ?" : étude "France, portrait social" de l’Insee (13 p.)

18 novembre 2013

Les décrocheurs du système éducatif : de qui parle-t-on ?
Agathe Dardier, Nadine Laïb, Isabelle Robert-Bobée

Un quart des jeunes entrés en 6e en 1995 n’ont pas terminé avec succès leur formation dans l’enseignement secondaire. Ils sont « décrocheurs ». Parmi eux, huit sur dix n’ont pas de diplôme de l’enseignement secondaire et deux sur dix ont un BEP ou un CAP, mais ont échoué dans la formation qu’ils ont poursuivie ensuite.
Les jeunes décrocheurs ont souvent eu des difficultés scolaires et sont souvent d’origine sociale modeste, mais pas tous.

On distingue trois grands profils de décrocheurs : des jeunes au faible niveau d’études qui ont massivement redoublé au collège (près de la moitié des décrocheurs) ; des jeunes avec un bon niveau d’études à l’entrée au collège, mais qui échouent au CAP, au BEP ou au Baccalauréat (un tiers des décrocheurs) ; et des jeunes qui sont passés par des enseignements spécialisés au collège (section d’enseignement générale et professionnel adapté - SEGPA - notamment) (un cinquième des décrocheurs) . Parmi les bacheliers poursuivant des études supérieures, un sur cinq n’obtient pas de diplôme du supérieur.
Là aussi, le niveau scolaire et les origines sociales jouent un rôle, mais pas seulement. L’orientation et la situation financière des étudiants semblent également conditionner l’obtention d’un diplôme de l’enseignement supérieur.

Résumé

Extrait p. 13 du PDF
Les décrocheurs se distinguent aussi par leur origine sociale. La proportion d’enfants de cadres est bien plus faible parmi les décrocheurs que parmi les non-décrocheurs (5 % contre 18 %), et la proportion d’enfants d’ouvriers y est, à l’inverse, plus élevée (48 % contre 31 %). Leurs mères sont aussi moins diplômées : seules 15 % des mères d’enfants décrocheurs ont le baccalauréat, contre 39 %des mères d’enfants qui n’ont pas décroché. Ce sont par ailleurs plus souvent des enfants de familles nombreuses (29 %vivent dans une famille de 4 enfants ou plus, contre 15 %pour les non-décrocheurs), et un peu plus souvent des garçons (60 %contre 48 %).

En lien avec leurs origines sociales modestes, les décrocheurs vivent dans des familles moins aisées financièrement (60 % ont des revenus jugés insuffisants par leurs familles pour poursuivre des études, contre 44 % pour les non-décrocheurs). Les ambitions scolaires sont moindres également : seul un tiers des décrocheurs vit dans une famille qui avait pour ambition d’emmener le jeune au moins jusqu’au baccalauréat, contre deux tiers pour les enfants non décrocheurs (figure 2).

Les jeunes décrocheurs ont aussi, en moyenne, connu un parcours de vie plus difficile que les jeunes n’ayant pas décroché. Ils sont plus nombreux à avoir rencontré des problèmes de santé ayant perturbé leur scolarité (21 % contre 13%), un événement grave (décès, maladie ou accident grave) survenu à l’un de leurs parents (22 %contre 15 %), ou encore le divorce ou la séparation de leurs parents (24 % contre 18 %).

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Extrait du site de l’INSEE de novembre 2013 : Les décrocheurs du système éducatif : de qui parle-t-on ?

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