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Education prioritaire : quels moyens pour quels résultats ? On ressort le rapport de l’INSEE de 2003 sur les ZEP

17 septembre 2005

Voir sur ce sujet l’important article "Faut-il supprimer les ZEP ?"

Extrait du « Nouvel Obs.com » du 16.09.05 : ZEP, le bilan un quart de siècle après

L’INSEE publie vendredi une étude peu flatteuse sur les Zones d’éducation prioritaire, 24 ans après leur création

« Quels moyens pour quels résultats ?", c’est le titre du rapport de l’INSEE publié vendredi 16 septembre sur les ZEP dans le dernier numéro de d’Economie et Statistique. La politique des zones d’éducation prioritaires (ZEP), mise en place en 1982 à l’adresse des élèves socialement défavorisés, n’a pas produit d’"effet significatif" sur la réussite de ces élèves, selon cette étude de l’Insee.
Actuellement, près de 1,7 million d’élèves (environ 1 sur 5) sont scolarisés en zone ou en réseau d’éducation prioritaire, dont près d’un million en primaire et 560.000 (21,4 %) au collège.

Menée à partir de l’examen d’un panel représentatif d’enfants entrant en 6e en 1980, puis en 1989, et suivis sur toute leur scolarité, cette étude conclut que "la mise en place des ZEP n’a eu aucun effet significatif sur la réussite des élèves mesurée par l’obtention d’un diplôme, l’accès en quatrième, en seconde et l’obtention du baccalauréat".

Les chercheurs ont donc concentré leur étude qualitative sur les collèges classés en ZEP (400.000 élèves, 15 % des collégiens en 1997).

Stigmatisation

Il ressort que les crédits supplémentaires attribués aux ZEP ont été principalement consacrés aux primes accordées aux enseignants (un millier d’euros de plus par an, bonus de carrière), au détriment des "moyens affectés directement aux élèves", soit "quelques heures d’enseignement supplémentaires, qui n’ont conduit à baisser le nombre d’élèves par classe qu’assez peu ou très lentement".
Ce qui constituait "le premier exemple français à la fois de politique de discrimination positive et de territorialisation des politiques éducatives", s’est accompagné en réalité d’"une augmentation de l’homogénéité sociale", c’est-à-dire d’un accroissement des inégalités.
Les ZEP souffrent d’un syndrome de "stigmatisation", qui explique d’une part que le nombre d’élèves ait baissé dans les établissements classés ZEP, d’autre part que les enseignants y soient très jeunes, les professeurs expérimentés désertant des collèges jugés "difficiles".

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