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J’ai souvent entendu des professeurs qui avaient enseigné en ZEP s’exclamer, en arrivant dans un établissement plus tranquille, " ce n’est pas le même métier", "je fais enfin mon boulot".
A contrario, j’ai longtemps pensé, quand j’étais en ZEP ( de 1997 à 2008), que j’avais le "privilège", dans un établissement difficile, d’être en contact avec une forme de vérité de l’enseignement. A chaque mutation, à chaque fois dans un collège plus favorisé que le précédent, j’ai peur de m’ennuyer, de n’avoir rien à faire, de n’avoir rien à observer, rien à dire, de devoir me contenter de faire cours. Comme si la difficulté des conditions d’enseignement, les obstacles sociaux, la violence étaient une garantie d’authenticité.
[...] Tout se passe comme si, selon les points de vue, certains collèges étaient plus vrais que d’autres.[...]
Extrait de maragoyet.blog.lemonde.fr du 10.10.13 : Certains collèges sont-ils plus vrais que d’autres